20111123

Les sujets de philosophie du baccalauréat en France | 프랑스 바칼로레아 철학 문제

프랑스 대입 (or 고졸) 시험 "르 바칼로레아" le baccalauréat
연도별 철학 논술 문제입니다.

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이전에 한국어로 번역된 주제 몇 가지:
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책 세트: 세계의 교양을 읽는다

EBS 지식채널e 에피소드: 시험의 목적 (EBS, YT)


2019
Français English 한국어
Est-il possible d'échapper au temps ? [L]
Problème:
Is it possible to escape time? [L]
시간을 탈출할 수 있는가? [L]
À quoi bon expliquer une œuvre d'art ? [L]
Problème:
What is the point of explaining a work of art? [L]
예술 작품을 설명하는 것이 무슨 유익이 되는가? [L]
Commentaire de texte: Hegel, Principes de la philosophie du droit (1820) [L]
Pour savoir ce qu'est une loi de la nature, il faut que nous ayons une connaissance de la nature, car ces lois sont exemptes d'erreur et ce sont seulement les représentations que nous en avons qui peuvent être fausses. La mesure de ces lois est en dehors de nous: notre connaissance n'y ajoute rien et ne les améliore pas. Il n'y a que la connaissance que nous en avons qui puisse s'accroître. La connaissance du droit est, par certains côtés, semblable à celle de la nature, mais, par d'autres côtés, elle ne l'est pas. Nous apprenons, en effet, à connaître les lois du droit telles qu'elles sont données. C'est plus ou moins de cette façon que le citoyen les connaît et le juriste qui étudie le droit positif s'en tient, lui aussi, à ce qui est donné. Toutefois la différence consiste en ceci que, dans le cas des lois du droit, intervient l'esprit de réflexion et la diversité de ces lois suffit à nous rendre attentifs à ce fait que ces lois ne sont pas absolues. Les lois du droit sont quelque chose de posé, quelque chose qui provient de l'homme. La conviction intérieure peut entrer en conflit avec ces lois ou leur donner son adhésion. L'homme ne s'en tient pas à ce qui est donné dans l'existence, mais il affirme, au contraire, avoir en lui la mesure de ce qui est juste. Il peut sans doute être soumis à la nécessité et à la domination d'une autorité extérieure, mais il ne l'est pas comme dans le cas de la nécessité naturelle, car son intériorité lui dit toujours comment les choses doivent être, et c'est en lui-même qu'il trouve la confirmation ou la désapprobation de ce qui est en vigueur. Dans la nature, la vérité la plus haute est qu'il y a une loi; cela ne vaut pas pour les lois du droit où il ne suffit pas qu'une loi existe pour être admise.

Explain the following text: Hegel, Philosophy of Right (1820; tr. 1896 by Dyde) [L]
In order to know laws of nature, we must get to work to ascertain them, for they are true, and only our ideas of them can be false. Of these laws the measure is outside of us. Our knowledge adds nothing to them, and does not further their operation. Only our knowledge of them expands. The knowledge of right is partly of the same nature and partly different. The laws of right also are simply there, and we have to become acquainted with them. In this way the citizen has a more or less firm hold of them as they are given to him, and the jurist also abides by the same standpoint. But there is also a distinction. In connection with the laws of right the spirit of investigation is stirred up, and our attention is turned to the fact that the laws, because they are different, are not absolute. Laws of right are established and handed down by men. The inner voice must necessarily collide or agree with them. Man cannot be limited to what is presented to him, but maintains that he has the standard of right within himself. He may be subject to the necessity and force of external authority, but not in the same way as he is to the necessity of nature; for always his inner being says to him how a thing ought to be, and within himself he finds the confirmation or lack of confirmation of what is generally accepted. In nature the highest truth is that a law is. In right a thing is not valid because it is, since every one demands that it shall conform to his standard.

다음 지문에 대해 논평하시오. 헤겔, 법철학 강요 (1820) [L]
La morale est-elle la meilleure des politiques ? [ES]
Is morality the best of policies? [ES]
도덕적인 일 처리가 최선의 방침인가? [ES]
Le travail divise-t-il les hommes ? [ES]
Does work divide men? [ES]
노동은 인간을 분열시키는가? [ES]
Commentaire de texte: Leibniz, Remarques sur la partie générale des Principes de Descartes (1692) [ES]
Nous avons le libre arbitre, non pas quand nous percevons, mais quand nous agissons. Il ne dépend pas de mon arbitre de trouver le miel doux ou amer, mais il ne dépend pas non plus de mon arbitre qu'un théorème proposé m'apparaisse vrai ou faux ; la conscience n'a qu'à examiner ce qui lui apparaît. Lorsque nous décidons de quelque chose, nous avons toujours présentes à l'esprit ou bien une sensation ou une raison actuelles, ou tout au moins un souvenir actuel d'une sensation ou d'une raison passées ; bien qu'en ce dernier cas nous soyons souvent trompés par l'infidélité de la mémoire ou par l'insuffisance de l'attention. Mais la conscience de ce qui est présent ou de ce qui est passé ne dépend nullement de notre arbitre. Nous ne reconnaissons à la volonté que le pouvoir de commander à l'attention et à l'intérêt ; et ainsi, quoiqu'elle ne fasse pas le jugement en nous, elle peut toutefois y exercer une influence indirecte. Ainsi il arrive souvent que les hommes finissent par croire ce qu'ils voudraient être la vérité, ayant accoutumé leur esprit à considérer avec le plus d'attention les choses qu'ils aiment ; de cette façon ils arrivent à contenter non seulement leur volonté mais encore leur conscience.

Explain the following text: Leibniz, Monadology and Other Philosophical Essays (1692; tr. 1965 by Schrecker & Schrecker) [ES]
We have free will not when we perceive, but when we act. It does not depend on my decision to find honey sweet or bitter, but neither does it depend on my decisionwhether a proposed theorem appear true or false to me. Consciousness need only examine what appears to it. When we make any statement we always have before our minds either a present sensation or reason, or a present recollection of a past sensation or reason, although in the latter case we are often deceived by faulty recollection or a lapse of attention. But consciousness of what is present or past does not depend upon our decision. We recognize only one function of the will, namely, the power to command attention and intense study; thus, while the will does not produce judgment in us, it can at least exercise an indirect influence on it. Indeed, it often happens that men eventually come to believe what they would like to be true, having accustomed their minds to consider with the greatest attention what they like. By this means they at last satisfy not only the will, but also the conscience.

다음 지문에 대해 논평하시오. 라이프니츠, --- (1692) [ES]
La pluralité des cultures fait-elle obstacle à l'unité du genre humain ? [S]
Does the plurality of cultures stand in the way of the unity of the human race? [S]
문화의 다양성은 인류 화합의 장애물이 되는가? [S]
Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ? [S]
To recognize one's duties, is it to renounce one's freedom? [S]
각자의 의무를 인식하는 것은 각자의 자유를 포기하는 것을 의미하는가? [S]
Commentaire de texte: Freud, L'Avenir d'une illusion (1927) [S]
La science a beaucoup d'ennemis déclarés, et encore plus d'ennemis cachés, parmi ceux qui ne peuvent lui pardonner d'avoir ôté à la foi religieuse sa force et de menacer cette foi d'une ruine totale. On lui reproche de nous avoir appris bien peu et d'avoir laissé dans l'obscurité incomparablement davantage. Mais on oublie, en parlant ainsi, l'extrême jeunesse de la science, la difficulté de ses débuts, et l'infinie brièveté du laps de temps écoulé depuis que l'intellect humain est assez fort pour affronter les tâches qu'elle lui propose. Ne commettons-nous pas, tous tant que nous sommes, la faute de prendre pour base de nos jugements des laps de temps trop courts? Nous devrions suivre l'exemple des géologues. On se plaint de l'incertitude de la science, on l'accuse de promulguer aujourd'hui une loi que la génération suivante reconnaît pour une erreur et remplace par une loi nouvelle qui n'aura pas plus longtemps cours. Mais ces accusations sont injustes et en partie fausses. La transformation des opinions scientifiques est évolution, progrès, et non démolition. Une loi, que l'on avait d'abord tenue pour universellement valable, se révèle comme n'étant qu'un cas particulier d'une loi (ou d'une légalité) plus générale encore, ou bien l'on voit que son domaine est borné par une autre loi, que l'on ne découvre que plus tard ; une approximation en gros de la vérité est remplacée par une autre, plus soigneusement adaptée à la réalité, approximation qui devra attendre d'être perfectionnée à son tour. Dans divers domaines, nous n'avons pas encore dépassé la phase de l'investigation, phase où l'on essaie diverses hypothèses qu'on est bientôt contraint, en tant qu'inadéquates, de rejeter. Mais dans d'autres nous avons déjà un noyau de connaissances assurées et presque immuables.

Explain the following text: Freud, The Future of an Illusion (1927; tr. 1989) [S]
Science has many open enemies, and many more secret ones, among those who cannot forgive her for having weakened religious faith and for threatening to overthrow it. She is reproached for the smallness of the amount she has taught us and for the incomparably greater field she has left inobscurity. But, in this, people forget how young she is, how difficult her beginnings were and how infinitesimally small is the period of time since the human intellect has been strong enough for the tasks she sets. Are we not all at fault, in basing our judgements on periods of time that are too short? We should make the geologists our pattern. People complain of the unreliability of science — how she announces as a law to-day what the next generation recognizes as an error and replaces by a new law whose accepted validity lasts no longer. But this is unjust and in part untrue. The transformations of scientific opinion are developments, advances, not revolutions. A law which was held at first to be universally valid proves to be a special case of a more comprehensive uniformity, or is limited by another law, not discovered till later; a rough approximation to the truth is replaced by a more carefully adapted one, which in turn awaits further perfectioning. There are various fields where we have not yet surmounted a phase of research in which we make trial with hypotheses that soon have to be rejected as inadequate; but in other fields we already possess an assured and almost unalterable core of knowledge.

다음 지문에 대해 논평하시오. 프로이트, 환상의 미래 (1927) [S]
Seul ce qui peut s'échanger a-t-il de la valeur ? [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Does only what can be exchanged have value? [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
교환 가능한 것만이 가치를 가질 수 있는가? [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Les lois peuvent-elles faire notre bonheur ? [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Can laws make us happy? [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
법이 우리를 행복하게 할 수 있는가? [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Commentaire de texte: Montaigne, Les Essais (1580) [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Le fait qu'on ne voit aucune thèse qui ne soit débattue et controversée entre nous, ou qui ne puisse l'être, montre bien que notre jugement naturel ne saisit pas bien clairement ce qu'il saisit, car mon jugement ne peut pas le faire admettre par le jugement de mon semblable : ce qui est le signe que je l'ai saisi par quelque autre moyen que par un pouvoir naturel qui serait en moi et en tous les hommes.
Laissons de côté cette confusion infinie d'opinions que l'on voit parmi les philosophes eux-mêmes, et ce débat perpétuel et général sur la connaissance des choses. On a tout à fait raison, en effet, d'admettre que sur aucune chose les hommes – je veux dire les savants les mieux nés, les plus capables – ne sont d'accord, pas même sur le fait que le ciel est sur notre tête, car ceux qui doutent de tout doutent aussi de cela ; et ceux qui nient que nous puissions comprendre quelque chose disent que nous n'avons pas compris que le ciel est sur notre tête ; et ces deux opinions sont, par le nombre, incomparablement les plus fortes.
Outre cette diversité et cette division infinies, par le trouble que notre jugement nous donne à nous-mêmes et par l'incertitude que chacun sent en lui, il est aisé de voir que ce jugement a son assise bien mal assurée. Comme nous jugeons différemment des choses ! Combien de fois changeons-nous d'opinions ! Ce que je soutiens aujourd'hui et ce que je crois, je le soutiens et le crois de toute ma croyance ; toutes mes facultés et toutes mes forces empoignent cette opinion et m'en répondent sur tout leur pouvoir. Je ne saurais embrasser aucune vérité ni la conserver avec plus de force que je ne fais pour celle-ci. J'y suis totalement engagé, j'y suis vraiment engagé ; mais ne m'est-il pas arrivé, non pas une fois, mais cent, mais mille, et tous les jours, d'avoir embrassé quelque autre opinion avec ces mêmes instruments, dans ces mêmes conditions, opinion que, depuis, j'ai jugée fausse ?

Explain the following text: Montaigne, Essays (1580; tr. 1877) [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
... that there is no one proposition that is not debated and controverted amongst us, or that may not be, makes it very manifest that our natural judgment does not very clearly discern what it embraces; for my judgment cannot make my companions approve of what it approves; which is a sign that I seized it by some other means than by a natural power that is in me and in all other men.
Let us lay aside this infinite confusion of opinions, which we see even amongst the philosophers themselves, and this perpetual and universal dispute about the knowledge of things; for this is truly presupposed, that men, I mean the most knowing, the best bom, and of the best parts, are not agreed about any one thing, not that heaven is over our heads; for they that doubt of every thing, do also doubt of that; and they who deny that we are able to comprehend any thing, say that we have not comprehended that the heaven is over our heads, and these two opinions are, without comparison, the stronger in number.
Besides this infinite diversity and division, through the trouble that our judgment gives ourselves, and the incertainty that every one is sensible of in himself, ‘tis easy to perceive that its seat is very unstable and insecure. How variously do we judge of things?—How often do we alter our opinions? What I hold and believe to-day I hold and believe with my whole belief; all my instruments and engines seize and take hold of this opinion, and become responsible to me for it, at least as much as in them lies; I could not embrace nor conserve any truth with greater confidence and assurance than I do this; I am wholly and entirely possessed with it; but has it not befallen me, not only once, but a hundred, a thousand times, every day, to have embraced some other thing with all the same instruments, and in the same condition, which I have since judged to be false?

다음 지문에 대해 논평하시오. 몽테뉴, 수상록 (1580) [STHR, STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Sommes-nous conscients de ce que nous désirons ? [TMD]
Are we aware of what we want? [TMD]
우리는 우리가 원하는 것을 알고 있는가? [TMD]
La technique nous libère-t-elle ? [TMD]
Does technology liberate us? [TMD]
기술은 우리를 자유롭게 하는가? [TMD]
Commentaire de texte: Émile Durkheim, L'éducation morale (1903) [TMD]
Il y a un caractère commun à toutes les actions que l'on appelle communément morales, c'est qu'elles sont toutes conformes à des règles préétablies. Se conduire moralement, c'est agir suivant une norme, déterminant la conduite à tenir dans le cas donné avant même que nous n'ayons été nécessités à prendre parti. Le domaine de la morale, c'est le domaine du devoir, et le devoir, c'est une action prescrite. Ce n'est pas que des questions ne puissent se poser pour la conscience morale ; nous savons même qu'elle est souvent embarrassée, qu'elle hésite entre des partis contraires. Seulement, ce qu'il s'agit alors de savoir, c'est quelle est la règle particulière qui s'applique à la situation donnée, et comment elle doit s'y appliquer. Car, comme toute règle consiste en une prescription générale, elle ne peut pas s'appliquer exactement et mécaniquement de la même manière, dans chaque circonstance particulière. C'est à l'agent moral qu'il appartient de voir comment il convient de la particulariser. Il y a toujours là une marge laissée à son initiative ; mais cette marge est restreinte. L'essentiel de la conduite est déterminé par la règle.

Explain the following text: Émile Durkheim, Moral Education (1903; tr. 1925 by Wilson and Schnurer) [TMD]
In the first place, there is an aspect common to all behavior that we ordinarily call moral. All such behavior conforms to pre-established rules. To conduct one's self morally is a matter of abiding by a norm, determining what conduct should obtain in a given instance even before one is required to act. This domain of morality is the domain of duty; duty is prescribed behavior. It is not that the moral conscience is free of uncertainties. We know, indeed, that is is often perplexed, hesitating between alternatives. But then the problem is what is the particular that applies to the given situation, and how should it be applied? Since each rule is a general prescription, it cannot be applied exactly and mechanically in identical ways in each particular circumstance. It is up to the person to see how it applies in a given situation. There is always considerable, if limited, leeway left for his initiative. The essentiuals of conduct are determined by the rule.

다음 지문에 대해 논평하시오. 에밀 뒤르켐, 도덕교육 (1903) [TMD]

2018 (sauf TMD)
Français English 한국어
La culture nous rend-elle plus humain ? [L]
Problème:
Does culture make us more human? [L]
문화는 우리를 더 인간적이게 만드는가? [L]
Peut-on renoncer à la vérité ? [L]
Problème:
Can we give up truth? [L]
우리는 진실을 포기할 수 있는가? [L]
Commentaire de texte: Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (1818) [L]
Souvent nous ne savons pas ce que nous souhaitons ou ce que nous craignons. Nous pouvons caresser un souhait pendant des années entières, sans nous l'avouer, sans même en prendre clairement conscience; c'est que l'intellect n'en doit rien savoir, c'est qu'une révélation nous semble dangereuse pour notre amour-propre, pour la bonne opinion que nous tenons à avoir de nous-mêmes ; mais quand ce souhait vient à se réaliser, notre propre joie nous apprend, non sans nous causer une certaine confusion, que nous appelions cet événement de tous nos vœux; tel est le cas de la mort d'un procheparent dont nous héritons.
Et quant à ce que nous craignons, nous ne le savons souvent pas, parceque nous n'avons pas le courage d'en prendre clairement conscience. Souvent même nous nous trompons entièrement sur le motif véritable de notre action ou de notre abstention, jusqu'àcequ'un hasard nous dévoile le mystère. Nous apprenons alors que nous nous étions mépris sur le motif véritable, que nous n'osions pas nous l'avouer, parcequ'il ne répondait nullement à la bonne opinion que nous avons de nous-mêmes. Ainsi, nous nous abstenons d'une certaine action, pour des raisons purement morales à notre avis ; mais après coup nous apprenons que la peur seule nous retenait, puisque, une fois tout danger disparu, nous commettons cette action.

Explain the following text: Schopenhauer, The World as Will and Representation (1818) [L]
Often we don t know what we wish or what we fear. We may entertain a wish for years without even confessing it to ourselves, or even allowing it to come to clear consciousness ; for the intellect must know nothing about it, because the good opinion which we have of our selves might thereby suffer. But if it is fulfilled we learn from our joy, not without shame, that we have wished this. For example, the death of a near relation whose heir we are.
And sometimes we do not know what we really fear, because we lack the courage to bring it to distinct consciousnesss. Indeed we are often in error as to the real motive from which we have done something or left it undone, till at last perhaps an accident discovers to us the secret, and we know that what we have held to be the motive was not the true one, but another which we had not wished to confess to ourselves, because it by no means accorded with the good opinion we entertained of our selves. For example, we refrain from doing something on purely moral grounds, as we believe, but afterwards we discover that we were only restrained by fear, for as soon as all danger is removed we do it.

다음 지문에 대해 논평하시오. 쇼펜하우어, 의지와 표상으로서의 세계 (1818) [L]
Toute vérité est-elle définitive ? [ES]
Is all truth definitive? [ES]
모든 진실은 최종적인가? [ES]
Peut-on être insensible à l'art ? [ES]
Can we be insensitive to art? [ES]
우리는 예술에 대해 무감각할 수 있는가? [ES]
Commentaire de texte: Durkheim, Les Formes élémentaires de la vie religieuse (1912) [ES]
Quand nous obéissons à une personne en raison de l'autorité morale que nous lui reconnaissons, nous suivons ses avis, non parce qu'ils nous semblent sages, mais parce qu'à l'idée que nous nous faisons de cette personne, une énergie psychique 1 d'un certain genre est immanente , qui fait plier notre volonté et l'incline dans le sens indiqué. Le respect est l'émotion que nous éprouvons quand nous sentons cette pression intérieure et toute spirituelle se produire en nous. Ce qui nous détermine alors, ce ne sont pas les avantages ou les inconvénients de l'attitude qui nous est prescrite ou recommandée ; c'est la façon dont nous nous représentons celui qui nous la recommande ou qui nous la prescrit. Voilà pourquoi le commandement affecte généralement des formes brèves, tranchantes, qui ne laissent pas de place à l'hésitation ; c'est que, dans la mesure où il est lui-même et agit par ses seules forces, il exclut toute idée de délibération et de calcul ; il tient son efficacité de l'intensité de l'état mental dans lequel il est donné. C'est cette intensité qui constitue ce qu'on appelle l'ascendant moral.
Or, les manières d'agir auxquelles la société est assez fortement attachée pour les imposer à ses membres se trouvent, par cela même, marquées du signe distinctif qui provoque le respect.

Explain the following text: Durkheim, The Elementary Forms of the Religious Life (1912) [ES]
When we obey somebody because of the moral authority which we recognize in him, we follow out his opinions, not because they seem wise, but because a certain sort of physical energy is imminent in the idea that we form of this person, which conquers our will and inclines it in the indicated direction. Respect is the emotion which we experience when we feel this interior and wholly spiritual pressure operating upon us. Then we are not determined by the advantages or inconveniences of the attitude which is prescribed or recommended to us; it is by the way in which we represent to ourselves the person recommending or prescribing it. This is why commands generally take a short, peremptory form leaving no place for hesitation; it is because, in so far as it is a command and goes by its own force, it excludes all idea of deliberation or calculation; it gets its efficacy from the intensity of the mental state in which it is placed. It is this intensity which creates what is called a moral ascendancy.
Now the ways of action to which society is strongly enough attached to impose them upon its members, are, by that very fact, marked with a distinctive sign provocative of respect.

다음 지문에 대해 논평하시오. 뒤르켐, 종교 생활의 원초적 형태 (1912) [ES]
Le désir est-il la marque de notre imperfection ? [S]
Is desire the mark of our imperfection? [S]
욕망은 우리의 불완전함의 표시인가? [S]
Éprouver l'injustice, est-ce nécessaire pour savoir ce qui est juste ? [S]
To experience injustice, is it necessary to know what is just? [S]
불의를 체험하기 위해서는 정의가 무엇인지 알 필요가 있는가? [S]
Commentaire de texte: Mill, Système de logique (1843) [S]
Tous les phénomènes de la société sont des phénomènes de la nature humaine, produits par l'action des circonstances extérieures sur des masses d'êtres humains. Si donc les phénomènes de la pensée, du sentiment, de l'activité humaine, sont assujettis à des lois fixes, les phénomènes de la société doivent aussi être régis par des lois fixes, conséquences des précédentes. Nous ne pouvons espérer, il est vrai, que ces lois, lors même que nous les connaîtrions d'une manière aussi complète et avec autant de certitude que celles de l'astronomie, nous mettent jamais en état de prédire l'histoire de la société, comme celle des phénomènes célestes, pour des milliers d'années à venir. Mais la différence de certitude n'est pas dans les lois elles-mêmes, elle est dans les données auxquelles ces lois doivent être appliquées. En astronomie, les causes qui influent sur le résultat sont peu nombreuses ; elles changent peu, et toujours d'après des lois connues. Nous pouvons constater ce qu'elles sont maintenant, et par là déterminer ce qu'elles seront à une époque quelconque d'un lointain avenir. Les données, en astronomie, sont donc aussi certaines que les lois elles-mêmes. Au contraire, les circonstances qui influent sur la condition et la marche de la société sont innombrables, et changent perpétuellement ; et quoique tous ces changements aient des causes et, par conséquent des lois, la multitude des causes est telle qu'elle défie nos capacités limitées de calcul. Ajoutez que l'impossibilité d'appliquer des nombres précis à des faits de cette nature mettrait une limite infranchissable à la possibilité de les calculer à l'avance, lors même que les capacités de l'intelligence humaine seraient à la hauteur de la tâche.

Explain the following text: Mill, A System of Logic (1843) [S]
All phenomena of society are phenomena of human nature, generated by the action of outward circumstances upon masses of human beings; and if, therefore, the phenomena of human thought, feeling, and action are subject to fixed laws, the phenomena of society can not but conform to fixed laws, the consequence of the preceding. There is, indeed, no hope that these laws, though our knowledge of them were as certain and as complete as it is in astronomy, would enable us to predict the history of society, like that of the celestial appearances, for thousands of years to come. But the difference of certainty is not in the laws themselves, it is in the data to which these laws are to be applied. In astronomy the causes influencing the result are few, and change little, and that little according to known laws; we can ascertain what they are now, and thence determine what they will be at any epoch of a distant future. The data, therefore, in astronomy are as certain as the laws themselves. The circumstances, on the contrary, which influence the condition and progress of society are innumerable, and perpetually changing; and though they all change in obedience to causes, and therefore to laws, the multitude of the causes is so great as to defy our limited powers of calculation. Not to say that the impossibility of applying precise numbers to facts of such a description would set an impassable limit to the possibility of calculating them beforehand, even if the powers of the human intellect were otherwise adequate to the task.

다음 지문에 대해 논평하시오. 밀, 논리학 체계 (1843) [S]
Qu'est-ce qui peut faire obstacle à mon bonheur ? [STHR]
What can become an obstacle to my happiness? [STHR]
무엇이 나의 행복에 장애물이 될 수 있는가? [STHR]
Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ? [STHR]
What is the purpose of seeking truth? [STHR]
진리를 탐구하는 것의 목적은 무엇인가? [STHR]
Commentaire de texte: Alain, Propos sur les pouvoirs (1907) [STHR]
Dès qu'un contrat enferme quelque inégalité, vous soupçonnez aussitôt que ce contrat viole le droit. Vous vendez ; j'achète ; personne ne croira que le prix, fixé après débat et d'un commun accord, soit juste dans tous les cas ; si le vendeur est ivre tandis que l'acheteur est maître de son jugement, si l'un des deux est très riche et l'autre très pauvre, si le vendeur est en concurrence avec d'autres vendeurs tandis que l'acheteur est seul à vouloir acheter, si le vendeur ignore la nature de ce qu'il vend, livre rare ou tableau de maître, tandis que l'acheteur la connaît, dans tous les cas de ce genre, je dirai que le prix payé est un prix d'occasion. Pourquoi ? Parce qu'il n'y avait pas égalité entre les parties.
Qu'est-ce qu'un prix juste ? C'est un prix de marché public. Et pourquoi ? Parce que, dans le marché public, par la discussion publique des prix, l'acheteur et le vendeur se trouvent bientôt également instruits sur ce qu'ils veulent vendre ou acheter. Un marché, c'est un lieu de libre discussion.
Un tout petit enfant, qui connaît mal l'utilité relative des choses, et qui ne règle le prix que sur son désir présent, un tout petit enfant sera l'égal de l'acheteur le plus avisé, si seulement plusieurs marchands offrent publiquement à plusieurs acheteurs la chose que le petit enfant désire. Je n'en demande pas plus. Le droit règne là où le petit enfant, qui tient son sou dans sa main et regarde avidement les objets étalés, se trouve l'égal de la plus rusée ménagère.
On voit bien ici comment l'état de droit s'opposera au libre jeu de la force. Si nous laissons agir les puissances, l'enfant sera certainement trompé ; même si on ne lui prend pas son sou par la force brutale, on lui fera croire sans peine qu'il faut échanger un vieux sou contre un centime neuf.

Explain the following text: Alain, About Powers (1907) [STHR]

다음 지문에 대해 논평하시오. 알랭, 권력론 (1907) [STHR]
L'expérience peut-elle être trompeuse ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Can experience be misleading? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
경험이 우리를 호도할 수 있는가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Peut-on maîtriser le développement technique ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Can we master technical development? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
우리는 기술 개발에 통달할 수 있는가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Commentaire de texte: Montesquieu, De l'Esprit des lois (1748) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
Il est vrai que dans les démocraties le peuple paraît faire ce qu'il veut ; mais la liberté politique ne consiste point à faire ce que l'on veut. Dans un Etat, c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'à vouloir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être pas contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir.
Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance, et ce que c'est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent ; et si un citoyen pouvait faire ce qu'elles défendent, il n'aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir.

Explain the following text: Montesquieu, The Spirit of the Laws (1748) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]
It is true that, in democracies, the people seem to act as they please; but political liberty does not consist in an unlimited freedom. In governments, that is, in societies directed by laws, liberty can consist only in the power of doing what we ought to will, and in not being constrained to do what we ought not to will.
We must have continually present to our minds the difference between independence and liberty. Liberty is a right of doing whatever the laws permit; and, if a citizen could do what they forbid, he would be no longer possessed of liberty, because all his fellow-citizens would have the same power.

다음 지문에 대해 논평하시오. 몽테스키외, 법의 정신 (1748) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S]

2017 (sauf TMD)
Français English 한국어
Suffit-il d'observer pour connaître ? [L]
Problème:
Is observation enough for knowledge? [L]
관찰 만으로 앎에 도달할 수 있는가? [L]
Tout ce que j'ai le droit de faire est-il juste ? [L]
Problème:
Is it just to do everything that I have the right to do? [L]
내가 할 권리가 있는 모든 일은 정의로운가? [L]
Commentaire de texte: Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755) [L]
Un Auteur célèbre, calculant les biens et les maux de la vie humaine et comparant les deux sommes, a trouvé que la dernière surpassait l'autre de beaucoup et qu'à tout prendre la vie était pour l'homme un assez mauvais présent. Je ne suis point surpris de sa conclusion ; il a tiré tous ses raisonnements de la constitution de l'homme Civil : s'il fût remonté jusqu'à l'homme Naturel, on peut juger qu'il eût trouvé des résultats très différents, qu'il eût aperçu que l'homme n'a guère de maux que ceux qu'il s'est donnés lui-même, et que la Nature eût été justifiée.
Ce n'est pas sans peine que nous sommes parvenus à nous rendre si malheureux. Quand d'un côté l'on considère les immenses travaux des hommes, tant de Sciences approfondies, tant d'arts inventés ; tant de forces employées ; des abîmes comblés, des montagnes rasées, des rochers brisés, des fleuves rendus navigables, des terres défrichées, des lacs creusés, des marais desséchés, des bâtiments énormes élevés sur la terre, la mer couverte de Vaisseaux et de Matelots ; et que de l'autre on recherche avec un peu de méditation les vrais avantages qui ont résulté de tout cela pour le bonheur de l'espèce humaine, on ne peut qu'être frappé de l'étonnante disproportion qui règne entre ces choses, et déplorer l'aveuglement de l'homme qui, pour nourrir son fol orgueil et je ne sais quelle vaine admiration de lui-même, le fait courir avec ardeur après toutes les misères dont il est susceptible et que la bienfaisante nature avait pris soin d'écarter de lui.

Explain the following text: Rousseau, Discourse on the Origin and Basis of Inequality Among Men (1755) [L]
A famous author, reckoning up the good and evil of human life, and comparing the aggregates, finds that our pains greatly exceed our pleasures: so that, all things considered, human life is not at all a valuable gift. This conclusion does not surprise me; for the writer drew all his arguments from man in civilisation. Had he gone back to the state of nature, his inquiries would clearly have had a different result, and man would have been seen to be subject to very few evils not of his own creation.
It has indeed cost us not a little trouble to make ourselves as wretched as we are. When we consider, on the one hand, the immense labours of mankind, the many sciences brought to perfection, the arts invented, the powers employed, the deeps filled up, the mountains levelled, the rocks shattered, the rivers made navigable, the tracts of land cleared, the lakes emptied, the marshes drained, the enormous structures erected on land, and the teeming vessels that cover the sea; and, on the other hand, estimate with ever so little thought, the real advantages that have accrued from all these works to mankind, we cannot help being amazed at the vast disproportion there is between these things, and deploring the infatuation of man, which, to gratify his silly pride and vain self-admiration, induces him eagerly to pursue all the miseries he is capable of feeling, though beneficent nature had kindly placed them out of his way.

다음 지문에 대해 논평하시오. 루소, 인간 불평등 기원론 (1755) [L]
La raison peut-elle rendre raison de tout ? [ES]
Can reason give reason to everything? [ES]
이성이 모든 일에 대한 이유를 제시할 수 있는가? [ES]
Une œuvre d'art est-elle nécessairement belle ? [ES]
Is a work of art necessarily beautiful? [ES]
예술작품은 아름다워야만 하는가? [ES]
Commentaire de texte: Hobbes, Léviathan (1651) [ES]
Étant donné [...] qu'il n'existe pas au monde de République où l'on ait établi suffisamment de règles pour présider à toutes les actions et paroles des hommes (car cela serait impossible), il s'ensuit nécessairement que, dans tous les domaines d'activité que les lois ont passés sous silence, les gens ont la liberté de faire ce que leur propre raison leur indique comme étant le plus profitable. Car si nous prenons la liberté au sens propre de liberté corporelle, c'est-à-dire le fait de ne pas être enchaîné, ni emprisonné, il serait tout à fait absurde, de la part des hommes, de crier comme ils le font pour obtenir cette liberté dont ils jouissent si manifestement. D'autre part, si nous entendons par liberté le fait d'être soustrait aux lois, il n'est pas moins absurde de la part des hommes de réclamer comme ils le font cette liberté qui permettrait à tous les autres hommes de se rendre maîtres de leurs vies. Et cependant, aussi absurde que ce soit, c'est bien ce qu'ils réclament ; ne sachant pas que les lois sont sans pouvoir pour les protéger s'il n'est pas un glaive entre les mains d'un homme (ou de plusieurs), pour faire exécuter ces lois. La liberté des sujets ne réside par conséquent que dans les choses que le souverain, en réglementant les actions des hommes, a passées sous silence, par exemple la liberté d'acheter, de vendre, et de conclure d'autres contrats les uns avec les autres ; de choisir leur résidence, leur genre de nourriture, leur métier, d'éduquer leurs enfants comme ils le jugent convenable et ainsi de suite.

Explain the following text: Hobbes, Leviathan (1651) [ES]
For seeing there is no Commonwealth in the world wherein there be rules enough set down for the regulating of all the actions and words of men (as being a thing impossible): it followeth necessarily that in all kinds of actions, by the laws pretermitted, men have the liberty of doing what their own reasons shall suggest for the most profitable to themselves. For if we take liberty in the proper sense, for corporal liberty; that is to say, freedom from chains and prison, it were very absurd for men to clamour as they do for the liberty they so manifestly enjoy. Again, if we take liberty for an exemption from laws, it is no less absurd for men to demand as they do that liberty by which all other men may be masters of their lives. And yet as absurd as it is, this is it they demand, not knowing that the laws are of no power to protect them without a sword in the hands of a man, or men, to cause those laws to be put in execution. The liberty of a subject lieth therefore only in those things which, in regulating their actions, the sovereign hath pretermitted: such as is the liberty to buy, and sell, and otherwise contract with one another; to choose their own abode, their own diet, their own trade of life, and institute their children as they themselves think fit; and the like.

다음 지문에 대해 논평하시오. 홉스, 리바이어던 (1651) [ES]
Défendre ses droits, est-ce défendre ses intérêts ? [S]
Is defending one's rights the same as defending one's interests? [S]
자신의 권리를 방어하는 것은 곧 자신의 이익을 방어하는 것인가? [S]
Peut-on se libérer de sa culture ? [S]
Can one free oneself from one's culture? [S]
우리 자신의 문화로부터 우리는 자유로울 수 있는가? [S]
Commentaire de texte: Foucault, Dits et Ecrits (1978) [S]
A la limite, la vie, c'est ce qui est capable d'erreur. Et c'est peut-être à cette donnée ou plutôt à cette éventualité fondamentale qu'il faut demander compte du fait que la question de l'anomalie traverse de part en part toute la biologie. A elle aussi qu'il faut demander compte des mutations et des processus évolutifs qu'elle induit. À elle qu'il faut demander compte de cette mutation singulière, de cette 'erreur héréditaire' qui fait que la vie a abouti avec l'homme à un vivant qui ne se trouve jamais tout à fait à sa place, à un vivant voué à 'errer' et destiné finalement à l''erreur'.
Et si on admet que le concept, c'est la réponse que la vie elle-même donne à cet aléa, il faut convenir que l'erreur est à la racine de ce qui fait la pensée humaine et son histoire. L'opposition du vrai et du faux, les valeurs qu'on prête à l'un et à l'autre, les effets de pouvoir que les différentes sociétés et les différentes institutions lient à ce partage, tout cela même n'est peut-être que la réponse la plus tardive à cette possibilité d'erreur intrinsèque à la vie.
Si l'histoire des sciences est discontinue, c'est-à-dire si on ne peut l'analyser que comme une série de 'corrections', comme une distribution nouvelle du vrai et du faux qui ne libère jamais enfin et pour toujours la vérité, c'est que, là encore, l''erreur' constitue non pas l'oubli ou le retard d'une vérité, mais la dimension propre à la vie des hommes et au temps de l'espèce.

Explain the following text: Foucault, Sayings and Writings (1978) [S]

다음 지문에 대해 논평하시오. 푸코, 어록 (1978) [S]
Y a-t-il un mauvais usage de la raison ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Is there a bad use of reason? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
이성을 안 좋은 방향으로 사용할 수 있는가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Pour trouver le bonheur, faut-il le rechercher ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Should you search for happiness in order to find it? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
행복해지기 위해 행복을 찾아나서야 하는가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Commentaire de texte: Durkheim, Education et sociologie (1922) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
On voit à quoi se réduirait l'homme, si l'on en retirait tout ce qu'il tient de la société : il tomberait au rang de l'animal. S'il a pu dépasser le stade auquel les animaux se sont arrêtés, c'est d'abord qu'il n'est pas réduit au seul fruit de ses efforts personnels, mais coopère régulièrement avec ses semblables ; ce qui renforce le rendement de l'activité de chacun. C'est ensuite et surtout que les produits du travail d'une génération ne sont pas perdus pour celle qui suit. De ce qu'un animal a pu apprendre au cours de son existence individuelle, presque rien ne peut lui survivre. Au contraire, les résultats de l'expérience humaine se conservent presque intégralement et jusque dans le détail, grâce aux livres, aux monuments figurés, aux outils, aux instruments de toute sorte qui se transmettent de génération en génération, à la tradition orale, etc. Le sol de la nature se recouvre ainsi d'une riche alluvion qui va sans cesse en croissant. Au lieu de se dissiper toutes les fois qu'une génération s'éteint et est remplacée par une autre, la sagesse humaine s'accumule sans terme, et c'est cette accumulation indéfinie qui élève l'homme au-dessus de la bête et au-dessus de lui-même. Mais, tout comme la coopération dont il était d'abord question, cette accumulation n'est possible que dans et par la société.

Explain the following text: Durkheim, Education and Sociology (1922) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
One sees, through these few examples, to what man would be reduced if there were withdrawn from him all that he has derived from society: he would fall to the level of an animal. If he has been able to surpass the stage at which animals have stopped, it is primarily because he is not reduced to the fruit only of his personal efforts, but co-operates regularly with his fellow-creatures; and this makes the activity of each more productive. It is chiefly as a result of this that the products of the work of one generation are not lost for that which follows. Of what an animal has been able to learn in the course of his individual existence, almost nothing can survive him. By contrast, the results of human experience are preserved almost entirely and in detail, thanks to books, sculptures, tools, instruments of every kind that are tranmitted from generation to generation, oral tradition, etc. The soil of nature is thus covered with a rich deposit that continues to grow constantly. Instead of dissipating each time that a generation dies out and is replaced by another, human wisdom accumulates without limit, and it is this unlimited accumulation that raises man above the beast and above himself. But, just as in the case of the co-operation which was discussed first, this accumulation is possible only in and through society.

다음 지문에 대해 논평하시오. 뒤르켐, 교육과 사회학 (1922) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]

2016 (sauf TMD)
Français English 한국어
Nos convictions morales sont-elles fondées sur l'expérience ? [L]
Problème:
Are our moral convictions based on experience? [L]
우리의 도덕적 신념은 경험에 근거한 것인가? [L]
Le désir est-il par nature illimité ? [L]
Problème:
Is desire unlimited by nature? [L]
욕망이란 본질적으로 무한한 것인가? [L]
Commentaire de texte: Hannah Arendt, Vérité et politique (1964) [L]
Est-ce qu'il existe aucun fait qui soit indépendant de l'opinion et de l'interprétation ? Des générations d'historiens et de philosophes de l'histoire n'ont-elles pas démontré l'impossibilité de constater des faits sans les interpréter, puisque ceux-ci doivent d'abord être extraits d'un chaos de purs événements (et les principes du choix ne sont assurément pas des données de fait), puis être arrangés en une histoire qui ne peut être racontée que dans une certaine perspective, qui n'a rien à voir avec ce qui a eu lieu à l'origine ? Il ne fait pas de doute que ces difficultés, et bien d'autres encore, inhérentes aux sciences historiques, soient réelles, mais elles ne constituent pas une preuve contre l'existence de la matière factuelle, pas plus qu'elles ne peuvent servir de justification à l'effacement des lignes de démarcation entre le fait, l'opinion et l'interprétation, ni d'excuse à l'historien pour manipuler les faits comme il lui plaît. Même si nous admettons que chaque génération ait le droit d'écrire sa propre histoire, nous refusons d'admettre qu'elle ait le droit de remanier les faits en harmonie avec sa perspective propre ; nous n'admettons pas le droit de porter atteinte à la matière factuelle elle-même. Pour illustrer ce point, et nous excuser de ne pas pousser la question plus loin : durant les années vingt, Clémenceau, peu avant sa mort, se trouvait engagé dans une conversation amicale avec un représentant de la République de Weimar au sujet des responsabilités quant au déclenchement de la Première Guerre mondiale. On demanda à Clémenceau : « À votre avis, qu'est-ce que les historiens futurs penseront de ce problème embarrassant et controversé ? » Il répondit : « Ça, je n'en sais rien, mais ce dont je suis sûr, c'est qu'ils ne diront pas que la Belgique a envahi l'Allemagne. »

Explain the following text: Hannah Arendt, Truth and Politics (1964) [L]
But do facts, independent of opinion and interpretation, exist at all? Have not generations of historians and philosophers of history demonstrated the impossibility of ascertaining facts without interpretation, since they must first be picked out of a chaos of sheer happenings (and the principles of choice are surely not factual data) and then be fitted into a story that can be told only in a certain perspective, which has nothing to do with the original occurrence? No doubt these and a great many more perplexities inherent in the historical sciences are real, but they are no argument against the existence of factual matter, nor can they serve as a justification for blurring the dividing lines between fact, opinion, and interpretation, or as an excuse for the historian to manipulate facts as he pleases. Even if we admit that every generation has the right to write its own history, we admit no more than that it has the right to rearrange the facts in accordance with its own perspective; we don't admit the right to touch the factual matter itself. To illustrate this point, and as an excuse for not pursuing this issue any further: During the twenties, so a story goes, Clemenceau, shortly before his death, found himself engaged in a friendly talk with a representative of the Weimar Republic on the question of guilt for the outbreak of the First World War. "What, in your opinion," Clemenceau was asked, "will future historians think of this troublesome and controversial issue?" He replied "This I don't know. But I know for certain that they will not say Belgium invaded Germany."

다음 지문에 대해 논평하시오. 한나 아렌트, 진실과 정치 (1964) [L]
Savons-nous toujours ce que nous désirons ? [ES]
Do we always know what we want? [ES]
우리는 항상 우리가 원하는 것을 알고 있는가? [ES]
Pourquoi avons-nous intérêt à étudier l'histoire ? [ES]
Why do we have interest in studying history? [ES]
무엇이 우리가 역사공부를 하고 싶게 하는가? [ES]
Commentaire de texte: René Descartes, Principes de la philosophie (1644) [ES]
Parce que nous savons que l'erreur dépend de notre volonté, et que personne n'a la volonté de se tromper, on s'étonnera peut-être qu'il y ait de l'erreur en nos jugements. Mais il faut remarquer qu'il y a bien de la différence entre vouloir être trompé et vouloir donner son consentement à des opinions qui sont cause que nous nous trompons quelquefois. Car encore qu'il n'y ait personne qui veuille expressément se méprendre, il ne s'en trouve presque pas un qui ne veuille donner son consentement à des choses qu'il ne connaît pas distinctement : et même il arrive souvent que c'est le désir de connaître la vérité qui fait que ceux qui ne savent pas l'ordre qu'il faut tenir pour la rechercher manquent de la trouver et se trompent, à cause qu'il les incite à précipiter leurs jugements, et à prendre des choses pour vraies, desquelles ils n'ont pas assez de connaissance.

Explain the following text: René Descartes, Principles of Philosophy (1644) [ES]
But now since we know that all our errors depend upon our will, and as no one wishes to deceive himself, it may seem wonderful that there is any error in our judgments at all. It is necessary to remark, however, that there is a great difference between willing to be deceived, and willing to yield assent to opinions in which it happens that error is found. For though there is no one who expressly wishes to fall into error, we will yet hardly find any one who is not ready to assent to things in which, unknown to himself, error lurks; and it even frequently happens that it is the desire itself of following after truth that leads those not fully aware of the order in which it ought to be sought for, to pass judgment on matters of which they have no adequate knowledge, and thus to fall into error.

다음 지문에 대해 논평하시오. 르네 데카르트, 철학 원리 (1644) [ES]
Travailler moins, est-ce vivre mieux ? [S]
Is working less better? [S]
노동량이 적을수록 좋은 것인가? [S]
Faut-il démontrer pour savoir ? [S]
Must we demonstrate in order to know? [S]
앎은 실증을 통해서만 얻을 수 있는가? [S]
Commentaire de texte: Nicolas Machiavel, Le Prince (1532) [S]
Je n'ignore pas que beaucoup ont pensé et pensent encore que les choses dumonde sont gouvernées par Dieu et par la fortune, et que les hommes, malgré leursagesse, ne peuvent les modifier, et n'y apporter même aucun remède. Enconséquence de quoi,on pourrait penser qu'il ne vaut pas la peine de se fatiguer etqu'il faut laisser gouverner le destin. Cette opinion a eu, à notre époque, un certaincrédit du fait des bouleversements que l'on a pu voir, et que l'on voit encorequotidiennement, et que personne n'aurait pu prédire. J'ai moi-même été tenté encertaines circonstances de penser de cette manière.
Néanmoins, afin que notre libre arbitre ne soit pas complètement anéanti, j'estimeque la fortune peut déterminer la moitié de nos actions mais que pour l'autre moitiéles événements dépendent de nous. Je compare la fortune à l'un de ces fleuvesdévastateurs qui, quand ils se mettent en colère, inondent les plaines, détruisent lesarbres et les édifices, enlèvent la terre d'un endroit et la poussentvers un autre.Chacun fuit devant eux et tout le monde cède à la fureur des eaux sans pouvoir leuropposer la moindre résistance. Bien que les choses se déroulent ainsi, il n'en restepas moins que les hommes ont la possibilité, pendant les périodes de calme, de seprémunir en préparant des abris et en bâtissant des digues de façon à ce que, si leniveau des eaux devient menaçant, celles-ci convergent vers des canaux etnedeviennent pas déchaînées et nuisibles.
Il en va de même pour la fortune: elle montre toute sa puissance là où aucune vertun'a été mobilisée pour lui résister et tourne ses assauts là où il n'y a ni abris ni diguespour la contenir.

Explain the following text: Niccolò Machiavelli, The Prince (1532) [S]
It is not unknown to me how many men have had, and still have, the opinion that the affairs of the world are in such wise governed by fortune and by God that men with their wisdom cannot direct them and that no one can even help them; and because of this they would have us believe that it is not necessary to labour much in affairs, but to let chance govern them. This opinion has been more credited in our times because of the great changes in affairs which have been seen, and may still be seen, every day, beyond all human conjecture. Sometimes pondering over this, I am in some degree inclined to their opinion. Nevertheless, not to extinguish our free will, I hold it to be true that Fortune is the arbiter of one-half of our actions, but that she still leaves us to direct the other half, or perhaps a little less.
I compare her to one of those raging rivers, which when in flood overflows the plains, sweeping away trees and buildings, bearing away the soil from place to place; everything flies before it, all yield to its violence, without being able in any way to withstand it; and yet, though its nature be such, it does not follow therefore that men, when the weather becomes fair, shall not make provision, both with defences and barriers, in such a manner that, rising again, the waters may pass away by canal, and their force be neither so unrestrained nor so dangerous. So it happens with fortune, who shows her power where valour has not prepared to resist her, and thither she turns her forces where she knows that barriers and defences have not been raised to constrain her.

다음 지문에 대해 논평하시오. 니콜로 마키아벨리, 군주론 (1532) [S]
Pour être juste, suffit-il d'obéir aux lois ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Is it enough to obey the laws in order to be just? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
법을 지키는 것만으로 정의로울 수 있는가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Pouvons-nous toujours justifier nos croyances ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Can we always justify our beliefs? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
우리의 믿는 바는 언제나 정당화될 수 있는가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Commentaire de texte: Maurice Merleau-Ponty, Causeries (1948) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Même quand les peintres travaillent sur des objets réels, leur but n'est jamais d'évoquer l'objet même, mais de fabriquer sur la toile un spectacle qui se suffit. La distinction souvent faite entre le sujet du tableau et la manière du peintre n'est pas légitime parce que, pour l'expérience esthétique, tout le sujet est dans la manière dont le raisin, la pipe ou le paquet de tabac est constitué par le peintre sur la toile. Voulons-nous dire qu'en art la forme seule importe, et non ce qu'on dit ? Nullement. Nous voulons dire que la forme et le fond, ce qu'on dit et la manière dont on le dit ne sauraient exister à part. Nous nous bornons en somme à constater cette évidence que, si je peux me représenter d'une manière suffisante, d'après sa fonction, un objet ou un outil que je n'ai jamais vu, au moins dans ses traits généraux, par contre les meilleures analyses ne peuvent me donner le soupçon de ce qu'est une peinture dont je n'ai jamais vu aucun exemplaire. Il ne s'agit donc pas, en présence d'un tableau, de multiplier les références au sujet, à la circonstance historique, s'il en est une, qui est à l'origine du tableau.

Explain the following text: Maurice Merleau-Ponty, The World of Perception (2004) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Suffice it to say that even when painters are working with real objects, their aim is never to evoke the object itself, but to create on the canvas a spectacle which is sufficient unto itself. The distinction which is often made between the subject of the painting and the manner of the painter is untenable because, as far as aesthetic experience is concerned, the subject consists entirely in the manner in which the grape, pipe or pouch of tobacco is constituted by the painter on the canvas. Does this mean that, in art, form alone matters and not what is said? Not in the slightest. I mean that form and content -- what is said and the way in which it is said -- cannot exist separately from one another. Indeed I am doing no more than taking note of an obvious truth: if I can get a sufficiently clear idea of an object or tool that I have never seen from a description of its function, at least in general terms, by contrast, no analysis -- however good -- can give me even the vaguest idea of a painting I have never seen in any form. So in the presence of a painting, it is not a question of my making ever more references to the subject, to the historical event (if there is one) which gave rise to the painting.

다음 지문에 대해 논평하시오. 모리스 메를로퐁티, 대화록 (1948) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]

2015 (sauf TMD)
Français English 한국어
Respecter tout être vivant, est-ce un devoir moral ? [L]
Problème:
Are we morally responsible to respect being alive? [L]
살아있다는 것 자체를 존중해 줄 도덕적 의무가 우리에게 있는가? [L]
Suis-je ce que mon passé a fait de moi ? [L]
Problème:
Am I the product of my past? [L]
(현재의) 나는 나의 과거의 산물인가? [L]
Commentaire de texte: Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (1835, 1840) [L]
Les croyances dogmatiques sont plus ou moins nombreuses, suivant les temps. Elles naissent de différentes manières et peuvent changer de forme et d'objet ; mais on ne saurait faire qu'il n'y ait pas de croyances dogmatiques, c'est-à-dire d'opinions que les hommes reçoivent de confiance et sans les discuter. Si chacun entreprenait lui-même de former toutes ses opinions et de poursuivre isolément la vérité dans des chemins frayés par lui seul, il n'est pas probable qu'un grand nombre d'hommes dût jamais se réunir dans aucune croyance commune.
Or, il est facile de voir qu'il n'y a pas de société qui puisse prospérer sans croyances semblables, ou plutôt il n'y en a point qui subsistent ainsi ; car, sans idées communes, il n'y a pas d'action commune, et, sans action commune, il existe encore des hommes, mais non un corps social. Pour qu'il y ait société, et, à plus forte raison, pour que cette société prospère, il faut donc que tous les esprits des citoyens soient toujours rassemblés et tenus ensemble par quelques idées principales ; et cela ne saurait être, à moins que chacun d'eux ne vienne quelquefois puiser ses opinions à une même source et ne consente à recevoir un certain nombre de croyances toutes faites.
Si je considère maintenant l'homme à part, je trouve que les croyances dogmatiques ne lui sont pas moins indispensables pour vivre seul que pour agir en commun avec ses semblables.

Explain the following text: Alexis de Tocqueville, Democracy in America (1835, 1840) [L]
At different periods dogmatic belief is more or less common. It arises in different ways, and it may change its object and its form; but under no circumstances will dogmatic belief cease to exist, or, in other words, men will never cease to entertain some opinions on trust and without discussion. If everyone undertook to form all his own opinions and to seek for truth by isolated paths struck out by himself alone, it would follow that no considerable number of men would ever unite in any common belief.
But obviously without such common belief no society can prosper; say, rather, no society can exist; for without ideas held in common there is no common action, and without common action there may still be men, but there is no social body. In order that society should exist and, a fortiori, that a society should prosper, it is necessary that the minds of all the citizens should be rallied and held together by certain predominant ideas; and this cannot be the case unless each of them sometimes draws his opinions from the common source and consents to accept certain matters of belief already formed.
If I now consider man in his isolated capacity, I find that dogmatic belief is not less indispensable to him in order to live alone than it is to enable him to co-operate with his fellows.

다음 지문에 대해 논평하시오. 알렉시 드 토크빌, 미국의 민주주의 (1835, 1840) [L]
La conscience de l'individu n'est-elle que le reflet de la société à laquelle il appartient ? [ES]
Is individual conscience a mere reflection of the society to which one belongs? [ES]
개인의식은 한 사람이 소속된 사회의 반영일 뿐인가? [ES]
L'artiste donne-t-il quelque chose à comprendre ? [ES]
Does the artist produce something to be understood? [ES]
예술가는 이해되어야 할 무엇인가를 (우리에게) 주는가? [ES]
Commentaire de texte: Spinoza, Traité théologico-politique (1670) [ES]
Dans un Etat démocratique, des ordres absurdes ne sont guère à craindre, car il est presque impossible que la majorité d'une grande assemblée se mette d'accord sur une seule et même absurdité. Cela est peu à craindre, également, à raison du fondement et de la fin de la démocratie, qui n'est autre que de soustraire les hommes à la domination absurde de l'appétit et à les maintenir, autant qu'il est possible, dans les limites de la raison, pour qu'ils vivent dans la concorde et dans la paix. Ôté ce fondement, tout l'édifice s'écroule aisément.
Au seul souverain, donc, il appartient d'y pourvoir ; aux sujets, il appartient d'exécuter ses commandements et de ne reconnaître comme droit que ce que le souverain déclare être le droit.
Peut-être pensera-t-on que, par ce principe, nous faisons des sujets des esclaves ; on pense en effet que l'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agit selon son caprice. Cela cependant n'est pas absolument vrai ; car en réalité, celui qui est captif de son plaisir, incapable de voir et de faire ce qui lui est utile, est le plus grand des esclaves, et seul est libre celui qui vit, de toute son âme, sous la seule conduite de la raison.

Explain the following text: Spinoza, Theologico-Political Treatise (1670) [ES]
In a democracy, irrational commands are still less to be feared: for it is almost impossible that the majority of a people, especially if it be a large one, should agree in an irrational design: and, moreover, the basis and aim of a democracy is to avoid the desires as irrational, and to bring men as far as possible under the control of reason, so that they may live in peace and harmony: if this basis be removed the whole fabric falls to ruin.
Such being the ends in view for the sovereign power, the duty of subjects is, as I have said, to obey its commands, and to recognize no right save that which it sanctions.
It will, perhaps, be thought that we are turning subjects into slaves: for slaves obey commands and free men live as they like; but this idea is based on a misconception, for the true slave is he who is led away by his pleasures and can neither see what is good for him nor act accordingly: he alone is free who lives with free consent under the entire guidance of reason.

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Une œuvre d'art a-t-elle toujours un sens ? [S]
Does a work of art always have a meaning? [S]
예술 작품에는 항상 의미가 부여되는가? [S]
La politique échappe-t-elle à l'exigence de vérité ? [S]
Does politics escape the requirement of truth? [S]
정치는 진실에 대한 책임에서 자유로운가? [S]
Commentaire de texte: Cicéron, De la divination (44 BC) [S]
Comment peut-on prévoir un événement dépourvu de toute cause ou de tout indice qui explique qu'il se produira ? Les éclipses du soleil et de la lune sont annoncées avec beaucoup d'années d'anticipation par ceux qui étudient à l'aide de calculs les mouvements des astres. De fait, ils annoncent ce que la loi naturelle réalisera. Du mouvement invariable de la lune, ils déduisent à quel moment la lune, à l'opposé du soleil, entre dans l'ombre de la terre, qui est un cône de ténèbres, de telle sorte qu'elle s'obscurcit nécessairement. Ils savent aussi quand la même lune en passant sous le soleil et en s'intercalant entre lui et la terre, cache la lumière du soleil à nos yeux, et dans quel signe chaque planète se trouvera à tout moment, quels seront le lever ou le coucher journaliers des différentes constellations. Tu vois quels sont les raisonnements effectués par ceux qui prédisent ces événements.
Ceux qui prédisent la découverte d'un trésor ou l'arrivée d'un héritage, sur quel indice se fondent-ils ? Ou bien, dans quelle loi naturelle se trouve-t-il que cela arrivera ? Et si ces faits et ceux du même genre sont soumis à pareille nécessité, quel est l'événement dont il faudra admettre qu'il arrive par accident ou par pur hasard ? En effet, rien n'est à ce point contraire à la régularité rationnelle que le hasard, au point que même un dieu ne possède pas à mes yeux le privilège de savoir ce qui se produira par hasard ou par accident. Car s'il le sait, l'événement arrivera certainement ; mais s'il se produit certainement, il n'y a plus de hasard ; or le hasard existe : par conséquent, il n'y a pas de prévision d'événements fortuits.

Explain the following text: Cicero, On Divination (44 BC; tr. 1923) [S]
How can anything be foreseen that has no cause and no distinguishing mark of its coming? Eclipses of the sun and also of the moon are predicted for many years in advance by men who employ mathematics in studying the courses and movements of the heavenly bodies; and the unvarying laws of nature will bring their predictions to pass. Because of the perfectly regular movements of the moon the astronomers calculate when it will be opposite the sun and in the earth's shadow — which is 'the cone of night' — and when, necessarily, it will become invisible. For the same reason they know when the moon will be directly between the earth and the sun and thus will hide the light of the sun from our eyes. They know in what sign each planet will be at any given time and at what time each day any constellation will rise and set. You see the course of reasoning followed in arriving at these predictions.
But what course of reasoning is followed by men who predict the finding of a treasure or the inheritance of an estate? On what law of nature do such prophecies depend? But, on the other hand, if the prophecies just mentioned and others of the same class are controlled by some natural and immutable law such as regulates the movements of the stars, pray, can we conceive of anything happening by accident, or chance? Surely nothing is so at variance with reason and stability as chance? Hence it seems to me that it is not in the power even of God himself to know what event is going to happen accidentally and by chance. For if He knows, then the event is certain to happen; but if it is certain to happen, chance does not exist. p391 And yet chance does exist, therefore there is no foreknowledge of things that happen by chance.

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
La culture fait-elle l'homme ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Is the culture the man? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
문화와 개인은 같은가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Peut-on être heureux sans être libre ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Can we be happy without being free? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
자유 없이 행복할 수 있는가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Commentaire de texte: Hume, Enquête sur l'entendement humain (1748) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
La règle par où nous nous conduisons communément en nos raisonnements, est que les objets dont nous n'avons pas l'expérience ressemblent à ceux dont nous l'avons ; que ce que nous avons vu être le plus ordinaire est toujours le plus probable ; et que, lorsqu'il y a opposition des arguments, nous devons donner la préférence à ceux qui se fondent sur le plus grand nombre d'observations passées. Mais quoique, en procédant selon cette règle, nous rejetions promptement tout fait insolite et incroyable à un degré ordinaire, pourtant, en avançant davantage, l'esprit n'observe pas toujours la même règle : lorsque quelque chose est affirmé de suprêmement absurde et miraculeux, il admet d'autant plus promptement un tel fait, en raison de la circonstance même qui devrait en détruire l'autorité. La passion de surprise et d'émerveillement qui produit des miracles, étant une agréable émotion, produit une tendance sensible à croire aux événements d'où elle dérive.

Explain the following text: Hume, An Enquiry Concerning Human Understanding (1748) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
The maxim, by which we commonly conduct ourselves in our reasonings, is, that the objects, of which we have no experience, resembles those, of which we have; that what we have found to be most usual is always most probable; and that where there is an opposition of arguments, we ought to give the preference to such as are founded on the greatest number of past observations. But though, in proceeding by this rule, we readily reject any fact which is unusual and incredible in an ordinary degree; yet in advancing farther, the mind observes not always the same rule; but when anything is affirmed utterly absurd and miraculous, it rather the more readily admits of such a fact, upon account of that very circumstance, which ought to destroy all its authority. The passion of surprise and wonder, arising from miracles, being an agreeable emotion, gives a sensible tendency towards the belief of those events, from which it is derived.

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]

2014
Français English 한국어
Les œuvres éduquent-elles notre perception ? [L]
Problème:
Do (creative) works educate our perception? [L]
작품은 우리의 지각능력을 교육시키는가? [L]
Doit-on tout faire pour être heureux ? [L]
Problème:
Should we do everything to be happy? [L]
무슨 수를 써서라도 행복해져야 하는가? [L]
Commentaire de texte: Karl Popper, La connaissance objective (1972) [L]
J'ai traité le déterminisme physique de cauchemar. C'est un cauchemar parce qu'il affirme que le monde entier, avec tout ce qu'il contient, est un gigantesque automate, et que nous ne sommes rien d'autre que des petits rouages, ou des sous-automates dans le meilleur des cas.
Il détruit ainsi, en particulier, l'idée de créativité. Il réduit à l'état de complète illusion l'idée que, dans la préparation de cette conférence, je me suis servi de mon cerveau pour créer quelque chose de nouveau. Ce qui s'est passé là, selon le déterminisme physique, c'est que certaines parties de mon corps ont tracé des marques noires sur un papier blanc, et rien de plus : tout physicien disposant d'une information suffisamment détaillée pourrait avoir écrit ma conférence grâce à cette méthode très simple : prédire les endroits précis où le système physique composé de mon corps (y compris mon cerveau, bien sûr, et mes doigts) et de mon stylo tracerait des marques noires.
Ou, pour utiliser un exemple plus frappant : si le déterminisme physique est correct, alors un physicien complètement sourd, qui n'aurait jamais entendu de musique de sa vie, pourrait écrire toutes les symphonies et tous les concertos de Mozart ou de Beethoven, au moyen d'une méthode simple, qui constituerait à étudier les états physiques précis de leur corps et à prédire où ils traceraient des marques noires sur leur portée. Et notre physicien sourd pourrait même faire bien mieux : en étudiant les corps de Mozart et de Beethoven avec assez de soin, il pourrait écrire des partitions qui n'ont jamais été réellement écrites par Mozart ou Beethoven, mais qu'ils auraient écrites si certaines circonstances de leur vie avaient été différentes – s'ils avaient mangé, disons, de l'agneau au lieu de poulet et bu du thé au lieu de café.

Explain the following text: Karl Popper, Objective Knowledge: An Evolutionary Approach (1972) [L]
I have called physical determinism a nightmare. It is a nightmare because it asserts that the whole world with everything in it is a huge automaton, and that we are nothing but little wheels, or at best sub-automata, within it.
It thus destroys, in particular, the idea of creativity. It reduces to absolute illusion the idea, that, when preparing this lecture, I, with the help of my mind, had tried to create something new. According to the principles of physical determinism, there was nothing but that some particles of my body had left the black marks on the white paper: any physicist with sufficient detailed information could have written my lecture by the simple method of predicting the precise places on which the physical system consisting of my body (including, of course, my brain and my fingers) and my pen would put down those black marks.
We can adduce even more impressing example. If physical determinism is right, then even entirely deaf physicist, who have never heard music, can write all symphonies and concerts of Mozart or Beethoven using simple method – exact examination of their bodies’ physical state and prediction about where they would place their black marks on lined note paper. Moreover, our deaf physicist could do even more: after examination of Mozart’s or Beethoven’s body with sufficient thoroughness, he could write compositions, which neither Mozart nor Beethoven had never written, but which they would write if some external conditions of their life were different: for example, if they eat sheep instead of chicken, or drunk tea instead of coffee.

다음 지문에 대해 논평하시오. 칼 포퍼, 객관적 지식: 진화적 접근 (1972) [L]
Suffit-il d'avoir le choix pour être libre ? [ES]
Is it enough to have the choice to be free? [ES]
자유를 선택할 수 있다는 것만으로 충분한가? [ES]
Pourquoi chercher à se connaître soi-même ? [ES]
Why seek to know oneself? [ES]
왜 스스로를 알기 위해 노력해야 하는가? [ES]
Commentaire de texte: Hannah Arendt, Condition de l'homme moderne (1958) [ES]
La différence décisive entre les outils et les machines trouve peut-être sa meilleure illustration dans la discussion apparemment sans fin sur le point de savoir si la machine doit « s'adapter » à la nature de l'homme. (…) Pareille discussion ne peut-être que stérile : si la condition humaine consiste en ce que l'homme est un être conditionné pour qui toute chose, donnée ou fabriquée, devient immédiatement condition de notre existence ultérieure, l'homme s'est « adapté » à un milieu de machines dès le moment où il les a inventées. Elles sont certainement devenues une condition de notre existence aussi inaliénable que les outils aux époques précédentes. L'intérêt de la discussion à notre point de vue tient donc plutôt au fait que cette question d'adaptation puisse même se poser. On ne s'était jamais demandé si l'homme était adapté ou avait besoin de s'adapter aux outils dont il se servait : autant vouloir l'adapter à ses mains. Le cas des machines est tout différent. Tandis que les outils d'artisanat, à toutes les phases du processus de l'œuvre, restent les serviteurs de la main, les machines exigent que le travailleur les serve et qu'il adapte le rythme naturel de son corps à leur mouvement mécanique. Cela ne veut pas dire que les hommes, en tant que tels, s'adaptent ou s'asservissent à leurs machines ; mais cela signifie bien que, pendant toute la durée du travail à la machine, le processus mécanique remplace le rythme du corps humain. L'outil le plus raffiné reste au service de la main qu'il ne peut ni guider ni remplacer. La machine la plus primitive guide le travail corporel et éventuellement le remplace tout à fait.

Explain the following text: Hannah Arendt, The Human Condition (1958) [ES]
The decisive difference between tools and machines is perhaps best illustrated by the apparently endless discussion of whether man should be "adjusted" to the machine or the machines should be adjusted to the "nature" of man. (…) such a discussion must be sterile: if the human condition consists in man's being a conditioned being for whom everything, given or man-made, immediately becomes a condition of his further existence, then man "adjusted" himself to an environment of machines the moment he designed them. They certainly have become as inalienable a condition of our existence as tools and implements were in all previous ages. The interest of the discussion, from our point of view, therefore, lies rather in the fact that this question of adjustment could arise at all. There never was any doubt about man's being adjusted or needing special adjustment to the tools he used; one might as well have adjusted him to his hands. The case of the machines is entirely different. Unlike the tools of workmanship, which at every given moment in the work process remain the servants of the hand, the machines demand that the laborer serve them, that he adjust Ae natural rhythm of his body to their mechanical movement. This, certainly, does not imply that men as such adjust to or become the servants of their machines; but it does mean that, as long as the work at the machines lasts, the mechanical process has replaced the rhythm of the human body. Even the most refined tool remains a servant, unable to guide or to replace the hand. Even the most primitive machine guides the body's labor and eventually replaces it altogether.

다음 지문에 대해 논평하시오. 한나 아렌트, 인간의 조건 (1958) [ES]
L'artiste est-il maître de son œuvre ? [S]
Is the artist the master of his work? [S]
예술가는 자기 작품의 주인인가? [S]
Vivons-nous pour être heureux ? [S]
Do we live to be happy? [S]
우리는 행복해지기 위해 사는가? [S]
Commentaire de texte: René Descartes, Règles pour la direction de l'esprit (1628) [S]
On voit clairement pourquoi l'arithmétique et la géométrie sont beaucoup plus certaines que les autres sciences : c'est que seules elles traitent d'un objet assez pur et simple pour n'admettre absolument rien que l'expérience ait rendu incertain, et qu'elles consistent tout entières en une suite de conséquences déduites par raisonnement. Elles sont donc les plus faciles et les plus claires de toutes, et leur objet est tel que nous le désirons, puisque, sauf par inattention, il semble impossible à l'homme d'y commettre des erreurs. Et cependant il ne faut pas s'étonner si spontanément beaucoup d'esprits s'appliquent plutôt à d'autres études ou à la philosophie : cela vient, en effet, de ce que chacun se donne plus hardiment la liberté d'affirmer des choses par divination dans une question obscure que dans une question évidente, et qu'il est bien plus facile de faire des conjectures sur une question quelconque que de parvenir à la vérité même sur une question, si facile qu'elle soit.
De tout cela on doit conclure, non pas, en vérité, qu'il ne faut apprendre que l'arithmétique et la géométrie, mais seulement que ceux qui cherchent le droit chemin de la vérité ne doivent s'occuper d'aucun objet, dont ils ne puissent avoir une certitude égale à celle des démonstrations de l'arithmétique et de la géométrie.

Explain the following text: René Descartes, Rules for the Direction of the Mind (1628; tr. 1985) [S]
From this the explanation is evident why arithmetic and geometry are much more certain than other disciplines. The reason is that they alone are concerned with an object so pure and simple that they suppose absolutely nothing which experience has rendered uncertain, but they consist entirely in consequences rationally deduced. They are therefore the easiest and clearest of all the sciences, and have the kind of object we require, since in them it appears that human nature scarcely ever errs, except through inattention. Nevertheless, we ought not to wonder if many apply their minds more readily to other arts or to philosophy. For this happens because everyone feels free to guess with more confidence in an obscure than in an evident subject matter, and because it is much easier to make conjectures on any random question than to arrive at truth itself in a single one, however simple.
From all this one must conclude, not, indeed, that one must learn nothing but arithmetic and geometry, but only that those who seek the right road of truth should not occupy themselves with any object concerning which they cannot possess a certainty equal to that of the demonstrations of arithmetic and geometry.

다음 지문에 대해 논평하시오. 데카르트, 정신지도규칙 (1628) [S]
Les échanges sont-ils toujours intéressés ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Are exchanges always motivated by profit? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
거래는 언제나 이득을 위한 것인가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Une vérité peut-elle être définitive ? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Can a truth be definitive? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
특정한 진실은 최종적일 수 있는가? [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
Commentaire de texte: Platon, Gorgias (387 BC) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
SOCRATE : Celui qui garde son injustice au lieu d'en être délivré est le plus malheureux de tous.
POLOS : Cela semble certain.
SOCRATE : N'est-ce pas précisément le cas de l'homme qui, tout en commettant les crimes les plus abominables, et en vivant dans la plus parfaite injustice, réussit à éviter les avertissements, les châtiments, le paiement de sa peine, comme tu dis qu'y est parvenu cet Archélaos, ainsi que tous les tyrans, les orateurs et les hommes d'Etat les plus puissants ?
POLOS : C'est vraisemblable.
SOCRATE : Quand je considère le résultat auquel aboutissent les gens de cette sorte, je les comparerais volontiers à un malade qui, souffrant de mille maux très graves, parviendrait à ne point rendre de comptes aux médecins sur ses maladies et à éviter tout traitement, craignant comme un enfant l'application du fer et du feu** parce que cela fait mal. N'est-ce point ton avis ?
POLOS : Tout à fait.
SOCRATE : C'est sans doute qu'il ne saurait pas le prix de la santé et d'une bonne constitution. A en juger par les principes que nous avons reconnus vrais, ceux qui cherchent à ne pas rendre de comptes à la justice, Polos, pourraient bien être également des gens qui voient ce qu'elle comporte de douloureux mais qui sont aveugles à ce qu'elle a d'utile, et qui ne savent pas combien il est plus lamentable de vivre avec une âme malsaine, c'est-à-dire corrompue, injuste et impure, qu'avec un corps malsain. De là tous leurs efforts pour échapper à la punition, pour éviter qu'on les débarrasse du plus grand des maux.

Explain the following text: Plato, Gorgias (387 BC; tr. 1892 by Jowett) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
SOCRATES: Then he lives worst, who, having been unjust, has no deliverance from injustice?
POLUS: Certainly.
SOCRATES: That is, he lives worst who commits the greatest crimes, and who, being the most unjust of men, succeeds in escaping rebuke or correction or punishment; and this, as you say, has been accomplished by Archelaus and other tyrants and rhetoricians and potentates? (Compare Republic.)
POLUS: True.
SOCRATES: May not their way of proceeding, my friend, be compared to the conduct of a person who is afflicted with the worst of diseases and yet contrives not to pay the penalty to the physician for his sins against his constitution, and will not be cured, because, like a child, he is afraid of the pain of being burned or cut:—Is not that a parallel case?
POLUS: Yes, truly.
SOCRATES: He would seem as if he did not know the nature of health and bodily vigour; and if we are right, Polus, in our previous conclusions, they are in a like case who strive to evade justice, which they see to be painful, but are blind to the advantage which ensues from it, not knowing how far more miserable a companion a diseased soul is than a diseased body; a soul, I say, which is corrupt and unrighteous and unholy. And hence they do all that they can to avoid punishment and to avoid being released from the greatest of evils[.]

다음 지문에 대해 논평하시오. 플라톤, 고르기아스 (387 BC) [STL, STI2D, STD2A, STMG, ST2S, H]
La diversité des cultures fait-elle obstacle à l'unité du genre humain ? [TMD]
Does the diversity of cultures hinder the unity of the human race? [TMD]
문화의 다양성이 인류 통합의 장애물이 되는가? [TMD]
Peut-on être indifférent à la vérité ? [TMD]
Can we be indifferent to the truth? [TMD]
우리는 진리에 무감각해질 수 있는가? [TMD]
Commentaire de texte: Immanuel Kant, Doctrine de la vertu (1797) [TMD]
Le sentiment d'un tribunal intérieur inscrit en l'homme (« devant lequel ses pensées s'accusent ou se disculpent l'une l'autre ») correspond à la conscience morale.
Tout homme a une telle conscience et se trouve observé, menacé et, en général, tenu en respect (un respect lié à la crainte) par un juge intérieur, et cette puissance qui, en lui, veille sur les lois n'est pas quelque chose qu'il se forge lui-même (arbitrairement), mais elle est incorporée dans son être. Elle le suit comme son ombre s'il songe à lui échapper. Il peut certes par des plaisirs et des distractions se rendre insensible ou s'endormir, mais il ne peut éviter par la suite de revenir à soimême ou de se réveiller dès qu'il perçoit la voix terrible de cette conscience. Au demeurant peut-il en arriver à l'extrême infamie où il ne se préoccupe plus du tout de cette voix, mais il ne peut du moins éviter de l'entendre.

Explain the following text: Immanuel Kant, The Metaphysic of Ethics (1797; tr. 1886 by Semple) [TMD]
The consciousness of an internal tribunal in man, before which his thoughts accuse or excuse him, is what is called Conscience.
Every man has Conscience, and finds himself inspected by an inward censor, by whom he is threatened and kept in awe (reverence mingled with dread); and this power watching over the law, is nothing arbitrarily (optionally) adopted by himself, but is interwoven with his substance. It follows him like his shadow, however he may try to flee from it. He may indeed deafen himself by pleasure or by business, or he may lull himself into a lethargy; but this is only for a while, and he must inevitably come now and then to himself: nor can he hinder himself from ever and anon awakening, whereupon he hears his dreadful and appalling voice. In the last stage of reprobation man may indeed have ceased to heed him, but not to hear him, is impossible.

다음 지문에 대해 논평하시오. 이마누엘 칸트, 윤리 형이상학 (1797) [TMD]

2013
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Le langage n'est-il qu'un outil ? [L]
Problème:
Is language only a tool? [L]
언어는 도구일 뿐인가? [L]
La science se limite-t-elle à constater les faits ? [L]
Problème:
Is science limited to recording the facts? [L]
과학은 사실을 기록하는 일을 할 뿐인가? [L]
Commentaire de texte: Descartes, Lettre à Elisabeth (---) [L]
Bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet Etat, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance. Et il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est partie, à ceux de sa personne en particulier ; toutefois avec mesure et discrétion, car on aurait tort de s'exposer à un grand mal, pour procurer seulement un petit bien à ses parents ou à son pays ; et si un homme vaut plus, lui seul, que tout le reste de sa ville, il n'aurait pas raison de se vouloir perdre pour la sauver. Mais si on rapportait tout à soi-même, on ne craindrait pas de nuire beaucoup aux autres hommes, lorsqu'on croirait en retirer quelque petite commodité, et on n'aurait aucune vraie amitié, ni aucune fidélité, ni généralement aucune vertu ; au lieu qu'en se considérant comme une partie du public, on prend plaisir à faire du bien à tout le monde, et même on ne craint pas d'exposer sa vie pour le service d'autrui, lorsque l'occasion s'en présente.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Que devons-nous à l'État ? [ES]
What do we owe the State? [ES]
우리는 국가를 위해 무엇을 해야 하는가? [ES]
Interprète-t-on à défaut de connaître ? [ES]
Do we interpret for lack of knowing? [ES]
인식 없는 해석이 가능한가? [ES]
Commentaire de texte: Anselme, De la concorde (XIIème siècle) (---) [ES]
Prenons maintenant un exemple où apparaissent une volonté droite, c'est-à-dire juste, la liberté du choix et le choix lui-même; et aussi la façon dont la volonté droite, tentée d'abandonner la rectitude, la conserve par un libre choix. Quelqu'un veut du fond du coeur servir la vérité parce qu'il comprend qu'il est droit d'aimer la vérité. Cette personne a, certes, la volonté droite et la rectitude de la volonté; mais la volonté est une chose, la rectitude qui la rend droite en est une autre. Arrive une autre personne la menaçant de mort si elle ne ment. Voyons maintenant le choix qui se présente de sacrifier la vie pour la rectitude de la volonté ou la rectitude pour la vie. Ce choix, qu'on peut aussi appeler jugement, est libre, puisque la raison qui perçoit la rectitude enseigne que cette rectitude soit être observée par amour de la rectitude elle-même, que tout ce qui est allégué pour son abandon doit être méprisé et que c'est à la volonté de repousser et de choisir selon les données de l'intelligence rationnelle; c'est dans ce but principalement, en effet, qu'ont été données à la créature raisonnable la volonté et la raison. C'est pourquoi ce choix de la volonté pour abandonner cette rectitude n'est soumis à aucune nécessité bien qu'il soit combattu par la difficulté née de la pensée de la mort. Quoiqu'il soit nécessaire, en effet, d'abandonner soit la vie, soit la rectitude, aucune nécessité ne détermine cependant ce qui est conservé ou abandonné. La seule volonté détermine ici ce qui est gardé et la force de la nécessité ne fait rien là où le seul choix de la volonté opère.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Peut-on agir moralement sans s'intéresser à la politique ? [S]
Can we act morally without caring about politics? [S]
정치에 관심을 두지 않고도 도덕적으로 행동할 수 있는가? [S]
Le travail permet-il de prendre conscience de soi ? [S]
Does work permit self-awareness? [S]
노동을 통해 자아의 각성을 얻을 수 있는가? [S]
Commentaire de texte: Bergson, La pensée et le mouvant (1934) [S]
Qu'est-ce qu'un jugement vrai? Nous appelons vraie l'affirmation qui concorde avec la réalité. Mais en quoi peut consister cette concordance ? Nous aimons à y voir quelque chose comme la ressemblance du portrait au modèle : l'affirmation vraie serait celle qui copierait la réalité. Réfléchissons-y cependant : nous verrons que c'est seulement dans des cas rares, exceptionnels, que cette définition du vrai trouve son application. Ce qui est réel, c'est tel ou tel fait déterminé s'accomplissant en tel ou tel point de l'espace et du temps, c'est du singulier, c'est du changeant. Au contraire, la plupart de nos affirmations sont générales et impliquent une certaine stabilité de leur objet. Prenons une vérité aussi voisine que possible de l'expérience, celle-ci par exemple : « la chaleur dilate les corps ». De quoi pourrait- elle bien être la copie ? Il est possible, en un certain sens, de copier la dilatation d'un corps déterminé à des moments déterminés, en la photographiant dans ses diverses phases. Même, par métaphore, je puis encore dire que l'affirmation « cette barre de fer se dilate » est la copie de ce qui se passe quand j'assiste à la dilatation de la barre de fer. Mais une vérité qui s'applique à tous les corps, sans concerner spécialement aucun de ceux que j'ai vus, ne copie rien, ne reproduit rien.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Être libre, est-ce n'obéir à aucune loi ? [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
Does freedom mean to not obey any law? [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
자유롭다는 것은 어떠한 법도 따르지 않는 것인가? [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
La diversité des cultures sépare-t-elle les hommes ? [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
Does cultural diversity separate mankind? [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
문화의 다양성이 인류를 갈라 놓는가? [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
Commentaire de texte: Descartes, Règles pour la direction de l'esprit (1628) [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
Il n'y a presque rien qui n'ait été dit par l'un, et dont le contraire n'ait été affirmé par quelque autre. Et il ne serait d'aucun profit de compter les voix, pour suivre l'opinion qui a le plus de répondants[1] : car, lorsqu'il s'agit d'une question difficile, il est plus vraisemblable qu'il s'en soit trouvé peu, et non beaucoup, pour découvrir la vérité à son sujet. Mais quand bien même[2] ils seraient tous d'accord, leur enseignement ne serait pas encore suffisant : car jamais, par exemple, nous ne deviendrons mathématiciens, même en connaissant par cœur toutes les démonstrations des autres, si notre esprit n'est pas en même temps capable de résoudre n'importe quel problème ; et nous ne deviendrons jamais philosophes, si nous avons lu tous les raisonnements de Platon et d'Aristote, et que nous sommes incapables de porter un jugement assuré sur les sujets qu'on nous propose ; dans ce cas, en effet, ce ne sont point des sciences que nous aurions apprises, semble-t- il, mais de l'histoire.

Explain the following text: ---, --- (---) [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [STL, STI2D, STD2A, STG, ST2S, H]
Une société sans conflit est-elle souhaitable ? [TMD]
Is it desirable to have a society without conflicts? [TMD]
갈등이 없는 사회가 바람직한가? [TMD]
L'homme n'est-il qu'un vivant parmi les autres ? [TMD]
Can man only live among other people? [TMD]
인간은 오로지 타인들 가운데 살아있는 존재인가? [TMD]
Commentaire de texte: Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (1819) [TMD]
Ce qu'il y a de meilleur dans l'art est trop spirituel pour être livré directement aux sens : c'est à l'imagination à le mettre au jour, quoique l'œuvre d'art doive l'engendrer. Voilà pourquoi souvent les esquisses des grands maîtres font plus d'effet que leurs tableaux achevés ; ce qui y contribue sans doute encore, c'est qu'elles naissent entières d'un seul jet, au moment de la conception, tandis que le tableau parfait, sorti d'une inspiration qui ne peut se maintenir jusqu'à son achèvement, ne peut être exécuté qu'au prix d'un effort soutenu, d'une réflexion toujours prudente et d'une constante tension de la volonté. Cette loi esthétique ici en question nous explique encore pourquoi les figures de cire*, imitation d'ailleurs parfaite de la nature, ne produisent pourtant jamais aucun effet esthétique et, par conséquent, ne sont pas des œuvres d'art véritables. C'est qu'elles ne laissent rien à faire à l'imagination. La sculpture, en effet, ne donne que la forme, mais non la couleur ; la peinture donne la couleur, mais la simple apparence de la forme : toutes deux ont ainsi recours à l'imagination du spectateur. La figure de cire au contraire donne tout, couleur et forme à la fois ; il en résulte l'apparence de la réalité, et l'imagination ne trouve plus ici place.

Explain the following text: ---, --- (---) [TMD]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [TMD]

2012
Français English 한국어
Que gagne-t'on en travaillant ? [L]
Problème:
What do you earn by working? [L]
노동을 통해 얻는 것은 무엇인가? [L]
Toute croyance est-elle contraire à la raison ? [L]
Problème:
Is every belief contrary to reason? [L]
모든 믿음은 이성과 반대되는가? [L]
Commentaire de texte: Baruch Spinoza, Traité théologico-politique (---) [L]
La fin de l'Etat n'est pas de faire passer les hommes de la condition d'êtres raisonnables à celle de bêtes brutes ou d'automates, mais au contraire il est institué pour que leur âme et leur corps s'acquittent en sûreté de toutes leurs fonctions, pour qu'eux-mêmes usent d'une raison libre, pour qu'ils ne luttent point de haine, de colère ou de ruse, pour qu'ils se supportent sans malveillance les uns les autres. La fin de l'Etat est donc en réalité la liberté. [Et], pour former l'Etat, une seule chose est nécessaire : que tout le pouvoir de décréter appartienne soit à tous collectivement, soit à quelques-uns, soit à un seul. Puisque, en effet, le libre jugement des hommes est extrêmement divers, que chacun pense être seul à tout savoir et qu'il est impossible que tous opinent pareillement et parlent d'une seule bouche, ils ne pourraient vivre en paix si l'individu n'avait renoncé à son droit d'agir suivant le seul décret de sa pensée. C'est donc seulement au droit d'agir par son propre décret qu'il a renoncé, non au droit de raisonner et de juger ; par suite nul à la vérité ne peut, sans danger pour le droit du souverain, agir contre son décret, mais il peut avec une entière liberté opiner et juger et en conséquence aussi parler, pourvu qu'il n'aille pas au-delà de la simple parole ou de l'enseignement, et qu'il défende son opinion par la raison seule, non par la ruse, la colère ou la haine.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Peut-il exister des désirs naturels ? [ES]
Can there be natural desires? [ES]
자연이 주는 욕구가 있을 수 있는가? [ES]
Travailler, est-ce seulement être utile ? [ES]
Do we work only because it is useful? [ES]
우리가 일하는 것은 유용하기 때문만인가? [ES]
Commentaire de texte: Berkeley, De l'obéissance passive (---) [ES]
En morale, les règles éternelles d'action ont la même vérité immuable et universelle que les propositions en géométrie. Ni les unes ni les autres ne dépendent des circonstances, ni des accidents, car elles sont vraies en tout temps et en tout lieu, sans limitation ni exception. « Tu ne dois pas résister au pouvoir civil suprême » est une règle qui n'est pas moins constante ni invariable pour tracer la conduite d'un sujet à l'égard du gouvernement, que « multiplie la hauteur par la moitié de la base » pour mesurer la surface d'un triangle. Et de même qu'on ne jugerait pas que cette règle mathématique perd de son universalité, parce qu'elle ne permet pas la mesure exacte d'un champ qui n'est pas exactement un triangle, de même on ne doit pas juger comme un argument contraire à l'universalité de la règle qui prescrit l'obéissance passive, le fait qu'elle ne touche pas la conduite d'un homme toutes les fois qu'un gouvernement est renversé ou que le pouvoir suprême est disputé.
Il doit y avoir un triangle et vous devez vous servir de vos sens pour le connaître, avant qu'il y ait lieu d'appliquer votre règle mathématique. Et il doit y avoir un gouvernement civil, et vous devez savoir entre quelles mains il se trouve, avant qu'intervienne le précepte moral. Mais, quand nous savons où est certainement le pouvoir suprême, nous ne devons pas plus douter que nous devons nous y soumettre, que nous ne douterions du procédé pour mesurer une figure que nous savons être un triangle.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Avons-nous le devoir de chercher la vérité ? [S]
Is it our duty to seek the truth? [S]
진실을 찾는 것은 우리 모두의 의무인가? [S]
Serions-nous plus libres sans l'État ? [S]
Would we be freer without the state? [S]
국가 없이 우리는 더 자유로운가? [S]
Commentaire de texte: Rousseau, Émile ou De l'éducation (---) [S]
On façonne les plantes par la culture, et les hommes par l'éducation. Si l'homme naissait grand et fort, sa taille et sa force lui seraient inutiles jusqu'à ce qu'il eût appris à s'en servir ; elles lui seraient préjudiciables, en empêchant les autres de songer à l'assister ; et, abandonné à lui même, il mourrait de misère avant d'avoir connu ses besoins. On se plaint de l'état de l'enfance ; on ne voit pas que la race humaine eût péri, si l'homme n'eût commencé par être enfant.
Nous naissons faibles, nous avons besoin de force ; nous naissons dépourvus de tout, nous avons besoin d'assistance ; nous naissons stupides, nous avons besoin de jugement. Tout ce que nous n'avons pas à notre naissance, et dont nous avons besoin étant grands, nous est donné par l'éducation. Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes ou des choses. Le développement interne de nos facultés et de nos organes est l'éducation de la nature ; l'usage qu'on nous apprend à faire de ce développement est l'éducation des hommes ; et l'acquis de notre propre expérience sur les objets qui nous affectent est l'éducation des choses.
Chacun de nous est donc formé par trois sortes de maîtres. Le disciple dans lequel leurs diverses leçons se contrarient est mal élevé, et ne sera jamais d'accord avec lui même ; celui dans lequel elles tombent toutes sur les mêmes points, et tendent aux mêmes fins, va seul à son but et vit conséquemment. Celui là seul est bien élevé.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
La recherche de la vérité peut-elle se passer du doute ? [STL, STI, STG, ST2S, H]
Can the search for truth be without doubt? [STL, STI, STG, ST2S, H]
진실을 찾기 위한 여정에 의심이 수반되지 않을 수 있는가? [STL, STI, STG, ST2S, H]
Faut-il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art ? [STL, STI, STG, ST2S, H]
Should one be cultivated to appreciate a work of art? [STL, STI, STG, ST2S, H]
예술 작품을 이해하기 위한 훈련이 필요한가? [STL, STI, STG, ST2S, H]
Commentaire de texte: Hobbes, Léviathan (---) [STL, STI, STG, ST2S, H]
Qu'est-ce qu'une bonne loi ? Par bonne loi, je n'entends pas une loi juste, car aucune loi ne peut être injuste. La loi est faite par le pouvoir souverain, et tout ce qui est fait par ce pouvoir est sûr, et approuvé par tout un chacun parmi le peuple. Et ce que tout homme veut, nul ne saurait le dire injuste. Il en est des lois de la communauté politique comme des lois du jeu : ce sur quoi les joueurs se sont mis d'accord ne saurait être une injustice pour aucun d'eux. Une bonne loi est celle qui est à la fois nécessaire au bien du peuple et facile à comprendre.
En effet, le rôle des lois, qui ne sont que des règles revêtues d'une autorité, n'est pas d'empêcher toute action volontaire, mais de diriger et de contenir les mouvements des gens, de manière qu'ils ne se nuisent pas à eux-mêmes par l'impétuosité de leurs désirs, leur empressement ou leur aveuglement ; comme on dresse des haies, non pas pour arrêter les voyageurs, mais pour les maintenir sur le chemin. C'est pourquoi une loi qui n'est pas nécessaire, c'est-à-dire qui ne satisfait pas à ce à quoi vise une loi, n'est pas bonne.

Explain the following text: ---, --- (---) [STL, STI, STG, ST2S, H]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [STL, STI, STG, ST2S, H]
Peut-on désirer travailler ? [TMD]
Can we wish to work? [TMD]
노동을 원하는 것이 가능한가? [TMD]
Le mensonge est-il une vertu politique ? [TMD]
Is lying a political virtue? [TMD]
거짓말은 정치에 있어서 미덕인가? [TMD]
Commentaire de texte: John Locke, Essai sur l'entendement humain (1689) [TMD]
Supposez un homme transporté pendant son sommeil dans une chambre où se trouve une personne qu'il est impatient de voir et qu'il y soit enfermé de sorte qu'il soit hors de son pouvoir de sortir ; il se réveille, il est heureux de se trouver en compagnie si désirée et il demeure volontairement là, c'est-à-dire il préfère rester plutôt que s'en aller. Ma question : n'est-ce pas rester volontairement ? Je pense que personne n'en doutera ; et pourtant, étant enfermé, il n'a évidemment pas la liberté de ne pas rester, il n'a aucune liberté de sortir. Ainsi, la liberté n'est pas une idée attachée à la volition * ou à la préférence, mais à la personne qui a le pouvoir de faire ou d'éviter de faire selon que l'esprit choisira ou ordonnera. Notre idée de liberté a la même extension que ce pouvoir et pas plus. Car là où une limite vient s'opposer à ce pouvoir, là où une contrainte ôte l'indifférence ou la capacité d'agir en l'un ou l'autre sens, la liberté disparaît aussitôt et avec elle la notion que l'on en a.

Explain the following text: ---, --- (---) [TMD]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [TMD]

2011
Français English 한국어
Peut-on prouver une hypothèse scientifique ? [L]
Can we prove a scientific hypothesis? [L]
[L]
L'homme est-il condamné à se faire des illusions sur lui-même ? [L]
Is man doomed to delude himself? [L]
[L]
Commentaire de texte: Friedrich Nietzsche, Le gai savoir (---) [L]
Nous disons bonnes les vertus d'un homme, non pas à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour lui, mais à cause des résultats qu'elles peuvent avoir pour nous et pour la société : dans l'éloge de la vertu on n'a jamais été bien “désintéressé”, on n'a jamais été bien “altruiste” ! On aurait remarqué, sans cela, quelles vertus (comme l'application, l'obéissance, la chasteté, la piété, la justice) sont généralement nuisibles à celui qui les possède, parce que ce sont des instincts qui règnent en lui trop violemment, trop avidement, et ne veulent à aucun prix se laisser contrebalancer raisonnablement par les autres. Quand on possède une vertu, une vraie vertu, une vertu complète (non une petite tendance à l'avoir), on est victime de cette vertu ! Et c'est précisément pourquoi le voisin en fait la louange ! On loue l'homme zélé bien que son zèle gâte sa vue, qu'il use la spontanéité et la fraîcheur de son esprit : on vante, on plaint le jeune homme qui s'est “tué à la tâche” parce qu'on pense : “Pour l'ensemble social, perdre la meilleure unité n'est encore qu'un petit sacrifice ! Il est fâcheux que ce sacrifice soit nécessaire ! Mais il serait bien plus fâcheux que l'individu pensât différemment, qu'il attachât plus d'importance à se conserver et à se développer qu'à travailler au service de tous ! “ On ne plaint donc pas ce jeune homme à cause de lui-même, mais parce que sa mort a fait perdre à la société un instrument soumis, sans égards pour lui-même, bref un “brave homme” comme on dit.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
La liberté est-elle menacée par l'égalité ? [ES]
Is freedom threatened by equality? [ES]
[ES]
L'art est-il moins nécessaire que la science ? [ES]
Is art less necessary than science? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Sénèque, Les bienfaits (---) [ES]
Si c'est l'intérêt et un vil calcul qui me rendent généreux, si je ne suis jamais serviable que pour obtenir en échange un service, je ne ferai pas de bien à celui qui part pour des pays situés sous d'autres cieux, éloignés du mien, qui s'absente pour toujours ; je ne donnerai pas à celui dont la santé est compromise au point qu'il ne lui reste aucun espoir de guérison ; je ne donnerai pas, si moi-même je sens décliner mes forces, car je n'ai plus le temps de rentrer dans mes avances. Et pourtant (ceci pour te prouver que la bienfaisance est une pratique désirable en soi) l'étranger qui tout à l'heure s'en est venu atterrir dans notre port et qui doit tout de suite repartir reçoit notre assistance ; à l'inconnu qui a fait naufrage nous donnons, pour qu'il soit rapatrié, un navire tout équipé. Il part, connaissant à peine l'auteur de son salut ; comme il ne doit jamais plus revenir à portée de nos regards il transfère sa dette aux dieux mêmes et il leur demande dans sa prière de reconnaître à sa place notre bienfait ; en attendant nous trouvons du charme au sentiment d'avoir fait un peu de bien dont nous ne recueillerons pas le fruit. Et lorsque nous sommes arrivés au terme de la vie, que nous réglons nos dispositions testamentaires, n'est-il pas vrai que nous répartissons des bienfaits dont il ne nous reviendra aucun profit ? Combien d'heures l'on y passe ! Que de temps on discute, seul avec soi-même, pour savoir combien donner et à qui ! Qu'importe, en vérité, de savoir à qui l'on veut donner puisqu'il ne nous en reviendra rien en aucun cas ? Pourtant, jamais nous ne donnons plus méticuleusement ; jamais nos choix ne sont soumis à un contrôle plus rigoureux qu'à l'heure où, l'intérêt n'existant plus, seule l'idée du bien se dresse devant notre regard.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
La culture dénature-t-elle l'homme ? [S]
Does culture denature man? [S]
[S]
Peut-on avoir raison contre les faits ? [S]
Can we be right against the facts? [S]
[S]
Commentaire de texte: Pascal, Pensées (---) [S]
Chaque degré de bonne fortune qui nous élève dans le monde nous éloigne davantage de la vérité, parce qu'on appréhende plus de blesser ceux dont l'affection est plus utile et l'aversion plus dangereuse. Un prince sera la fable de toute l'Europe, et lui seul n'en saura rien. Je ne m'en étonne pas : dire la vérité est utile à celui à qui on la dit, mais désavantageux à ceux qui la disent, parce qu'ils se font haïr. Or, ceux qui vivent avec les princes aiment mieux leurs intérêts que celui du prince qu'ils servent ; et ainsi, ils n'ont garde de lui procurer un avantage en se nuisant à eux-mêmes.
Ce malheur est sans doute plus grand et plus ordinaire dans les plus grandes fortunes ; mais les moindres n'en sont pas exemptes, parce qu'il y a toujours quelque intérêt à se faire aimer des hommes. Ainsi la vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entre-tromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d'amitiés subsisteraient, si chacun savait ce que son ami dit de lui lorsqu'il n'y est pas, quoiqu'il en parle alors sincèrement et sans passion.
L'homme n'est donc que déguisement, que mensonge et hypocrisie, et en soi-même et à l'égard des autres. Il ne veut donc pas qu'on lui dise la vérité. Il évite de la dire aux autres ; et toutes ces dispositions, si éloignées de la justice et de la raison, ont une racine naturelle dans son cœur.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
La maîtrise de soi dépend-elle de la connaissance de soi ? [T]
Does self-control depend on self-knowledge? [T]
[T]
Ressentir l'injustice m'apprend-il ce qui est juste ? [T]
Does feeling injustice teach me what is right? [T]
[T]
Commentaire de texte: Bergson, --- (---) [T]
Notre conscience nous avertit […] que nous sommes des êtres libres. Avant d'accomplir une action, quelle qu'elle soit, nous nous disons que nous pourrions nous en abstenir. Nous concevons […] divers motifs et par conséquent diverses actions possibles, et après avoir agi, nous nous disons encore que, si nous avions voulu, nous aurions pu autrement faire. – Sinon, comment s'expliquerait le regret d'une action accomplie ? Regrette-t-on ce qui ne pouvait pas être autrement qu'il n'a été ? Ne nous disons-nous pas quelquefois : « Si j'avais su, j'aurais autrement agi ; j'ai eu tort. » On ne s'attaque ainsi rétrospectivement qu'à des actes contingents ou qui paraissent l'être. Le remords ne s'expliquerait pas plus que le regret si nous n'étions pas libres ; car comment éprouver de la douleur pour une action accomplie et qui ne pouvait pas ne pas s'accomplir ? – Donc, un fait est indiscutable, c'est que notre conscience témoigne de notre liberté.

Explain the following text: ---, --- (---) [T]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [T]

2010
Français English 한국어
L'art peut il se passer de règles ? [S]
Can art be without rules? [S]
[S]
Dépend t-il de nous d'être heureux ? [S]
Does happiness depend on ourselves? [S]
[S]
Commentaire de texte: Thomas Hobbes, Léviathan (---) [S]
L'ignorance des causes et de la constitution originaire du droit, de l'équité, de la loi et de la justice conduit les gens à faire de la coutume et de l'exemple la règle de leurs actions, de telle sorte qu'ils pensent qu'une chose est injuste quand elle est punie par la coutume et qu'une chose est juste quand ils peuvent montrer par l'exemple qu'elle n'est pas punissable et qu'on l'approuve. […] Ils sont pareils aux petits enfants qui n'ont d'autre règle des bonnes et des mauvaises manières que la correction infligée par leurs parents et par leurs maîtres, à ceci près que les enfants se tiennent constamment à leur règle, ce que ne font pas les adultes parce que, devenus forts et obstinés, ils en appellent de la coutume à la raison, et de la raison à la coutume, comme cela les sert, s'éloignant de la coutume quand leur intérêt le requiert et combattant la raison aussi souvent qu'elle va contre eux. C'est pourquoi la doctrine du juste et de l'injuste est débattue en permanence, à la fois par la plume et par l'épée. Ce qui n'est pas le cas de la doctrine des lignes et des figures parce que la vérité en ce domaine n'intéresse pas les gens, attendu qu'elle ne s'oppose ni à leur ambition, ni à leur profit, ni à leur lubricité. En effet, en ce qui concerne la doctrine selon laquelle les trois angles d'un triangle sont égaux à deux angles d'un carré, si elle avait été contraire au droit de dominer de quelqu'un, ou à l'intérêt de ceux qui dominent, je ne doute pas qu'elle eût été, sinon débattue, en tout cas éliminée en brûlant tous les livres de géométrie, si cela eût été possible à celui qui y aurait intérêt.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Une vérité scientifique peut elle être dangereuse ? [L]
Problème:
Can a scientific truth be dangerous? [L]
[L]
Le rôle de l'historien est-il de juger ? [L]
Problème:
Is the role of the historian to judge? [L]
[L]
Commentaire de texte: Thomas d'Aquin, Somme théologique (---) [L]
Parce que les actes humains pour lesquels on établit des lois consistent en des cas singuliers et contingents, variables à l'infini, il a toujours été impossible d'instituer une règle légale qui ne serait jamais en défaut. Mais les législateurs, attentifs à ce qui se produit le plus souvent, ont établi des lois en ce sens. Cependant, en certains cas, les observer va contre l'égalité de la justice, et contre le bien commun, visés par la loi. Ainsi, la loi statue que les dépôts doivent être rendus, parce que cela est juste dans la plupart des cas. Il arrive pourtant parfois que ce soit dangereux, par exemple si un fou a mis une épée en dépôt et la réclame pendant une crise, ou encore si quelqu'un réclame une somme qui lui permettra de combattre sa patrie. En ces cas et d'autres semblables, le mal serait de suivre la loi établie ; le bien est, en négligeant la lettre de la loi, d'obéir aux exigences de la justice et du bien public. C'est à cela que sert l'équité. Aussi est-il clair que l'équité est une vertu.
L'équité ne se détourne pas purement et simplement de ce qui est juste, mais de la justice déterminée par la loi. Et même, quand il le faut, elle ne s'oppose pas à la sévérité qui est fidèle à l'exigence de la loi ; ce qui est condamnable, c'est de suivre la loi à la lettre quand il ne le faut pas. Aussi est-il dit dans le Code1 : « Il n'y a pas de doute qu'on pèche contre la loi si, en s'attachant à sa lettre, on contredit la volonté du législateur ». Il juge de la loi celui qui dit qu'elle est mal faite. Mais celui qui dit que dans tel cas il ne faut pas suivre la loi à la lettre, ne juge pas de la loi, mais d'un cas déterminé qui se présente.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
La recherche de la vérité peut elle être désintéressée ? [ES]
Can the search for truth be selfless? [ES]
[ES]
Faut il oublier le passé pour se donner un avenir ? [ES]
Must we forget the past to give ourselves a future? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Durkheim, L'éducation morale (---) [ES]
La morale de notre temps est fixée dans ses lignes essentielles, au moment où nous naissons ; les changements qu'elle subit au cours d'une existence individuelle, ceux, par conséquent, auxquels chacun de nous peut participer sont infiniment restreints. Car les grandes transformations morales supposent toujours beaucoup de temps. De plus, nous ne sommes qu'une des innombrables unités qui y collaborent. Notre apport personnel n'est donc jamais qu'un facteur infime de la résultante complexe dans laquelle il disparaît anonyme. Ainsi, on ne peut pas ne pas reconnaître que, si la règle morale est œuvre collective, nous la recevons beaucoup plus que nous ne la faisons. Notre attitude est beaucoup plus passive qu'active. Nous sommes agis plus que nous n'agissons. Or, cette passivité est en contradiction avec une tendance actuelle, et qui devient tous les jours plus forte, de la conscience morale. En effet, un des axiomes fondamentaux de notre morale, on pourrait même dire l'axiome fondamental, c'est que la personne humaine est la chose sainte par excellence ; c'est qu'elle a droit au respect que le croyant de toutes les religions réserve à son dieu ; et c'est ce que nous exprimons nous-mêmes, quand nous faisons de l'idée d'humanité la fin et la raison d'être de la patrie. En vertu de ce principe, toute espèce d'empiétement sur notre for intérieur nous apparaît comme immorale, puisque c'est une violence faite à notre autonomie personnelle. Tout le monde, aujourd'hui, reconnaît, au moins en théorie, que jamais, en aucun cas, une manière déterminée de penser ne doit nous être imposée obligatoirement, fût-ce au nom d'une autorité morale.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
L'art peut-il se passer d'une maîtrise technique ? [STT]
Can art do without technical mastery? [STT]
[STT]
Une vie heureuse est-elle une vie de plaisir ? [STT]
Is a happy life a life of pleasure? [STT]
[STT]

2009
Français English 한국어
Est-il absurde de désirer l'impossible ? [S]
Is it absurd to desire the impossible? [S]
[S]
Le langage trahit-il la pensée ? [L]
Does language betray thought? [L]
[L]
Commentaire de texte: Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (---) [L]
II n'y a pas de satisfaction qui d'elle-même et comme de son propre mouvement vienne à nous ; il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance. Or avec la satisfaction cesse le désir et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement ne sauraient être qu'une délivrance à l'égard d'une douleur, d'un besoin ; sous ce nom, il ne faut pas entendre en effet seulement la souffrance effective, visible, mais toute espèce de désir qui, par son importunité, trouble notre repos, et même cet ennui qui tue, qui nous fait de l'existence un fardeau. Or c'est une entreprise difficile d'obtenir, de conquérir un bien quelconque ; pas d'objet qui ne soit séparé de nous par des difficultés, des travaux sans fin ; sur la route, à chaque pas, surgissent des obstacles. Et la conquête une fois faite, l'objet atteint, qu'a-t-on gagné ? Rien assurément, que de s'être délivré de quelque souffrance, de quelque désir, d'être revenu à l'état où l'on se trouvait avant l'apparition de ce désir. Le fait immédiat pour nous, c'est le besoin tout seul c'est-à-dire la douleur. Pour la satisfaction et la jouissance, nous ne pouvons les connaître qu'indirectement ; il nous faut faire appel au souvenir de la souffrance, de la privation passée, qu'elles ont chassées tout d'abord. Voilà pourquoi les biens, les avantages qui sont actuellement en notre possession, nous n'en avons pas une vraie conscience, nous ne les apprécions pas ; il nous semble qu'il n'en pouvait être autrement ; et, en effet, tout le bonheur qu'ils nous donnent, c'est d'écarter de nous certaines souffrances. II faut les perdre pour en sentir le prix ; le manque, la privation, la douleur, voilà la chose positive, et qui sans intermédiaire s'offre à nous.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Y a-t-il des questions auxquelles aucune science ne répond ? [S]
Are there questions which no science can answer? [S]
[S]
Commentaire de texte: Tocqueville, De la démocratie en Amérique (---) [S]
Les affaires générales d'un pays n'occupent que les principaux citoyens. Ceux-là ne se rassemblent que de loin en loin dans les mêmes lieux ; et, comme il arrive souvent qu'ensuite ils se perdent de vue, il ne s'établit pas entre eux de liens durables. Mais quand il s'agit de faire régler les affaires particulières d'un canton par les hommes qui l'habitent, les mêmes individus sont toujours en contact, et ils sont en quelque sorte forcés de se connaître et de se complaire.
On tire difficilement un homme de lui-même pour l'intéresser à la destinée de tout l'État, parce qu'il comprend mal l'influence que la destinée de l'État peut exercer sur son sort. Mais faut-il faire passer un chemin au bout de son domaine, il verra d'un premier coup d'œil qu'il se rencontre un rapport entre cette petite affaire publique et ses plus grandes affaires privées, et il découvrira, sans qu'on le lui montre, le lien étroit qui unit ici l'intérêt particulier à l'intérêt général.
C'est donc en chargeant les citoyens de l'administration des petites affaires, bien plus qu'en leur livrant le gouvernement des grandes, qu'on les intéresse au bien public et qu'on leur fait voir le besoin qu'ils ont sans cesse les uns des autres pour le produire.
On peut, par une action d'éclat, captiver tout à coup la faveur d'un peuple ; mais, pour gagner l'amour et le respect de la population qui vous entoure, il faut une longue succession de petits services rendus, de bons offices obscurs, une habitude constante de bienveillance et une réputation bien établie de désintéressement.
Les libertés locales, qui font qu'un grand nombre de citoyens mettent du prix à l'affection de leurs voisins et de leurs proches, ramènent donc sans cesse les hommes les uns vers les autres, en dépit des instincts qui les séparent, et les forcent à s'entraider.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

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L'objectivité de l'histoire suppose-t-elle l'impartialité de l'historien ? [L]
Does objectivity in history suppose impartiality in the historian? [L]
[L]
Que gagne-t-on à échanger ? [ES]
What is gained by exchange? [ES]
[ES]
Le développement technique transforme-t-il les hommes ? [ES]
Does technological development transform mankind? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: John Locke, Essai sur l'entendement humain (---) [ES]
Quant à savoir s'il existe le moindre principe moral qui fasse l'accord de tous, j'en appelle à toute personne un tant soit peu versée dans l'histoire de l'humanité, qui ait jeté un regard plus loin que le bout de son nez. Où trouve-t-on cette vérité pratique universellement acceptée sans doute ni problème aucun, comme devrait l'être une vérité innée ? La justice et le respect des contrats semblent faire l'accord du plus grand nombre ; c'est un principe qui, pense-t-on, pénètre jusque dans les repaires de brigands, et dans les bandes des plus grands malfaiteurs ; et ceux qui sont allés le plus loin dans l'abandon de leur humanité respectent la fidélité et la justice entre eux. Je reconnais que les hors-la-loi eux-mêmes les respectent entre eux ; mais ces règles ne sont pas respectées comme des lois de nature innées : elles sont appliquées comme des règles utiles dans leur communauté ; et on ne peut concevoir que celui qui agit correctement avec ses complices mais pille et assassine en même temps le premier honnête homme venu, embrasse la justice comme un principe pratique. La justice et la vérité sont les liens élémentaires de toute société : même les hors-la-loi et les voleurs, qui ont par ailleurs rompu avec le monde, doivent donc garder entre eux la fidélité et les règles de l'équité, sans quoi ils ne pourraient rester ensemble. Mais qui soutiendrait que ceux qui vivent de fraude et de rapine ont des principes innés de vérité et de justice, qu'ils acceptent et reconnaissent ?

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2008
Français English 한국어
La perception peut-elle s'éduquer ? [L]
Problème:
Can perception be taught? [L]
[L]
Une connaissance scientifique du vivant est-elle possible ? [L]
Problème:
Is scientific knowledge of living possible? [L]
[L]
Commentaire de texte: Jean-Paul Sartre, Cahiers pour une morale (---) [L]
Puisque la liberté exige que la réussite ne découle pas de la décision comme une conséquence, il faut que la réalisation puisse à chaque instant ne pas être, pour des raisons indépendantes du projet même et de sa précision ; ces raisons forment l'extériorité par rapport à tout projet et la liberté est la perpétuelle invention des moyens de tourner ces difficultés extérieures, mais il est bien entendu que la réussite doit être seulement possible, c'est-à-dire qu'il n'y a action que si les difficultés extérieures peuvent toujours être si élevées ou si neuves que l'invention humaine ne puisse pas les surmonter. Ainsi est-il toujours entendu à la fois que l'entreprise humaine a réussi à cause de la libre décision et de la libre inventivité qui a surmonté les obstacles et à la fois qu'elle a réussi parce que ce sont ces obstacles-là et non d'autres plus grands qui lui ont été imposés. Toute entreprise humaine réussit par hasard et en même temps réussit par l'initiative humaine. Si le tireur n'avait pas eu le soleil dans l'œil il m'atteignait, je manquais ma mission de reconnaissance. II s'en est donc fallu d'un rayon de soleil, de la vitesse d'un nuage, etc. Mais, en même temps, mes précautions étaient prises pour éliminer tous les dangers prévisibles. En un mot les possibles se réalisent dans la probabilité. La liberté se meut dans la sphère du probable, entre la totale ignorance et la certitude ; et le probable vient au monde par l'homme.

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다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Peut-on désirer sans souffrir ? [ES]
Can we desire without suffering? [ES]
[ES]
Est-il plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même ? [ES]
Is it easier to know others than to know oneself? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique (---) [ES]
Je regarde comme [...] détestable cette maxime, qu'en matière de gouvernement la majorité d'un peuple a le droit de tout faire, et pourtant je place dans les volontés de la majorité l'origine de tous les pouvoirs. Suis-je en contradiction avec moi-même ?
Il existe une loi générale qui a été faite ou du moins adoptée, non pas seulement par la majorité de tel ou tel peuple, mais par la majorité de tous les hommes. Cette loi, c'est la justice.
La justice forme donc la borne du droit de chaque peuple.
Une nation est comme un jury chargé de représenter la société universelle et d'appliquer la justice, qui est sa loi. Le jury, qui représente la société, doit-il avoir plus de puissance que la société elle-même dont il applique les lois ?
Quand donc je refuse d'obéir à une loi injuste, je ne dénie point à la majorité le droit de commander ; j'en appelle seulement de la souveraineté du peuple à la souveraineté du genre humain. [...]
Qu'est-ce donc qu'une majorité prise collectivement, sinon un individu qui a des opinions et le plus souvent des intérêts contraires à un autre individu qu'on nomme la minorité ? Or, si vous admettez qu'un homme revêtu de la toute-puissance peut en abuser contre ses adversaires, pourquoi n'admettez-vous pas la même chose pour une majorité ? Les hommes, en se réunissant, ont-ils changé de caractère ? Sont-ils devenus plus patients dans les obstacles en devenant plus forts ? Pour moi, je ne saurais le croire ; et le pouvoir de tout faire, que je refuse à un seul de mes semblables, je ne l'accorderai jamais à plusieurs.

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다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
L'art transforme-t-il notre conscience du réel ? [S]
Does art transform our consciousness of reality? [S]
[S]
Y a-t-il d'autres moyens que la démonstration pour établir une vérité ? [S]
Are there other ways than the demonstration to establish a truth? [S]
[S]
Commentaire de texte: Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (---) [S]
Si la morale ne considère que l'action juste ou injuste, si tout son rôle est de tracer nettement, à quiconque a résolu de ne pas faire d'injustice, les bornes où se doit contenir son activité, il en est tout autrement de la théorie de l'État. La science de l'État, la science de la législation n'a en vue que la victime de l'injustice ; quant à l'auteur, elle n'en aurait cure, s'il n'était le corrélatif forcé de la victime ; l'acte injuste, pour elle, n'est que l'adversaire à l'encontre de qui elle déploie ses efforts ; c'est à ce titre qu'il devient son objectif. Si l'on pouvait concevoir une injustice commise qui n'eût pas pour corrélatif une injustice soufferte, l'État n'aurait logiquement pas à l'interdire. Aux yeux de la morale, l'objet à considérer, c'est la volonté, l'intention ; il n'y a pour elle que cela de réel ; selon elle, la volonté bien déterminée de commettre l'injustice, fût-elle arrêtée et mise à néant, si elle ne l'est que par une puissance extérieure, équivaut entièrement à l'injustice consommée ; celui qui l'a conçue, la morale le condamne du haut de son tribunal comme un être injuste. Au contraire, l'État n'a nullement à se soucier de la volonté, ni de l'intention en elle-même ; il n'a affaire qu'au fait (soit accompli, soit tenté), et il le considère chez l'autre terme de la corrélation, chez la victime ; pour lui donc il n'y a de réel que le fait, l'événement. Si parfois il s'enquiert de l'intention, du but, c'est uniquement pour expliquer la signification du fait. Aussi l'État ne nous interdit pas de nourrir contre un homme des projets incessants d'assassinat, d'empoisonnement, pourvu que la peur du glaive et de la roue nous retienne non moins incessamment et tout à fait sûrement de passer à l'exécution. L'État n'a pas non plus la folle prétention de détruire le penchant des gens à l'injustice, ni les pensées malfaisantes ; il se borne à placer, à côté de chaque tentation possible, propre à nous entraîner vers l'injustice, un motif plus fort encore, propre à nous en détourner ; et ce second motif, c'est un châtiment inévitable.

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다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Peut-on aimer une oeuvre d'art sans la comprendre ? [STT]
Can we love a work of art without understanding it? [STT]
[STT]
Est-ce à la loi de décider de mon bonheur ? [STT]
Is it up to the law to decide on my happiness? [STT]
[STT]

2007
Français English 한국어
Toute prise de conscience est-elle libératrice ? [L]
Problème:
Is all awareness liberating? [L]
[L]
Les oeuvres d'art sont-elles des réalités comme les autres ? [L]
Problème:
Are works of art real like other works? [L]
[L]
Commentaire de texte: Aristotle, Éthique à Nicomaque (---) [L]
En menant une existence relâchée les hommes sont personnellement responsables d'être devenus eux-mêmes relâchés, ou d'être devenus injustes ou intempérants, dans le premier cas par leur mauvaise conduite, dans le second en passant leur vie à boire ou à commettre des excès analogues : en effet, c'est par l'exercice des actions particulières qu'ils acquièrent un caractère du même genre qu'elles. On peut s'en rendre compte en observant ceux qui s'entraînent en vue d'une compétition ou d'une activité quelconque : tout leur temps se passe en exercices. Aussi, se refuser à reconnaître que c'est à l'exercice de telles actions particulières que sont dues les dispositions de notre caractère est-il le fait d'un esprit singulièrement étroit. En outre, il est absurde de supposer que l'homme qui commet des actes d'injustice ou d'intempérance ne veuille pas être injuste ou intempérant ; et si, sans avoir l'ignorance pour excuse, on accomplit des actions qui auront pour conséquence de nous rendre injuste, c'est volontairement qu'on sera injuste. Il ne s'ensuit pas cependant qu'un simple souhait suffira pour cesser d'être injuste et pour être juste, pas plus que ce n'est ainsi que le malade peut recouvrer la santé, quoiqu'il puisse arriver qu'il soit malade volontairement en menant une vie intempérante et en désobéissant à ses médecins : c'est au début qu'il lui était alors possible de ne pas être malade, mais une fois qu'il s'est laissé aller, cela ne lui est plus possible, de même que si vous avez lâché une pierre vous n'êtes plus capable de la rattraper. Pourtant il dépendait de vous de la jeter et de la lancer, car le principe de votre acte était en vous. Ainsi en est-il pour l'homme injuste ou intempérant : au début il leur était possible de ne pas devenir tels, et c'est ce qui fait qu'ils le sont volontairement ; et maintenant qu'ils le sont devenus, il ne leur est plus possible de ne pas l'être.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Peut-on en finir avec les préjugés ? [ES]
Can we do away with prejudices? [ES]
[ES]
Que gagnons-nous à travailler ? [ES]
What do we earn from working? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Nietzsche, Humain, trop humain (---) [ES]
Nous n'accusons pas la nature d'immoralité quand elle nous envoie un orage et nous trempe : pourquoi disons-nous donc immoral l'homme qui fait quelque mal ? Parce que nous supposons ici une volonté libre aux décrets arbitraires, là une nécessité. Mais cette distinction est une erreur. En outre, ce n'est même pas en toutes circonstances que nous appelons immorale une action intentionnellement nuisible ; on tue par exemple une mouche délibérément, mais sans le moindre scrupule, pour la pure et simple raison que son bourdonnement nous déplaît, on punit et fait intentionnellement souffrir le criminel afin de se protéger, soi et la société. Dans le premier cas, c'est l'individu qui, pour se conserver ou même pour s'éviter un déplaisir, cause intentionnellement un mal ; dans le second, c'est l'État. Toute morale admet les actes intentionnellement nuisibles en cas de légitime défense, c'est-à-dire quand il s'agit de conservation ! Mais ces deux points de vue suffisent à expliquer toutes les mauvaises actions exercées par des hommes sur les hommes : on veut son plaisir, on veut s'éviter le déplaisir ; en quelque sens que ce soit, il s'agit toujours de sa propre conservation. Socrate et Platon ont raison : quoi que l'homme fasse, il fait toujours le bien, c'est-à-dire ce qui lui semble bon (utile) suivant son degré d'intelligence, son niveau actuel de raison.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ? [S]
Can desire be satisfied with reality? [S]
[S]
Que vaut l'opposition du travail manuel et du travail intellectuel ? [S]
What does the opposition of manual work and intellectual work amount to? [S]
[S]
Commentaire de texte: Hume, Enquête sur les principes de la morale (---) [S]
La validité des règles de justice, telles qu'elles prévalent entre les individus, n'est pas entièrement suspendue entre les sociétés politiques. Tous les princes se targuent de prendre en considération les droits des autres princes, et certains, cela ne fait pas de doute, sans hypocrisie. Des alliances et des traités sont conclus tous les jours entre Etats indépendants, et ils ne seraient qu'autant de parchemin gaspillé, si l'on ne constatait, à l'expérience, qu'ils ont quelque influence et autorité. Mais ici réside la différence entre les royaumes et les individus. La nature humaine ne peut en aucune façon subsister sans l'association des individus, et cette association ne pourrait exister si l'on ne respectait pas les lois d'équité et de justice. Désordre, confusion, la guerre de tous contre tous, sont les nécessaires conséquences d'une telle conduite licencieuse. Mais les nations peuvent subsister sans relations. Elles peuvent même subsister, dans une certaine mesure, dans une guerre générale. L'observance de la justice, bien qu'utile entre elles, n'est pas garantie par une nécessité si forte qu'entre les individus, et l'obligation morale est en proportion de l'utilité. Tous les politiques admettent, ainsi que la plupart des philosophes, que des raisons d'État peuvent, en cas d'urgences particulières, dispenser de suivre les règles de justice, et invalider tout traité ou alliance, si les respecter strictement était considérablement préjudiciable à l'une ou l'autre des parties contractantes. Mais rien de moins que la plus extrême nécessité, reconnaît-on, ne peut justifier que les individus violent une promesse, ou envahissent les propriétés des autres.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Les échanges favorisent-ils la paix ? [STT]
Do exchanges promote peace? [STT]
[STT]
Les lois sont-elles l'oeuvre de la raison ? [STT]
Are laws the work of reason? [STT]
[STT]

2006
Français English 한국어
N'avons-nous de devoirs qu'envers autrui ? [L]
Problème:
Do we have obligations only to others? [L]
[L]
Cela a-t-il un sens de vouloir échapper au temps ? [L]
Problème:
Does it make sense to want to escape time? [L]
[L]
Commentaire de texte: John Locke, Second Traité du Gouvernement Civil (---) [L]
Celui qui se nourrit des glands qu'il a ramassés sous un chêne, ou des pommes qu'il a cueillies aux arbres d'un bois, se les est certainement appropriés. Personne ne peut nier que ces aliments soient à lui. Je demande donc : Quand est-ce que ces choses commencent à être à lui ? Lorsqu'il les a digérées, ou lorsqu'il les a mangées, ou lorsqu'il les a fait bouillir, ou lorsqu'il les a rapportées chez lui, ou lorsqu'il les a ramassées ? Il est clair que si le fait, qui vient le premier, de les avoir cueillies ne les a pas rendues siennes, rien d'autre ne le pourrait. Ce travail a établi une distinction entre ces choses et ce qui est commun ; il leur a ajouté quelque chose de plus que ce que la nature, la mère commune de tous, y a mis ; et, par là, ils sont devenus sa propriété privée. Quelqu'un dira-t-il qu'il n'avait aucun droit sur ces glands et sur ces pommes qu'il s'est appropriés de la sorte, parce qu'il n'avait pas le consentement de toute l'humanité pour les faire siens ? était-ce un vol, de prendre ainsi pour soi ce qui appartenait à tous en commun ? si un consentement de ce genre avait été nécessaire, les hommes seraient morts de faim en dépit de l'abondance des choses [...]. Nous voyons que sur les terres communes, qui le demeurent par convention, c'est le fait de prendre une partie de ce qui est commun et de l'arracher à l'état où la laisse la nature qui est au commencement de la propriété, sans laquelle ces terres communes ne servent à rien. Et le fait qu'on se saisisse de ceci ou de cela ne dépend pas du consentement explicite de tous. Ainsi, l'herbe que mon cheval a mangée, la tourbe qu'a coupée mon serviteur et le minerai que j'ai déterré, dans tous les lieux où j'y ai un droit en commun avec d'autres, deviennent ma propriété, sans que soit nécessaire la cession ou le consentement de qui que ce soit. Le travail, qui était le mien, d'arracher ces choses de l'état de possessions communes où elles étaient, y a fixé ma propriété.

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다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ? [ES]
Should we prefer happiness to truth? [ES]
[ES]
Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ? [ES]
Can a culture carry universal values? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Alain, Propos sur les Pouvoirs (---) [ES]
On serait tenté d'expliquer toute l'organisation sociale par le besoin de manger et de se vêtir, l'Economique dominant et expliquant alors tout le reste ; seulement il est probable que le besoin d'organisation est antérieur au besoin de manger. On connaît des peuplades heureuses qui n'ont point besoin de vêtements et cueillent leur nourriture en étendant la main ; or elles ont des rois, des prêtres, des institutions, des lois, une police ; j'en conclus que l'homme est citoyen par nature. J'en conclus autre chose, c'est que l'Economique n'est pas le premier des besoins. Le sommeil est bien plus tyrannique que la faim. On conçoit un état où l'homme se nourrirait sans peine ; mais rien ne le dispensera de dormir, si fort et si audacieux qu'il soit, il sera sans perceptions, et par conséquent sans défense, pendant le tiers de sa vie à peu près. Il est donc probable que ses premières inquiétudes lui vinrent de ce besoin-là ; il organisa le sommeil et la veille : les uns montèrent la garde pendant que les autres dormaient ; telle fut la première esquisse de la cité. La cité fut militaire avant d'être économique. Je crois que la Société est fille de la peur, et non pas de la faim. Bien mieux, je dirais que le premier effet de la faim a dû être de disperser les hommes plutôt que de les rassembler, tous allant chercher leur nourriture justement dans les régions les moins explorées. Seulement, tandis que le désir les dispersait, la peur les rassemblait. Le matin, ils sentaient la faim et devenaient anarchistes. Mais le soir ils sentaient la fatigue et la peur, et ils aimaient les lois.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Peut-on juger objectivement la valeur d'une culture ? [S]
Can we objectively judge the value of a culture? [S]
특정한 문화의 가치를 보편적으로 판단할 수 있는가? [S]
L'expérience peut-elle démontrer quelque chose ? [S]
Can experience demonstrate anything? [S]
[S]
Commentaire de texte: Mill, L'Utilitarisme (---) [S]
En s'écartant, même sans le vouloir, de la vérité, on contribue beaucoup à diminuer la confiance que peut inspirer la parole humaine, et cette confiance est le fondement principal de notre bien-être social actuel ; disons même qu'il ne peut rien y avoir qui entrave davantage les progrès de la civilisation, de la vertu, de toutes les choses dont le bonheur humain dépend pour la plus large part, que l'insuffisante solidité d'une telle confiance. C'est pourquoi, nous le sentons bien, la violation, en vue d'un avantage présent, d'une règle dont l'intérêt est tellement supérieur n'est pas une solution ; c'est pourquoi celui qui, pour sa commodité personnelle ou celle d'autres individus, accomplit, sans y être forcé, un acte capable d'influer sur la confiance réciproque que les hommes peuvent accorder à leur parole, les privant ainsi du bien que représente l'accroissement de cette confiance, et leur infligeant le mal que représente son affaiblissement, se comporte comme l'un de leurs pires ennemis. Cependant c'est un fait reconnu par tous les moralistes que cette règle même aussi sacrée qu'elle soit, peut comporter des exceptions : ainsi -et c'est la principale- dans le cas où, pour préserver quelqu'un (et surtout un autre que soi-même) d'un grand malheur immérité, il faudrait dissimuler un fait (par exemple une information à un malfaiteur ou de mauvaises nouvelles à une personne dangereusement malade) et qu'on ne pût le faire qu'en niant le fait. Mais pour que l'exception ne soit pas élargie plus qu'il n'en est besoin et affaiblisse le moins possible la confiance en matière de véracité, il faut savoir la reconnaître et, si possible, en marquer Ies limites.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Quel besoin avons-nous de chercher la vérité ? [STT]
What need do we have to seek the truth? [STT]
[STT]
L'intérêt de l'histoire, est-ce d'abord de lutter contre l'oubli ? [STT]
Is the primary interest of (studying) history to combat forgetting? [STT]
[STT]

2005
Français English 한국어
Le juste et l'injuste ne sont-ils que des conventions ? [L]
Problème:
Are the just and the unjust merely conventions? [L]
[L]
Le langage ne sert-il qu'à communiquer ? [L]
Problème:
Does language only serve to communicate? [L]
[L]
Commentaire de texte: John Stuart Mill, La nature (---) [L]
Si le cours naturel des choses était parfaitement bon et satisfaisant, toute action serait une ingérence inutile qui, ne pouvant améliorer les choses, ne pourrait que les rendre pires. Ou, si tant est qu'une action puisse être justifiée, ce serait uniquement quand elle obéit directement aux instincts, puisqu'on pourrait éventuellement considérer qu'ils font partie de l'ordre spontané de la nature ; mais tout ce qu'on ferait de façon préméditée et intentionnelle serait une violation de cet ordre parfait. Si l'artificiel ne vaut pas mieux que le naturel, à quoi servent les arts de la vie ? Bêcher, labourer, bâtir, porter des vêtements sont des infractions directes au commandement de suivre la nature.
[...] Tout le monde déclare approuver et admirer nombre de grandes victoires de l'art sur la nature : joindre par des ponts des rives que la nature avait séparées, assécher des marais naturels, creuser des puits, amener à la lumière du jour ce que la nature avait enfoui à des profondeurs immenses dans la terre, détourner sa foudre par des paratonnerres, ses inondations par des digues, son océan par des jetées. Mais louer ces exploits et d'autres similaires, c'est admettre qu'il faut soumettre les voies de la nature et non pas leur obéir ; c'est reconnaître que les puissances de la nature sont souvent en position d'ennemi face à l'homme, qui doit user de force et d'ingéniosité afin de lui arracher pour son propre usage le peu dont il est capable, et c'est avouer que l'homme mérite d'être applaudi quand ce peu qu'il obtient dépasse ce qu'on pouvait espérer de sa faiblesse physique comparée à ces forces gigantesques. Tout éloge de la civilisation, de l'art ou de l'invention revient à critiquer la nature, à admettre qu'elle comporte des imperfections, et que la tâche et le mérite de l'homme sont de chercher en permanence à les corriger ou les atténuer.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Qu'attendons-nous de la technique ? [ES]
What do we expect to gain from technology? [ES]
[ES]
L'action politique doit-elle être guidée par la connaissance de l'histoire ? [ES]
Should political action be guided by the knowledge of history? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Kant, Leçons d'éthique (---) [ES]
L'éthique peut proposer des lois de moralité qui sont indulgentes et qui s'ordonnent aux faiblesses de la nature humaine, et ainsi elle s'accommode à cette nature en ne demandant rien de plus à l'homme que ce qu'il est en mesure d'accomplir. Mais l'éthique peut aussi être rigoureuse et réclamer la plus haute perfection morale. En fait, la loi morale doit elle-même être rigoureuse. Une telle loi, que l'homme soit en mesure ou non de l'accomplir, ne doit pas être indulgente et s'accommoder aux faiblesses humaines, car elle contient la norme de la perfection morale, laquelle doit être stricte et exacte. La géométrie donne par exemple des règles strictes, sans se demander si l'homme peut ou non les appliquer et les observer : le point qu'on dessine au centre d'un cercle a beau ne jamais être assez petit pour correspondre au point mathématique, la définition de ce dernier n'en conserve pas moins toute sa rigueur. De même, l'éthique présente des règles qui doivent être les règles de conduite de nos actions ; ces règles ne sont pas ordonnées au pouvoir de l'homme, mais indiquent ce qui est moralement nécessaire. L'éthique indulgente est la corruption de la mesure de perfection morale de l'humanité. La loi morale doit être pure.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Etre libre, est-ce ne rencontrer aucun obstacle ? [S]
Does being free equate meeting no obstacle? [S]
[S]
La sensibilité aux œuvres d'art demande-t-elle à être éduquée ? [S]
Is sensitivity to works of art a learned quality? [S]
[S]
Commentaire de texte: Malebranche, De la Recherche de la Vérité (---) [S]
Il est assez difficile de comprendre, comment il se peut faire que des gens qui ont de l'esprit, aiment mieux se servir de l'esprit des autres dans la recherche de la vérité, que de celui que Dieu leur a donné. Il y a sans doute infiniment plus de plaisir et plus d'honneur à se conduire par ses propres yeux, que par ceux des autres ; et un homme qui a de bons yeux ne s'avisa jamais de se les fermer, ou de se les arracher, dans l'espérance d'avoir un conducteur. Sapientis oculi in capite ejus, stultus in tenebris ambula. Pourquoi le fou marche-t-il dans les ténèbres ? C'est qu'il ne voit que par les yeux d'autrui, et que ne voir que de cette manière, à proprement parler, c'est ne rien voir. L'usage de l'esprit est à l'usage des yeux, ce que l'esprit est aux yeux ; et de même que l'esprit est infiniment au-dessus des yeux, l'usage de l'esprit est accompagné de satisfactions bien plus solides, et qui le contentent bien autrement que la lumière et les couleurs ne contentent la vue. Les hommes toutefois se servent toujours de leurs yeux pour se conduire, et ils ne se servent presque jamais de leur esprit pour découvrir la vérité.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Pourquoi voulons-nous être libres ? [STT]
Why do we want to be free? [STT]
[STT]
Raisonne-t-on bien quand on veut avoir raison à tout prix ? [STT]
Do we reason well when we want to be right at all costs? [STT]
[STT]
Commentaire de texte: Aristote [STT]
[STT]
[STT]

2004
Français English 한국어
Doit-on tout attendre de l'État ? [L]
Problème:
Should we expect the state to give us everything? [L]
[L]
La notion d'inconscient psychique est-elle contradictoire ? [L]
Problème:
Is the notion of the psychological unconscious contradictory? [L]
[L]
Commentaire de texte: Gottfried Leibniz, Remarques sur Descartes (---) [L]
L'origine de toutes les erreurs est, en un certain sens, la même que celle des erreurs de calcul, qui arrivent aux arithméticiens. En effet, il arrive souvent qu'à défaut d'attention ou de mémoire, nous faisons ce qu'il ne faut pas faire ou que nous omettons ce qu'il faut faire, ou bien que nous croyons avoir fait ce que nous n'avons pas fait, ou que nous avons fait ce que nous croyons n'avoir pas fait. Ainsi, il arrive que, dans le calcul (auquel correspond le raisonnement dans l'esprit), on oublie de poser certains signes nécessaires ou qu'on en mette qu'il ne faut pas ; qu'on néglige un des éléments du calcul en les rassemblant, ou qu'on opère contre la règle. Lorsque notre esprit est fatigué ou distrait, il ne fait pas suffisamment attention aux opérations qu'il est en train de faire, ou bien, par une erreur de mémoire, il accepte comme déjà prouvé ce qui s'est seulement profondément enraciné en nous par l'effet de répétitions fréquentes, ou d'un examen prolongé, ou d'un désir ardent. Le remède à nos erreurs est également le même que le remède aux erreurs de calcul : faire attention à la matière et à la forme(1), avancer lentement, répéter et varier l'opération, recourir à des vérifications et à des preuves, découper les raisonnements étendus, pour permettre à l'esprit de reprendre haleine, et vérifier chaque partie par des preuves particulières. Et puisque dans l'action on est quelquefois pressé, il est important de s'habituer à garder le sang-froid et la présence d'esprit, à l'exemple de ceux qui, même au milieu du bruit et sans calculer par écrit, savent exécuter des opérations sur des nombres très élevés. Ainsi l'esprit s'habitue à ne pas se laisser facilement distraire par les sensations externes ou par ses imaginations et ses affections propres, mais à rester maître de ce qu'il est en train de faire, à conserver sa faculté critique ou, comme on dit communément, son pouvoir de faire retour sur lui-même, de manière à pouvoir, tel un moniteur(2) étranger, se dire sans cesse à lui-même : vois ce que tu fais, pourquoi le fais-tu actuellement ?

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Qu'est-ce que comprendre autrui ? [ES]
What does it mean to understand others? [ES]
[ES]
Toute vérité est-elle démontrable ? [ES]
Is all truth demonstrable? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Descartes, Lettre à Elisabeth (---) [ES]
II y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet Etat, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance. Et il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est partie, à ceux de sa personne en particulier ; toutefois avec mesure et discrétion(1), car on aurait tort de s'exposer à un grand mal, pour procurer seulement un petit bien à ses parents ou à son pays ; et si un homme vaut plus, lui seul, que tout le reste de sa ville, il n'aurait pas raison de se vouloir perdre pour la sauver. Mais si on rapportait tout à soi-même, on ne craindrait pas de nuire beaucoup aux autres hommes, lorsqu'on croirait en retirer quelque petite commodité, et on n'aurait aucune vraie amitié, ni aucune fidélité, ni généralement aucune vertu ; au lieu qu'en se considérant comme une partie du public, on prend plaisir à faire du bien à tout le monde, et même on ne craint pas d'exposer sa vie pour le service d'autrui, lorsque l'occasion s'en présente ; voire on voudrait perdre son âme, s'il se pouvait, pour sauver les autres.

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Les hommes ont-ils besoin d'être gouvernés ? [S]
Do men need to be governed? [S]
[S]
Faut-il vouloir tout démontrer ? [S]
Should we want to demonstrate everything? [S]
[S]
Commentaire de texte: Aristote, Éthique à Nicomaque (---) [S]
Le fait que l'ami est autre que le flatteur semble montrer clairement que le plaisir n'est pas un bien, ou qu'il y a des plaisirs spécifiquement différents. L'ami, en effet, paraît rechercher notre compagnie pour notre bien, et le flatteur pour notre plaisir, et à ce dernier on adresse des reproches et à l'autre des éloges, en raison des fins différentes pour lesquelles ils nous fréquentent. En outre, nul homme ne choisirait de vivre en conservant durant toute son existence l'intelligence d'un petit enfant, même s'il continuait à jouir le plus possible des plaisirs de l'enfance ; nul ne choisirait non plus de ressentir du plaisir en accomplissant un acte particulièrement déshonorant, même s'il ne devait jamais en résulter pour lui de conséquence pénible. Et il y a aussi bien des avantages que nous mettrions tout notre empressement à obtenir, même s'ils ne nous apportaient aucun plaisir, comme voir, se souvenir, savoir, posséder les vertus. Qu'en fait des plaisirs accompagnent nécessairement ces avantages ne fait pour nous aucune différence, puisque nous les choisirions quand bien même ils ne seraient pour nous la source d'aucun plaisir. Qu'ainsi donc le plaisir ne soit pas le bien, ni que tout plaisir soit désirable, c'est là une chose, semble-t-il, bien évidente.

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L'artiste ne cherche t-il qu'à divertir ? [STT]
Does the artist only seek to entertain? [STT]
[STT]
Peut-on être esclave d'un objet technique ? [STT]
Can one be a slave to a technical object? [STT]
[STT]

2003
Français English 한국어
Pourquoi sommes-nous sensibles à la beauté ? [ES]
Why are we sensitive to beauty? [ES]
[ES]
Le dialogue est-il le chemin de la vérité ? [ES]
Is dialogue the way of truth? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation (---) [ES]
La vraie philosophie de l'histoire revient à voir que sous tous ces changements infinis, et au milieu de tout ce chaos, on n'a jamais devant soi que le même être, identique et immuable, occupé aujourd'hui des mêmes intrigues qu'hier et que de tout temps : elle doit donc reconnaître le fond identique de tous ces faits anciens ou modernes, survenus en Orient comme en Occident ; elle doit découvrir partout la même humanité, en dépit de la diversité des circonstances, des costumes et des mœurs. Cet élément identique, et qui persiste à travers tous les changements, est fourni par les qualités premières du cœur et de l'esprit humains - beaucoup de mauvaises et peu de bonnes. La devise générale de l'histoire devrait être : Eadem, sed aliter [les mêmes choses, mais d'une autre manière]. Celui qui a lu Hérodote a étudié assez l'histoire pour en faire la philosophie ; car il y trouve déjà tout ce qui constitue l'histoire postérieure du monde : agitations, actions, souffrances et destinée de la race humaine, telles qu'elles ressortent des qualités en question et du sort de toute vie sur terre.

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La vérité depend-elle de nous ? [S]
Does the truth depend on us? [S]
[S]
Le bonheur est-il affaire privée ? [L]
Problème:
Is happiness a private affair? [L]
[L]
Respecter la nature, est-ce renoncer à la transformer ? [STT]
Does the respect for nature equate giving up transforming it? [STT]
[STT]
Prendre conscience de soi est-ce devenir étranger à soi ? [S]
Does becoming self-conscious equate becoming alien to oneself? [S]
[S]
Commentaire de texte: Kant, Métaphysique des mœurs (---) [S]
La raison (...) énonce en nous son veto irrésistible : Il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature, ni celle entre nous en tant qu'Etats, qui bien qu'ils se trouvent intérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement (dans leur rapport réciproque) dans un état dépourvu de lois - car ce n'est pas ainsi que chacun doit chercher son droit. Aussi la question n'est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n'est qu'une chimère et si nous ne nous trompons pas dans notre jugement théorique, quand nous admettons le premier cas, mais nous devons agir comme si la chose qui peut-être ne sera pas devait être, et en vue de sa fondation établir la constitution (...) qui nous semble la plus capable d'y mener et de mettre fin à la conduite de la guerre dépourvue de salut vers laquelle tous les Etats sans exception ont jusqu'à maintenant dirigé leurs préparatifs intérieurs, comme vers leur fin suprême. Et si notre fin, en ce qui concerne sa réalisation, demeure toujours un vœu pieux, nous ne nous trompons certainement pas en admettant la maxime d'y travailler sans relâche, puisqu'elle est un devoir.

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L'idée d'une liberté totale a-t-elle un sens ? [L]
Problème:
Does the idea of total freedom make sense? [L]
[L]
Commentaire de texte: Thomas Hobbes, Léviathan (---) [L]
Les noms des choses qui ont la propriété de nous affecter, c'est-à-dire de celles qui nous procurent du plaisir ou du déplaisir, ont, dans la conversation courante des hommes, une signification changeante parce que tous les hommes ne sont pas affectés de la même façon par la même chose, ni le même homme à des moments différents. Etant donné en effet que tous les noms sont donnés pour signifier nos représentations, lorsque nous avons des représentations différentes des mêmes choses, nous ne pouvons pas facilement éviter de leur donner des noms différents. Car même si la nature de ce que nous nous représentons est la même, il reste que la diversité des façons que nous avons de la recueillir, diversité qui est fonction de la différence de constitution de nos corps et des préventions de notre pensée, donne à chaque chose une teinture de nos différentes passions. C'est pourquoi, lorsqu'ils raisonnent, les hommes doivent prendre garde aux mots, lesquels ont aussi, au delà de la signification de ce que nous imaginons leur être propre, une signification renvoyant à la nature, à la disposition et à l'intérêt de celui qui parle ; tels sont les noms des vertus et des vices : car un homme appelle sagesse ce qu'un autre appelle crainte ; et l'un appelle cruauté ce qu'un autre appelle justice ; l'un prodigalité ce qu'un autre appelle magnificence ; l'un gravité ce qu'un autre appelle stupidité, etc. Il en résulte que de tels noms ne peuvent jamais être les véritables fondements d'aucune espèce de raisonnement. Les métaphores et les figures du discours ne le peuvent pas davantage : mais elles sont moins dangereuses parce qu'elles professent leur caractère changeant, ce que ne font pas les autres noms.

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2002
Français English 한국어
Défendre ses droits, est-ce la même chose que défendre ses intérêts ? [ES]
Does defending one's rights equate defending one's interests? [ES]
[ES]
La diversité des langues est-elle un obstacle à l'entente entre les peuples ? [S]
Is the diversity of languages an obstacle to understanding between peoples? [S]
언어의 다양성은 민족간의 화합을 저해하는가? [S]
La politique est-elle une science ou un art ? [S]
Is politics a science or an art? [S]
[S]
Commentaire de texte: Hume, Enquête sur l'entendement humain (---) [S]
Tout ce qui est peut ne pas être. Il n'y a pas de fait dont la négation implique contradiction. L'inexistence d'un être, sans exception, est une idée aussi claire et aussi distincte que son existence. La proposition, qui affirme qu'il n'existe pas, même si elle est fausse, ne se conçoit et ne s'entend pas moins que celle qui affirme qu'il existe. Le cas est différent pour les sciences proprement dites. Toute proposition qui n'est pas vraie y est confuse et inintelligible. La racine cubique de 64 est égale à la moitié de 10, c'est une proposition fausse et l'on ne peut jamais la concevoir distinctement. Mais César n'a jamais existé, ou l'ange Gabriel, ou un être quelconque n'ont jamais existé, ce sont peut-être des propositions fausses, mais on peut pourtant les concevoir parfaitement et elles n'impliquent aucune contradiction.
On peut donc seulement prouver l'existence d'un être par des arguments tirés de sa cause ou de son effet ; et ces arguments se fondent entièrement sur l'expérience. Si nous raisonnons a priori, n'importe quoi peut paraître capable de produire n'importe quoi. La chute d'un galet peut, pour autant que nous le sachions, éteindre le soleil ; ou le désir d'un homme gouverner les planètes dans leurs orbites. C'est seulement l'expérience qui nous apprend la nature et les limites de la cause et de l'effet et nous rend capables d'inférer l'existence d'un objet de celle d'un autre.

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Ne désirons-nous que les choses que nous estimons bonnes ? [ES]
Do we only want the things which we feel are good? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Hannah Arendt, La condition de l'homme moderne (---) [ES]
C'est l'avènement de l'automatisation qui, en quelques décennies, probablement videra les usines et libérera l'humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, le fardeau du travail, l'asservissement à la nécessité . (...)
C'est une société de travailleurs que l'on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté. Dans cette société qui est égalitaire, car c'est ainsi que le travail fait vivre ensemble les hommes, il ne reste plus de classe, plus d'aristocratie politique ou spirituelle, qui puisse provoquer une restauration des autres facultés de l'homme. Même les présidents, les rois, les premiers ministres voient dans leurs fonctions des emplois nécessaires à la vie de la société, et parmi les intellectuels il ne reste que quelques solitaires pour considérer ce qu'ils font comme des œuvres et non comme des moyens de gagner leur vie. Ce que nous avons devant nous, c'est la perspective d'une société de travailleurs sans travail, c'est à dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire.

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Sans l'art parlerait-on de beauté ? [L]
Problème:
Without art, would one speak of beauty? [L]
[L]
Notre liberté de pensée a-t-elle des limites ? [STT]
Does our freedom of thought have limits? [STT]
[STT]
Connaissons-nous mieux le présent que le passé ? [L]
Problème:
Do we know the present better than the past? [L]
[L]
Commentaire de texte: Malebranche, De la recherche de la vérité (---) [L]
Quand je dis que nous avons le sentiment intérieur de notre liberté, je ne prétends pas soutenir que nous ayons le sentiment intérieur d'un pouvoir de nous déterminer à vouloir quelque chose sans aucun motif physique(1) ; pouvoir que quelques gens appellent indifférence pure. Un tel pouvoir me paraît renfermer une contradiction manifeste [...] ; car il est clair qu'il faut un motif, qu'il faut pour ainsi dire sentir, avant que de consentir. Il est vrai que souvent nous ne pensons pas au motif qui nous a fait agir ; mais c'est que nous n'y faisons pas réflexion, surtout dans les choses qui ne sont pas de conséquence. Certainement il se trouve toujours quelque motif secret et confus dans nos moindres actions ; et c'est même ce qui porte quelques personnes à soupçonner et quelquefois à soutenir qu'ils(2) ne sont pas libres ; parce qu'en s'examinant avec soin, ils découvrent les motifs cachés et confus qui les font vouloir. Il est vrai qu'ils ont été agis pour ainsi dire, qu'ils ont été mus ; mais ils ont aussi agi par l'acte de leur consentement, acte qu'ils avaient le pouvoir de ne pas donner dans le moment qu'ils l'ont donné ; pouvoir, dis-je, dont ils avaient le sentiment intérieur dans le moment qu'ils en ont usé, et qu'ils n'auraient osé nier si dans ce moment on les en eût interrogés.

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2001
Français English 한국어
De quelle vérité l'opinion est-elle capable ? [ES]
What truth is opinion capable of bringing forth? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Nietzsche, --- (---) [ES]
Le criminel qui connaît tout l'enchaînement des circonstances ne considère pas, comme son juge et son censeur, que son acte est en dehors de l'ordre et de la compréhension : sa peine cependant lui est mesurée exactement selon le degré d'étonnement qui s'empare de ceux-ci, en voyant cette chose incompréhensible pour eux, l'acte du criminel. - Lorsque le défenseur d'un criminel connaît suffisamment le cas et sa genèse, les circonstances atténuantes qu'il présentera, les unes après les autres, finiront nécessairement par effacer toute la faute. Ou, pour l'exprimer plus exactement encore : le défenseur atténuera degré par degré cet étonnement qui veut condamner et attribuer la peine, il finira même par le supprimer complètement, en forçant tous les auditeurs honnêtes à s'avouer dans leur for intérieur : "Il lui fallut agir de la façon dont il a agi ; en punissant, nous punirions l'éternelle nécessité."- Mesurer le degré de la peine selon le degré de connaissance que l'on a ou peut avoir de l'histoire du crime, - n'est-ce pas contraire à toute équité ?

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

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La liberté se définit-elle comme un pouvoir de refuser ? [S]
Is freedom defined as the ability to refuse? [S]
자유롭다는 것은 무엇이든 거절할 수 있다는 뜻인가? [S]
Notre connaissance du réel se limite-t-elle au savoir scientifique ? [S]
Has our understanding of reality limited scientific knowledge? [S]
현실에 대한 우리의 이해가 과학 지식을 제한하였는가? [S]
Commentaire de texte: Rousseau, --- (---) [S]
C'est la faiblesse de l'homme qui le rend sociable : ce sont nos misères communes qui portent nos coeurs à l'humanité, nous ne lui devrions rien si nous n'étions pas hommes. Tout attachement est un signe d'insuffisance : si chacun de nous n'avait nul besoin des autres, il ne songerait guère à s'unir à eux. Ainsi de notre infirmité même naît notre frêle bonheur. Un être vraiment heureux est un être solitaire : Dieu seul jouit d'un bonheur absolu ; mais qui de nous en a l'idée ? Si quelque être imparfait pouvait se suffire à lui-même, de quoi jouirait-il selon nous ? Il serait seul, il serait misérable. Je ne conçois pas que celui qui n'a besoin de rien puisse aimer quelque chose ; je ne conçois pas que celui qui n'aime rien puisse être heureux.
Il suit de là que nous nous attachons à nos semblables moins par le sentiment de leurs plaisirs que par celui de leurs peines ; car nous y voyons bien mieux l'identité de notre nature et les garants de leur attachement pour nous. Si nos besoins communs nous unissent par intérêt, nos misères communes nous unissent par affection.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

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Donner pour recevoir, est-ce le principe de tout échange ? [ES]
Giving to receive -- is this the principle of all exchange? [ES]
받기 위해 준다는 것이 모든 교환의 원리인가? [ES]
Le projet de maîtriser la nature est-il raisonnable ? [STT]
Is it reasonable to have a project to control nature? [STT]
자연을 조종하려고 하는 노력은 합리적인가? [STT]
Une oeuvre d'art peut-elle ne pas être belle ? [STT]
Can a work of art not be beautiful? [STT]
아름답지 않은 예술 작품이 있을 수 있는가? [STT]
Tout pouvoir s'accompagne-t-il de violence ? [L]
Problème:
Was all power accompanied with violence? [L]
모든 권력은 폭력을 동반하였는가? [L]
La question «qui suis-je?» admet-elle une réponse exacte ? [L]
Problème:
Does the question "who am I?" admit an exact answer? [L]
"나는 누구인가?"라는 질문에 정확한 답이 있을 수 있는가? [L]
Commentaire de texte: David Hume, Traité de la nature humaine (---) [L]
Dans toutes les créatures qui ne font pas des autres leurs proies et que de violentes passions n'agitent pas, se manifeste un remarquable désir de compagnie, qui les associe les unes les autres. Ce désir est encore plus manifeste chez l'homme : celui-ci est la créature de l'univers qui a le désir le plus ardent d'une société, et il y est adapté par les avantages les plus nombreux. Nous ne pouvons former aucun désir qui ne se réfère pas à la société. La parfaite solitude est peut-être la plus grande punition que nous puissions souffrir. Tout plaisir est languissant quand nous en jouissons hors de toute compagnie, et toute peine devient plus cruelle et plus intolérable. Quelles que soient les autres passions qui nous animent, orgueil, ambition, avarice, curiosité, désir de vengeance, ou luxure, le principe de toutes, c'est la sympathie : elles n'auraient aucune force si nous devions faire entièrement abstraction des pensées et des sentiments d'autrui. Faites que tous les pouvoirs et tous les éléments de la nature s'unissent pour servir un seul homme et pour lui obéir ; faites que le soleil se lève et se couche à son commandement ; que la mer et les fleuves coulent à son gré ; que la terre lui fournisse spontanément ce qui peut lui être utile et agréable : il sera toujours misérable tant que vous ne lui aurez pas donné au moins une personne avec qui il puisse partager son bonheur, et de l'estime et de l'amitié de qui il puisse jouir.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]

2000
Français English 한국어
L'art modifie-t-il notre rapport à la réalité ? [ES]
Does art change our relationship with reality? [ES]
예술은 우리 자신과 현실과의 관계를 바꾸는가? [ES]
L'exigence de justice et l'exigence de liberté sont-elles séparables ? [L]
Problème:
Are demands for justice and for freedom separable? [L]
정의에 대한 필요와 자유에 대한 필요는 분리될 수 있는가? [L]
Commentaire de texte: Bergson, L'Évolution créatrice (---) [L]
Quand l'enfant s'amuse à reconstituer une image en assemblant les pièces d'un jeu de patience, il y réussit de plus en plus vite à mesure qu'il s'exerce davantage. La reconstitution était d'ailleurs instantanée, l'enfant la trouvait toute faite, quand il ouvrait la boîte au sortir du magasin. L'opération n'exige donc pas un temps déterminé, et même, théoriquement, elle n'exige aucun temps. C'est que le résultat en est donné. C'est que l'image est créée déjà et que, pour l'obtenir, il suffit d'un travail de recomposition et de réarrangement, - travail qu'on peut supposer allant de plus en plus vite, et même infiniment vite au point d'être instantané. Mais, pour l'artiste qui crée une image en la tirant du fond de son âme, le temps n'est plus un accessoire. Ce n'est pas un intervalle qu'on puisse allonger ou raccourcir sans en modifier le contenu. La durée de son travail fait partie intégrante de son travail. La contracter ou la dilater serait modifier à la fois l'évolution psychologique qui la remplit et l'invention qui en est le terme. Le temps d'invention ne fait qu'un ici avec l'invention même. C'est le progrès d'une pensée qui change au fur et à mesure qu'elle prend corps. Enfin c'est un processus vital, quelque chose comme la maturation d'une idée.
Le peintre est devant sa toile, les couleurs sont sur la palette, le modèle pose ; nous voyons tout cela, et nous connaissons aussi la manière du peintre : prévoyons-nous ce qui apparaîtra sur la toile ? Nous possédons les éléments du problème ; nous savons, d'une connaissance abstraite, comment il sera résolu, car le portrait ressemblera sûrement au modèle et sûrement aussi à l'artiste ; mais la solution concrète apporte avec elle cet imprévisible rien qui est le tout de l'œuvre d'art. Et c'est ce rien qui prend du temps.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
La mémoire suffit-elle à l'historien ? [L]
Problème:
Is memory all that a historian needs? [L]
역사가에게 필요한 것은 기억력 뿐인가? [L]
Les sciences humaines pensent-elles l'homme comme un être prévisible ? [ES]
Does the subject of humanities assume man to be predictable? [ES]
인문학은 인간을 예측 가능한 존재로 여기는가? [ES]
Commentaire de texte: Jean-Jacques Rousseau, --- (---) [ES]
Le penchant de l'instinct est indéterminé. Un sexe est attiré vers l'autre, voilà le mouvement de la nature. Le choix, les préférences, l'attachement personnel sont l'ouvrage des lumières*, des préjugés, de l'habitude ; il faut du temps et des connaissances pour nous rendre capables d'amour, on n'aime qu'après avoir jugé, on ne préfère qu'après avoir comparé. Ces jugements se font sans qu'on s'en aperçoive, mais ils n'en sont pas moins réels. Le véritable amour, quoi qu'on en dise, sera toujours honoré des hommes ; car, bien que ses emportements nous égarent, bien qu'il n'exclue pas du cœur qui le sent des qualités odieuses et même qu'il en produise, il en suppose pourtant toujours d'estimables sans lesquelles on serait hors d'état de le sentir. Ce choix qu'on met en opposition avec la raison nous vient d'elle : on a fait l'amour aveugle parce qu'il a de meilleurs yeux que nous, et qu'il voit des rapports que nous ne pouvons apercevoir. Pour qui n'aurait nulle idée de mérite ni de beauté, toute femme serait également bonne, et la première venue serait toujours la plus aimable. Loin que l'amour vienne de la nature, il est la règle et le frein de ses penchants.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
A quoi servent les sciences ? [S]
What is science? [S]
과학이란 무엇인가? [S]
Les passions nous empêchent-elles de faire notre devoir ? [S]
Does passion prevent us from carrying out our duties? [S]
열정은 우리의 직무 이행에 방해가 되는가? [S]
Commentaire de texte: Bergson, --- (---) [S]
Si [...] les fourmis, par exemple, ont un langage, les signes qui composent ce langage doivent être en nombre bien déterminé, et chacun d'eux rester invariablement attaché, une fois l'espèce constituée, à un certain objet ou à une certaine opération. Le signe est adhérent à la chose signifiée. Au contraire, dans une société humaine, la fabrication et l'action sont de forme variable, et, de plus, chaque individu doit apprendre son rôle, n'y étant pas prédestiné par sa structure. Il faut donc un langage qui permette, à tout instant, de passer de ce qu'on sait à ce qu'on ignore. Il faut un langage dont les signes - qui ne peuvent pas être en nombre infini - soient extensibles à une infinité de choses. Cette tendance du signe à se transporter d'un objet à un autre est caractéristique du langage humain. On l'observe chez le petit enfant, du jour où il commence à parler. Tout de suite, et naturellement, il étend le sens des mots qu'il apprend, profitant du rapprochement le plus accidentel ou de la plus lointaine analogie pour détacher et transporter ailleurs le signe qu'on avait attaché devant lui à un objet. " N'importe quoi peut désigner n'importe quoi ", tel est le principe latent du langage enfantin. On a eu tort de confondre cette tendance avec la faculté de généraliser. Les animaux eux-mêmes généralisent, et d'ailleurs un signe, fût-il instinctif, représente toujours, plus ou moins, un genre. Ce qui caractérise les signes du langage humain, ce n'est pas tant leur généralité que leur mobilité. Le signe instinctif est un signe adhérent, le signe intelligent est un signe mobile.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Pourquoi s'intéresser à l'histoire ? [STT]
Why should one care about history? [STT]
왜 역사에 관심을 가져야 하는가? [STT]
Le développement technique transforme-t-il réellement l'homme ? [STT]
Has the development of technology really transformed man? [STT]
기술의 발전은 정말로 인류를 변화시켰는가? [STT]

1999
Français English 한국어
Y a-t-il un droit au travail ? [L]
Is there a right to work? [L]
노동의 권리라는 것이 존재하는가? [L]
A quoi servent les preuves ? [L]
How do we define proof? [L]
증거란 무엇인가? [L]
Commentaire de texte: Aristote, Éthique à Nicomaque (---) [L]
Le choix n'est certainement pas la même chose que le souhait, bien qu'il en soit visiblement fort voisin. Il n'y a pas de choix, en effet, des choses impossibles, et si on prétendait faire porter son choix sur elles on passerait pour insensé ; au contraire, il peut y avoir souhait des choses impossibles, par exemple de l'immortalité.
D'autre part, le souhait peut porter sur des choses qu'on ne saurait d'aucune manière mener à bonne fin par soi-même, par exemple faire que tel acteur ou tel athlète remporte la victoire ; au contraire, le choix ne s'exerce jamais sur de pareilles choses, mais seulement sur celles qu'on pense pouvoir produire par ses propres moyens.
En outre, le souhait porte plutôt sur la fin, et le choix sur les moyens pour parvenir à la fin : par exemple, nous souhaitons être en bonne santé, mais nous choisissons les moyens qui nous feront être en bonne santé ; nous pouvons dire encore que nous souhaitons d'être heureux, mais il est inexact de dire que nous choisissons de l'être : car, d'une façon générale, le choix porte, selon toute apparence, sur les choses qui dépendent de nous.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Faut-il chercher en toute chose l'efficacité ? [ES]
Should we seek efficiency in all things? [ES]
우리는 모든 일에 효율성을 지향해야 하는가? [ES]
Si la technique est libératrice, de quoi nous libère-t-elle ? [ES]
If technology is liberating, what part of us has it freed? [ES]
기술이 사람을 자유롭게 한다면, 우리의 어떠한 점을 자유롭게 하였는가? [ES]
Commentaire de texte: Nietzsche, --- (---) [ES]
Aussi longtemps que nous ne nous sentons pas dépendre de quoi que ce soit, nous nous estimons indépendants : sophisme qui montre combien l'homme est orgueilleux et despotique.
Car il admet ici qu'en toutes circonstances il remarquerait et reconnaîtrait sa dépendance dès qu'il la subirait, son postulat étant qu'il vit habituellement dans l'indépendance et qu'il éprouverait aussitôt une contradiction dans ses sentiments s'il venait exceptionnellement à la perdre.
- Mais si c'était l'inverse qui était vrai, savoir qu'il vit constamment dans une dépendance multiforme, mais s'estime libre quand il cesse de sentir la pression de ses chaînes du fait d'une longue accoutumance ?
S'il souffre encore, ce n'est plus que de ses chaînes nouvelles : - le "libre arbitre" ne veut proprement rien dire d'autre que ne pas sentir ses nouvelles chaînes.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Est-ce l'égalité des droits qui assure l'égalité des hommes ? [STT]
Does equality of rights ensure equality of humanity? [STT]
권리의 평등이 인류의 평등을 보장하는가? [STT]
Commentaire de texte: Bergson, --- (---) [S]
Trop souvent nous nous représentons encore l'expérience comme destinée à nous apporter des faits bruts : l'intelligence, s'emparant de ces faits, les rapprochant les uns des autres, s'élèverait ainsi à des lois de plus en plus hautes. Généraliser serait donc une fonction, observer en serait une autre. Rien de plus faux que cette conception du travail de synthèse, rien de plus dangereux pour la science et pour la philosophie.
Elle a conduit à croire qu'il y avait un intérêt scientifique à assembler des faits pour rien, pour le plaisir, à les noter paresseusement et même passivement, en attendant la venue d'un esprit capable de les dominer et de les soumettre à des lois.
Comme si une observation scientifique n'était pas toujours la réponse à une question, précise ou confuse ! Comme si des observations notées passivement à la suite les unes des autres étaient autre chose que des réponses décousues à des questions posées au hasard ! Comme si le travail de généralisation consistait à venir, après coup, trouver un sens plausible à ce discours incohérent.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]

1998
Français English 한국어
Serions-nous plus libres sans machines ? [STT]
Would we be more free without machines? [STT]
기계가 없으면 우리는 더 자유로운가? [STT]
L'imagination enrichit-elle la connaissance ? [S]
Does imagination enrich understanding? [S]
상상은 이해를 더 풍요롭게 하는가? [S]
Commentaire de texte: Aristote, --- (---) [S]
Apprendre à se connaître est très difficile [...] et un très grand plaisir en même temps (quel plaisir de se connaître !) ; mais nous ne pouvons pas nous contempler nous-mêmes à partir de nous-mêmes : ce qui le prouve, ce sont les reproches que nous adressons à d'autres, sans nous rendre compte que nous commettons les mêmes erreurs, aveuglés que nous sommes, pour beaucoup d'entre nous, par l'indulgence et la passion qui nous empêchent de juger correctement.
Par conséquent, à la façon dont nous regardons dans un miroir quand nous voulons voir notre visage, quand nous voulons apprendre à nous connaître, c'est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions nous découvrir, puisqu'un ami est un autre soi-même.
Concluons : la connaissance de soi est un plaisir qui n'est pas possible sans la présence de quelqu'un d'autre qui soit notre ami ; l'homme qui se suffit à soi-même aurait donc besoin d'amitié pour apprendre à se connaître soi-même.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
La connaissance scientifique du vivant est-elle possible ? [ES]
Is it possible to have scientific understanding of life? [ES]
삶을 과학적으로 이해하는 것이 가능한가? [ES]
Commentaire de texte: Spinoza, --- (---) [ES]
Pour parvenir à garder un autre individu en sa puissance, on peut avoir recours à différents procédés. On peut l'avoir immobilisé par des liens, on peut lui avoir enlevé ses armes et toutes possibilités de se défendre ou de s'enfuir.
On peut aussi lui avoir inspiré une crainte extrême ou se l'être attaché par des bienfaits, au point qu'il préfère exécuter les consignes de son maître que les siennes propres, et vivre au gré de son maître qu'au sien propre.
Lorsqu'on impose sa puissance de la première ou de la seconde manière, on domine le corps seulement et non l'esprit de l'individu soumis.
Mais si l'on pratique la troisième ou la quatrième manière, on tient sous sa dépendance l'esprit aussi bien que le corps de celui-ci. Du moins aussi longtemps que dure en lui le sentiment de crainte ou d'espoir. Aussitôt que cet individu cesse de les éprouver, il redevient indépendant.
Même la capacité intérieure de juger peut tomber sous la dépendance d'un autre, dans la mesure où un esprit peut être dupé par un autre. Il s'ensuit qu'un esprit ne jouit d'une pleine indépendance, que s'il est capable de raisonnement correct.
On ira plus loin. Comme la puissance humaine doit être appréciée d'après la force non tant du corps que de l'esprit, les hommes les plus indépendants sont ceux chez qui la raison s'affirme davantage et qui se laissent davantage guider par la raison.
En d'autres termes, je déclare l'homme d'autant plus en possession d'une pleine liberté, qu'il se laisse guider par la raison.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Toute violence est-elle sans raison ? [L]
Is all form of violence without reason? [L]
모든 형태의 폭력은 합리성이 결여되어 있는가? [L]
Commentaire de texte: Comte, --- (---) [L]
On ne doit pas, sans doute, exagérer l'influence de l'intelligence sur la conduite des hommes. Mais certainement, la force de la démonstration a une importance très supérieure à celle qu'on lui a supposée jusqu'ici.
L'histoire de l'esprit humain prouve que cette force a souvent déterminé, à elle seule, des changements dans lesquels elle avait à lutter contre les plus grandes forces humaines réunies.
Pour n'en citer que l'exemple le plus remarquable, c'est la seule puissance des démonstrations positives qui a fait adopter la théorie du mouvement de la terre, qui avait à vaincre non seulement la résistance du pouvoir théologique, encore si rigoureux à cette époque, mais surtout l'orgueil de l'espèce humaine tout entière, appuyé sur des motifs les plus vraisemblables qu'une idée fausse ait jamais eus en sa faveur.
Des expériences aussi décisives devraient nous éclairer sur la force prépondérante qui résulte des démonstrations véritables.
C'est principalement parce qu'il n'y en a jamais eu encore dans la politique, que les hommes d'Etat se sont laissés entraîner dans de si grandes aberrations pratiques. Que les démonstrations paraissent, les aberrations cesseront bientôt.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]

1997
Français English 한국어
Si le droit est relatif au temps et aux lieux, faut-il renoncer à l'idée d'une justice universelle ? [L]
[L]
[L]
Dans quels domaines est-il légitime de prendre la nature comme modèle ? [L-nc]
In what areas is it legitimate to take nature as a model? [L]
자연을 모형으로 삼는 것이 허용된 분야는 어떤 것이 있는가? [L]
Commentaire de texte: Descartes, --- (---) [L]
Il me semble que l'erreur qu'on commet le plus ordinairement touchant les désirs est qu'on ne distingue pas assez les choses qui dépendent entièrement de nous de celles qui n'en dépendent point: car, pour celles qui ne dépendent que de nous, c'est-à-dire de notre libre arbitre, il suffit de savoir qu'elles sont bonnes pour ne les pouvoir désirer avec trop d'ardeur, à cause que c'est suivre la vertu que de faire les choses bonnes qui dépendent de nous.
Et il est certain qu'on ne saurait avoir un désir trop ardent pour la vertu, outre que ce que nous désirons en cette façon ne pouvant manquer de nous réussir, puisque c'est de nous seuls qu'il dépend, nous en recevons toujours toute la satisfaction que nous en avons attendue.
Mais la faute qu'on a coutume de commettre en ceci n'est jamais qu'on désire trop, c'est seulement qu'on désire trop peu ; et le souverain remède contre cela est de se délivrer l'esprit autant qu'il se peut de toutes sortes d'autres désirs moins utiles, puis de tâcher de connaître bien clairement et de considérer avec attention la bonté de ce qui est à désirer.

Explain the following text: Descartes, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
La vérité est-elle contraignante ou libératrice ? [ES
[ES]
[ES]
Le respect n'est-il dû qu'à la personne ? [ES]
[ES]
[ES]
Commentaire de texte: Bergson, --- (---) [ES]
A quoi vise l'art, sinon, à nous montrer, dans la nature et dans l'esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience ? Le poète et le romancier qui expriment un état d'âme ne le créent certes pas de toutes pièces ; ils ne seraient pas compris de nous si nous n'observions pas en nous, jusqu'à un certain point, ce qu'ils nous disent d'autrui.
Au fur et à mesure qu'ils nous parlent, des nuances d'émotion et de pensée nous apparaissent qui pouvaient être représentées en nous depuis longtemps, mais qui demeuraient invisibles : telle l'image photographique qui n'a pas encore été plongée dans le bain où elle se révélera. Le poète est ce révélateur. mais nulle part la fonction de l'artiste ne se montre aussi clairement que dans celui des arts qui fait la plus large place à l'imitation, je veux dire la peinture.
Les grands peintres sont des hommes auxquels remonte une certaine vision des choses qui est devenue ou qui deviendra la vision de tous les hommes.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
L'imaginaire et le réel se contredisent-ils ? [S-im]
Does imagination and reality contradict each other? [S]
상상과 현실은 상호 모순적인가? [S]
Peut-on changer le cours de l'histoire ? [S-hi]
Can we change the course of history? [S]
우리는 역사의 흐름을 바꿀 수 있는가? [S]
Commentaire de texte: Rousseau, --- (---) [S]
C'est beaucoup que d'avoir fait régner l'ordre et la paix dans toutes les parties de la république ; c'est beaucoup que l'Etat soit tranquille et la loi respectée : mais si l'on ne fait rien de plus, il y aura dans tout cela plus d'apparence que de réalité, et le gouvernement se fera difficilement obéir s'il se borne à l'obéissance.
S'il est bon de savoir employer les hommes tels qu'ils sont, il vaut beaucoup mieux encore les rendre tels qu'on a besoin qu'ils soient ; l'autorité la plus absolue est celle qui pénètre jusqu'à l'intérieur de l'homme, et ne s'exerce pas moins sur la volonté que sur les actions.
Il est certain que les peuples sont à la longue ce que le gouvernement les fait être. Guerriers, citoyens, hommes, quand il le veut ; populace et canaille quand il lui plaît : et tout prince qui méprise ses sujets se déshonore lui-même en montrant qu'il n'a pas su les rendre estimables.
Formez donc des hommes si vous voulez commander à des hommes : si vous voulez qu'on obéisse aux lois, faites qu'on les aime, et que pour faire ce qu'on doit, il suffise de songer qu'on le doit faire.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
A quoi reconnaît-on l'humanité en chaque homme ? [L-an]
What makes one recognize humanity in each man? [L]
무엇이 각 사람 안의 인간됨을 알아보게 하는가? [L]
Le savoir exclut-il toute forme de croyance ? [L-ju]
Does knowledge exclude all forms of belief? [L]
지식은 모든 형태의 믿음을 배제하는가? [L]
Commentaire de texte: Bergson, --- (---) [L]
” [ES] ↑

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
L'histoire est-elle ce qui arrive à l'homme ou ce qui arrive par l'homme ? [ES-hi]
Is history about what happens to man or what happens in man? [ES]
역사란 인류에게 외적으로 일어나는 것인가? 인류의 내면에서 일어나는 것인가? [ES]
Toute œuvre d'art nous parle-t-elle de l'homme ? [ES-ar]
Does any work of art speak about man? [ES]
모든 예술 작품은 인간에 대해서 이야기하는가? [ES]
Commentaire de texte: Montesquieu, --- (---) [ES]
L'effet naturel du commerce est de porter à la paix. Deux nations qui négocient ensemble se rendent réciproquement dépendantes : si l'une a intérêt d'acheter, l'autre a intérêt de vendre ; et toutes les unions sont fondées sur des besoins mutuels.
Mais, si l'esprit de commerce unit les nations, il n'unit pas de même les particuliers. Nous voyons que dans les pays où l'on n'est affecté que de l'esprit de commerce, on trafique de toutes les actions humaines, et de toutes les vertus morales : les plus petites choses, celles que l'humanité demande, s'y font ou s'y donnent pour de l'argent.
L'esprit de commerce produit dans les hommes un certain sentiment de justice exacte, opposé d'un côté au brigandage, et de l'autre à ces vertus morales qui font qu'on ne discute pas toujours ses intérêts avec rigidité, et qu'on peut les négliger pour ceux des autres.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est scientifiquement prouvé ? [S-te]
Should we hold as true what is scientifically proven? [S]
과학적으로 증명된 것들은 진실로 받들어야 하는가? [S]
Les hommes peuvent-ils avoir des droits sans avoir des devoirs ? [S-dr]
Can man have rights without duties? [S]
의무 없이 권리를 가질 수 있는가? [S]
Commentaire de texte: Merleau-Ponty, --- (---) [S]
Il y a [...] deux vues classiques. L'une consiste à traiter l'homme comme le résultat des influences physiques, physiologiques et sociologiques qui le détermineraient du dehors et feraient de lui une chose entre les choses. L'autre consiste à reconnaître dans l'homme, en tant qu'il est esprit et construit la représentation des causes mêmes qui sont censées agir sur lui, une liberté acosmique. D'un côté l'homme est une partie du monde, de l'autre, il est conscience constituante du monde. Aucune de ces deux vues n'est satisfaisante. A la première on opposera toujours [...] que, si l'homme était une chose entre les choses, il ne saurait en connaître aucune, puisqu'il serait, comme cette chaise ou comme cette table, enfermé dans ses limites, présent en un certain lieu de l'espace et donc incapable de se les représenter tous. Il faut lui reconnaître une manière d'être très particulière, l'être intentionnel, qui consiste à viser toutes choses et à ne demeurer en aucune. Mais si l'on voulait conclure de là que, par notre fond, nous sommes esprit absolu, on rendrait incompréhensibles nos attaches corporelles et sociales, notre insertion dans le monde, on renoncerait à penser la condition humaine.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Les mathématiques sont-elles une science comme les autres ? [ES-lm]
Is mathematics a science like others? [ES]
수학은 과학이라고 할 수 있는가? [ES]
Comprend-on mieux ce dont on connaît l'histoire ? [S-hi]
Do we understand better what is known in history? [S]
역사에서 알려진 것들을 우리는 더 잘 이해하는가? [S]
L'imagination est-elle créatrice ? [S-im]
Is imagination creative? [S]
상상은 창의적인가? [S]
L'imagination est-elle la cause de notre malheur ? [L-im]
Is imagination the cause of our misfortune? [L]
상상이 불행을 초래하는가? [L]
Dois-je tenir compte de ce qu les fond les autres pour orienter ma conduite ? [ES-au]
[ES]
[ES]
La diversité des opinions rend-elle vaine la recherche de la vérité ? [ES-ve]
Does diversity of views make futile the search for truth? [ES]
시각의 다양성은 진리를 찾는 일을 무효화시키는가? [ES]
Le langage sert-il à exprimer la réalité ? [S-la]
Does language express reality? [S]
언어는 현실을 표현하는가? [S]
Dissiper une illusions, est ce seulement corriger une erreur ? [L-il]
Dispeling illusions -- does it only mean to correct a mistake? [L-il]
환상을 떨쳐 버리는 것은 실수를 바로잡는 일만을 의미하는가? [L-]
Qu'est-ce qu'un homme de bonne volonté ? [L]
[L]
[L]
Commentaire de texte: Alain, Eléments de philosophie (---) [L]
La perception est exactement une anticipation de nos mouvements et de leurs effets. Et sans doute la fin est toujours d'obtenir ou d'écarter quelque sensation, comme si je veux cueillir un fruit ou éviter le choc d'une pierre. Bien percevoir, c'est connaître d'avance quel mouvement j'aurai à faire pour arriver à ces fins. Celui qui perçoit bien sait d'avance ce qu'il a à faire. Le chasseur perçoit bien s'il sait retrouver ses chiens qu'il entend, il perçoit bien s'il sait atteindre la perdrix qui s'envole. L'enfant perçoit mal lorsqu'il veut saisir la lune entre ses mains et ainsi du reste. Donc ce qu'il y a de vrai ou de douteux, ou de faux dans la perception, c'est cette évaluation, si sensible surtout à la vue dans la perspective et le relief, mais sensible aussi pour l'ouïe et l'odorat, et même sans doute pour un toucher exercé, quand les mains d'un aveugle palpent. Quant à la sensation elle-même, elle n'est ni douteuse, ni fausse ni par conséquent vraie ; elle est actuelle toujours dès qu'on l'a. Ainsi ce qui est faux dans la perception d'un fantôme, ce n'est point ce que nos yeux nous font éprouver, lueur fugitive ou tache colorée, mais bien notre anticipation. Voir un fantôme c'est supposer, d'après les impressions visuelles, qu'en allongeant la main on toucherait quelque être animé (...). Mais pour ce que j'éprouve actuellement, sans aucun doute je l'éprouve ; il n'y a point de science de cela puisqu'il n'y a point d'erreur de cela. Toute étude de ce que je ressens consiste toujours à savoir ce que cela signifie et comment cela varie avec mes mouvements.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Suffit-il d'être conscient de ses actes pour en être responsable ? [ES-co]
Does it suffice to be aware of one's actions to be responsible? [ES]
자신의 행동을 인식하는 것으로 책임 있는 사람이 되는가? [ES]
Une société juste peut-elle s'accommoder d'inégalités ? [ES]
[ES]
[ES]
Commentaire de texte: Bergson, --- (---) [ES]
Rien de plus singulier que le personnage de Hamlet. s'il rssemble par certains cotes a d'autres hommes ce n'est pas par la qu'il nous interesse le plus. Mais il est universellement eccepté, universellement tenu pour vivant. C'est en ce sens seulement qu'il est d'une verité universelle. De meme pour les autres produits de l'art. Chacun d'eux est singulier, mais il finira s'il porte la marque du genie, par etre accepté de tout le monde. Pourquoi l'accepte-t-on? Et s'il est unique en son genre, a quel signe reconnait-t-on qu'il est vrai? Nous le reconnaissons, je crois, a l'effort meme qu'il nous amene a faire sur nous pour voir sincerement a notre tour. La sincerité est communicative. Ce que l'artiste a vu, nous le reverrons pas, sans doute, du moins pas tout a fait de meme; mais s'il a vu pour tout de bon, l'effort qu'il a fait pour ecarter le voile s'impose a notre imitation. Son oeuvre est un exemple qui nous sert de lecon. Et a l'efficacité de la lecon se mesure précisement la verité de l'oeuvre. La verité porte donc en elle une puissance de conviction, de conversion meme, qui est la marque a laquelle elle se reconnait. Plus grande est l'oeuvre et plus profonde la verité entrevue, plus l'effet pourra s'en faire attendre, mais plus aussi cet effet tendra a devenir universel.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
La recherche scientifique est-elle une recherche de la vérité ? [S-te]
Is scientific research a search for truth? [S]
과학 연구는 진리를 탐구하는 것인가? [S]
La connaissance commune est-elle pour la connaissance scientifique un point d'appui ou un obstacle ? [L-te]
Is common knowledge a support or a hindrance to scientific knowledge? [L]
상식은 과학적 지식을 얻는 일에 도움이 되는가? 아니면 방해가 되는가? [L]
Une passion peut-elle résister au temps ? [L-pa]
Can passion withstand time? [L]
열정은 시간에 구애받지 않는가? [L]
Y a-t-il un droit à l'erreur ? [L]
[L]
[L]
Commentaire de texte: Rousseau, --- (---) [L]
À l'égard de l'égalité, il ne faut pas entendre par ce mot que les degrés de puissance et de richesse soient absolument les mêmes ; mais que, quant à la puissance, elle soit au-dessus de toute violence et ne s'exerce jamais qu'en vertu du rang et des lois, et, quant à la richesse, que nul citoyen ne soit assez opulent pour en pouvoir acheter un autre et nul assez pauvre pour être contraint de se vendre. Ce qui suppose, du côté des grands, modérations de biens et de crédit, et, du côté des petits, modération d'avarice et de convoitise. Cette égalité, disent-ils, est une chimère de spéculation qui ne peut exister dans la pratique. Mais si l'a­bus est inévitable, s'ensuit-il qu'il ne faille pas au moins le régler ? C'est précisément parce que la force des choses tend toujours à détruire l'égalité, que la force de la législation doit toujours tendre à la maintenir.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Pourquoi un fait devrait-il être établi ? [ES]
Why should fact be established? [ES]
왜 사실은 밝혀져야 하는가? [ES]
S'il y a une beauté naturelle, rend-elle l'art inutile ? [ES]
[ES]
[ES]
Commentaire de texte: Platon, --- (---) [ES]
À un esclave, oui, je donnerais des conseils, et s'il arrivait qu'il ne consente pas à les suivre, je l'y contraindrais. Mais un père ou une mère, je tiens pour impie de les contraindre sauf en cas de folie. En revanche, s'ils mènent une vie régulière, qui leur plaît à eux, mais pas à moi, il ne faut ni les irriter en vain par des reproches ni, bien sûr, se mettre à leur service, fût-ce pour les flatter, en leur procurant la satisfaction de désirs, alors que personnellement je n'accepterais pas de vivre en chérissant de tels désirs. C'est donc en ayant le même état d'esprit à l'égard de la cité qui est la sienne que doit vivre le sage. Si le régime politique de cette cité ne lui semble pas être bon, qu'il le dise, si, en le disant, il ne doit ni parler en vain ni risquer la mort, mais qu'il n'use pas contre sa patrie de la violence qu'entraîne un renversement du régime politique. Quand il n'est pas possible d'assurer l'avènement du meilleur (régime politique) sans bannir et sans égorger les hommes, il vaut mieux rester tranquille et prier pour son bien personnel et pour celui de la cité.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Le passionné est-il ennemi de lui-même ? [S-pa]
Is the passionate person an enemy of himself? [S]
열정적인 사람은 자기 자신의 적인가? [S]
A quoi peut-on reconnaître la vérité ? [S]
What can we recognize as truth? [S]
진리로 인정할 수 있는 것은 무엇인가? [S]
Avons-nous besoin de rêver ? [S]
Do we need to dream? [S]
우리는 꿈을 꿀 필요가 있는가? [S]
Faut-il se battre pour être reconnu par les autres ? [ES-au]
Should we fight to be recognized by others? [ES]
우리는 다른 사람에게 인정받기 위해 싸워야 하는가? [ES]
Une éducation des passions est-elle possible ? [ES-pa]
Is is possible to have education of passions? [ES]
열정에 대해 교육할 수 있는가? [ES]
Peut-on imaginer à partir de rien? [S-im]
Can we imagine without knowing anything ? [S]
아무것도 모르는 상태에서 상상하는 것이 가능한가? [S]
Serait-il souhaitable que l'humanité parle une seule langue ? [S-la]
Is it desirable that humanity speaks one language? [S]
인류가 한 가지 언어만을 사용하는 것이 바람직한가? [S]
La technique peut-elle tenir lieu de sagesse ? [STI]
Can technique replace wisdom? [STI]
기술이 지혜를 대신할 수 있는가? [STI]

1996
Français English 한국어
L'avenir peut-il être objet de connaissance ? [L]
Problème:
[L]
[L]
Qu'admire-t-on dans une oeuvre d'art ? [L]
Problème:
[L]
[L]
Commentaire de texte: Alain, Propos sur les pouvoirs (1925) [L]
Voter, ce n'est pas précisément un des droits de l'Homme ; on vivrait très bien sans voter, si l'on avait la sûreté, l'égalité , la liberté. Le vote n'est qu'un moyen de conserver tous ces biens. L'expérience a fait voir cent fois qu'une élite gouvernante, qu'elle gouverne d'après l'hérédité, ou par la science acquise, arrive très vite à priver les citoyens de toute liberté, si le peuple n'exerce pas un pouvoir de contrôle, de blâme et enfin de renvoi. Quand je vote, je n'exerce pas un droit, je défends tous mes droits. Il ne s'agit donc pas de savoir si mon vote est perdu ou non, mais bien de savoir si le résultat cherché est atteint, c'est-à-dire si les pouvoirs sont contrôlés, blâmés et enfin détrônés dès qu'ils méconnaissent les droits des citoyens.
On conçoit très bien un système politique, par exemple le plébiscite, où chaque citoyen votera une fois librement, sans que ses droits soient pour cela bien gardés. Aussi je ne tiens pas tant à choisir effectivement, et pour ma part, tel ou tel maître, qu'à être assuré que le maître n'est pas le maître, mais seulement le serviteur du peuple. C'est dire que je ne changerai pas mes droits réels pour un droit fictif.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Peut-on être plus ou moins libre ? [ES]
[ES]
[ES]
A quelles conditions une démarche est-elle scientifique ? [ES]
[ES]
[ES]
Commentaire de texte: Alain, ---sur l'opinion--- (---) [ES]
Chacun a pu remarquer, au sujet des opinions communes, que chacun les subit et que personne ne les forme. Un citoyen, même avisé et énergique quand il n'a à conduire que son propre destin, en vient naturellement et par une espèce de sagesse à rechercher quelle est l'opinion dominante au sujet des affaires publiques. "Car, se dit-il, comme je n'ai ni la prétention ni le pouvoir de gouverner à moi tout seul, il faut que je m'attende à être conduit ; à faire ce qu'on fera, à penser ce qu'on pensera." Remarquez que tous raisonnent de même, et de bonne foi. Chacun a bien peut-être une opinion ; mais c'est à peine s'il se la formule à lui-même ; il rougit à la seule pensée qu'il pourrait être seul de son avis.
Le voilà donc qui honnêtement écoute les orateurs, lit les journaux, enfin se met à la recherche de cet être fantastique que l'on appelle l'opinion publique. "La question n'est pas de savoir si je veux ou non faire la guerre." Il interroge donc le pays. Et tous les citoyens interrogent le pays au lieu de s'interroger eux-mêmes.
Les gouvernants font de même, et tout aussi naïvement. Car, sentant qu'ils ne peuvent rien tout seuls, ils veulent savoir où ce grand corps va les mener. Et il est vrai que ce grand corps regarde à son tour vers le gouvernement, afin de savoir ce qu'il faut penser et vouloir.
Par ce jeu, il n'est point de folle conception qui ne puisse quelque jour s'imposer à tous, sans que personne pourtant l'ait jamais formée de lui-même et par libre réflexion. Bref, les pensées mènent tout, et personne ne pense. D'où il résulte qu'un Etat formé d'hommes raisonnables peut penser et agir comme un fou. Et ce mal vient originairement de ce que personne n'ose former son opinion par lui-même ni la maintenir énergiquement, en lui d'abord, et devant les autres aussi.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Quelle conception de l'homme l'hypothèse de l'inconscient remet-elle en cause ? [S]
[S]
[S]
Le langage permet-il seulement de communiquer ? [S]
[S]
[S]
Commentaire de texte: Marx, --- (---) [S]
En fait, le royaume de la liberté commence seulement là où l'on cesse de travailler par nécessité et opportunité imposée de l'extérieur ; il se situe donc, par nature, au-delà de la sphère de production matérielle proprement dite.
De même que l'homme primitif doit lutter contre la nature pour pourvoir à ses besoins, se maintenir en vie et se reproduire, l'homme civilisé est forcé, lui aussi, de le faire et de le faire quels que soient la structure de la société et le mode de la production.
Avec son développement s'étend également le domaine de la nécessité naturelle, parce que les besoins augmentent ; mais en même temps s'élargissent les forces productives pour les satisfaire.
En ce domaine, la seule liberté possible est que l'homme social, les producteurs associés règlent rationnellement leurs échanges avec la nature, qu'ils la contrôlent ensemble au lieu d'être dominés par sa puissance aveugle et qu'ils accomplissent ces échanges en dépensant le minimum de force et dans les conditions les plus dignes, les plus conformes à leur nature humaine.
Mais cette activité constituera toujours le royaume de la nécessité. C'est au-delà que commence le développement des forces humaines comme fin en soi, le véritable royaume de la liberté qui ne peut s'épanouir qu'en se fondant sur l'autre royaume, sur l'autre base, celle de la nécessité.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Peut-on triompher de la mort ? [L]
Problème:
Can we triumph over death? [L]
[L]
Est-il juste de dire que l'histoire jugera ? [L]
Problème:
Is it fair to say that history will judge? [L]
[L]
Commentaire de texte: Hume, ---sur le déterminisme--- (---) [L]
Supposez qu'un homme, pourtant doué des plus puissantes facultés de réflexion, soit soudain transporté dans ce monde ; il observerait immédiatement, certes, une continuelle succession d'objets, un événement en suivant un autre ; mais il serait incapable de découvrir autre chose.
Il serait d'abord incapable, par aucun raisonnement, d'atteindre l'idée de cause et d'effet, car les pouvoirs particuliers qui accomplissent toutes les opérations naturelles n'apparaissent jamais aux sens ; et il n'est pas raisonnable de conclure, uniquement parce qu'un événement en précède un autre dans un seul cas, que l'un est la cause et l'autre l'effet.
Leur conjonction peut être arbitraire et accidentelle. Il n'y a pas de raison d'inférer l'existence de l'un de l'apparition de l'autre.
En un mot, un tel homme, sans plus d'expérience, ne ferait jamais de conjecture ni de raisonnement sur aucune question de fait ; il ne serait certain de rien d'autre que de ce qui est immédiatement présent à sa mémoire et à ses sens.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Peut-on comprendre le présent si on ignore le passé ? [ES]
Can we understand the present if we ignore the past? [ES]
[ES]
Pourquoi nous trompons-nous ? [ES]
Why do we fool ourselves? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Bergson, ---sur l'éducation--- (---) [ES]
Le souvenir du fruit défendu est ce qu'il y a de plus ancien dans la mémoire de chacun de nous, comme dans celle de l'humanité. Nous nous en apercevrions si ce souvenir n'était recouvert par d'autres, auxquels nous préférons nous reporter. Que n'eût pas été notre enfance si l'on nous avait laissé faire ! Nous aurions volé de plaisirs en plaisirs. Mais voici qu'un obstacle surgissait, ni visible ni tangible : une interdiction. Pourquoi obéissons-nous ? La question ne se posait guère ; nous avions pris l'habitude d'écouter nos parents et nos maîtres. Toutefois nous sentions bien que c'était parce qu'ils étaient nos parents, parce qu'ils étaient nos maîtres. Donc, à nos yeux, leur autorité leur venait moins d'eux-mêmes que de leur situation par rapport à nous. Ils occupaient une certaine place : c'est de là que partait, avec une force de pénétration qu'il n'aurait pas eue s'il avait été lancé d'ailleurs, le commandement. En d'autres termes, parents et maîtres semblaient agir par délégation. Nous ne nous en rendions pas nettement compte, mais derrière nos parents et nos maîtres nous devinions quelque chose d'énorme ou plutôt d'indéfini, qui pesait sur nous de toute sa masse par leur intermédiaire. Nous dirions plus tard que c'est la société.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Y-a-t-il des vérités définitives ? [S]
Are there any definitive truths? [S]
[S]
Y-a-t-il nécessairement des imperfections dans le langage ? [S]
Are there necessarily imperfections in language? [S]
[S]
Commentaire de texte: Kant, ---sur le bonheur et la liberté--- (---) [S]
Relativement au bonheur, aucun principe universellement valable ne peut-être donné pour loi. Car aussi bien les circonstances que l'illusion pleine de contradictions et en outre sans cesse changeante où l'individu place son bonheur (personne ne peut lui prescrire où il doit le placer) font que tout principe ferme est impossible et en lui-même impropre à fonder une législation. La proposition : Salus publica suprema civitatis lex est garde intacte sa valeur et son autorité, mais le salut public qu'il faut d'abord prendre en considération est précisément cette constitution légale qui garantit la liberté de chacun par des lois, en quoi il demeure loisible à chacun de rechercher son bonheur dans la voie qui lui paraît la meilleure, pourvu seulement qu'il ne porte aucune atteinte à la liberté générale, par conséquent au droit des autres cosujets.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
La paix peut-elle s'accommoder de l'injustice ? [L]
Problème:
[L]
[L]
La conscience de soi est-elle une connaissance ? [L]
Problème:
[L]
[L]
Commentaire de texte: Kierkegaard, --- (---) [L]
On a l'habitude de dire que l'oisiveté est la mère de tous les maux. On recommande le travail pour empêcher le mal. Mais aussi bien la cause redoutée que le moyen recommandé vous convaincront facilement que toute cette réflexion est d'origine plébéienne.
L'oisiveté, en tant qu'oisiveté, n'est nullement la mère de tous les maux, au contraire, c'est une vie vraiment divine lorsqu'elle ne s'accompagne pas d'ennui. Elle peut faire, il est vrai, qu'on perde sa fortune, etc. ; toutefois, une nature patricienne ne craint pas ces choses, mais bien de s'ennuyer. Les dieux de l'Olympe ne s'ennuyaient pas, ils vivaient heureux en une oisiveté heureuse. Une beauté féminine qui ne coud pas, ne file pas, ne repasse pas, ne lit pas et ne fait pas de musique est heureuse dans son oisiveté ; car elle ne s'ennuie pas. L'oisiveté donc, loin d'être la mère du mal, est plutôt le vrai bien. L'ennui est la mère de tous les vices, c'est lui qui doit être tenu à l'écart. L'oisiveté n'est pas le mal et on peut dire que quiconque ne le sent pas prouve, par cela même, qu'il ne s'est pas élevé jusqu'aux humanités. Il existe une activité intarissable qui exclut l'homme du monde spirituel et le met au rang des animaux qui, instinctivement, doivent toujours être en mouvement. Il y a des gens qui possèdent le don extraordinaire de transformer tout en affaire, dont toute la vie est affaire, qui tombent amoureux et se marient, écoutent une facétie et admirent un tour d'adresse, et tout avec le même zèle affairé qu'ils portent à leur travail de bureau.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
A quoi reconnaît-on une attitude religieuse ? [ES]
[ES]
[ES]
Pour connaître, suffit-il de bien observer ? [ES]
[ES]
[ES]
Commentaire de texte: Thomas D'Aquin, --- (---) [ES]
L'homme est libre : sans quoi conseils, exhortations, préceptes, interdictions, récompenses et châtiments seraient vains. Pour mettre en évidence cette liberté, on doit remarquer que certains êtres agissent sans discernement, comme la pierre qui tombe, et il en est ainsi de tous les êtres privés du pouvoir de connaître. D'autres, comme les animaux, agissent par un discernement, mais qui n'est pas libre. En voyant le loup, la brebis juge bon de fuir, mais par un discernement naturel et non libre, car ce discernement est l'expression d'un instinct naturel (...). Il en va de même pour tout discernement chez les animaux.
Mais l'homme agit par jugement, car c'est par le pouvoir de connaître qu'il estime devoir fuir ou poursuivre une chose. Et comme un tel jugement n'est pas l'effet d'un instinct naturel, mais un acte qui procède de la raison, l'homme agit par un jugement libre qui le rend capable de diversifier son action.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
En quel sens peut-on dire que nos paroles dépassent notre pensée ? [S]
[S]
[S]
La recherche du vrai dans les sciences doit-elle se passer du concours de l'imagination ? [S]
[S]
[S]
Commentaire de texte: Rousseau, --- (---) [S]
Les coupables qui se disent forcés au crime sont aussi menteurs que méchants : comment ne voient-ils point que la faiblesse dont ils se plaignent est leur propre ouvrage ; que leur première dépravation vient de leur volonté ; qu'à force de vouloir céder à leurs tentations, ils leur cèdent enfin malgré eux et les rendent irrésistibles ? Sans doute il ne dépend plus d'eux de n'être pas méchants et faibles, mais il dépendit d'eux de ne pas le devenir. O que nous resterions aisément maîtres de nous et de nos passions, même durant cette vie, si, lorsque nos habitudes ne sont point encore acquises, lorsque notre esprit commence à s'ouvrir, nous savions l'occuper des objets qu'il doit connaître pour apprécier ceux qu'il ne connaît pas ; si nous voulions sincèrement nous éclairer, non pour briller aux yeux des autres, mais pour être bons et sages selon notre nature, pour nous rendre heureux en pratiquant nos devoirs ! Cette étude nous paraît ennuyeuse et pénible, parce que nous n'y songeons que déjà corrompus par le vice, déjà livrés à nos passions. Nous fixons nos jugements et notre estime avant de connaître le bien et le mal ; et puis, rapportant tout à cette fausse mesure, nous ne donnons à rien sa juste valeur.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Toute passion est-elle déraisonnable ? [L-pa]
Is every form of passion unreasonable? [L]
모든 형태의 열정은 불합리한가? [L]
Les hommes ne vivent-ils en société que par intérêt ? [L]
Problème:
[L]
[L]
Commentaire de texte: Nietzsche, --- (---) [L]
En contemplant une chute d'eau, nous croyons voir dans les innombrables ondulations, serpentements, brisements des vagues, liberté de la volonté et caprice ; mais tout est nécessité, chaque mouvement peut se calculer mathématiquement.
Il en est de même pour les actions humaines ; on devrait pouvoir calculer d'avance chaque action, si l'on était omniscient, et de même chaque progrès de la connaissance, chaque erreur, chaque méchanceté.
L'homme agissant lui-même est, il est vrai, dans l'illusion du libre arbitre ; si à un instant la roue du monde s'arrêtait et qu'il y eût là une intelligence calculatrice omnisciente pour mettre à profit cette pause, elle pourrait continuer à calculer l'avenir de chaque être jusqu'aux temps les plus éloignés et marquer chaque trace où cette roue passera désormais.
L'illusion sur soi-même de l'homme agissant, la conviction de son libre arbitre, appartient également à ce mécanisme, qui est objet de calcul.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Le travail n'est-il qu'une contrainte ? [ES]
[ES]
[ES]
Faut-il parfois désobéir aux lois ? [ES]
[ES]
[ES]
Commentaire de texte: Descartes, --- (---) [ES]
De tous les arguments qui nous persuadent que les bêtes sont dénuées de pensée, le principal, à mon avis, est que bien que les unes soient plus parfaites que les autres dans une même espèce, tout de même que chez les hommes, comme on peut voir chez les chevaux et chez les chiens, dont les uns apprennent beaucoup plus aisément que d'autres ce qu'on leur enseigne ; et bien que toutes nous signifient très facilement leurs impulsions naturelles, telles que la colère, la crainte, la faim, ou d'autres états semblables, par la voix ou par d'autres mouvements du corps, jamais cependant jusqu'à ce jour on n'a pu observer qu'aucun animal en soit venu à ce point de perfection d'user d'un véritable langage c'est-à-dire d'exprimer soit par la voix, soit par les gestes quelque chose qui puisse se rapporter à la seule pensée et non à l'impulsion naturelle. Ce langage est en effet le seul signe certain d'une pensée latente dans le corps ; tous les hommes en usent, même ceux qui sont stupides ou privés d'esprit, ceux auxquels manquent la langue et les organes de la voix, mais aucune bête ne peut en user ; c'est pourquoi il est permis de prendre le langage pour la vraie différence entre les hommes et les bêtes.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
La morale a-t-elle un rôle à jouer dans les sciences ? [S]
[S]
[S]
Le bonheur est-il inaccessible à l'homme? [S]
[S]
[S]
Commentaire de texte: Spinoza, --- (---) [S]
Il est extrêmement rare que les souveraines Puissances donnent des ordres d'une extrême absurdité, car, dans leur propre intérêt et afin de conserver leur pouvoir, il leur importe avant tout de veiller au bien général et de fonder leur gouvernement sur les critères raisonnables.
(...) On sait que le but et le principe de l'organisation en société consistent à soustraire les hommes au règne absurde de la convoitise et à les faire avancer -autant que possible- sur la voie de la raison, de sorte que leur vie s'écoule dans la concorde et la paix.
Aussitôt donc que ce principe cesserait d'être mis en oeuvre, tout l'édifice s'écroulerait. Mais seule la souveraine Puissance a la charge d'en assurer le maintien, tandis que les sujets doivent exécuter les ordres reçus et ne reconnaître d'autre droit, que celui établi par les proclamations de la souveraine Puissance.
Peut-être va-t-on prétendre qu'ainsi nous faisons des sujets des esclaves, car une opinion vulgairement répandue nomme esclave celui qui agit sur l'ordre d'un autre, et homme libre celui qui se conduit comme il veut.
Cette manière de voir n'est pas tout à fait conforme à la vérité. En fait, l'individu entraîné par une concupiscence personnelle au point de ne plus rien voir ni faire de ce qu'exige son intérêt authentique, est soumis au pire des esclavages.
Au contraire, on devra proclamer libre l'individu qui choisit volontairement de guider sa vie sur la raison.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Sommes-nous nécessairement les victimes du temps ? [L-tm]
Are we necessarily victims of time? [L]
우리는 시간의 피해자일 수 밖에 없는가? [L]

1995
Français English 한국어
Une passion sans illusion est-elle possible ? [L]
Problème:
Is it possible to have passion without illusion? [L]
[L]
Peut-on tout justifier ? [L]
Problème:
Can we justify everything? [L]
[L]
Commentaire de texte: Bergson, La pensée et le mouvant (1934) [L]
L'homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède des moyens tout faits d'atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu'il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. Chaque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage n'est pas une convention, et il est aussi naturel à l'homme de parler que de marcher. Or, quelle est la fonction primitive du langage? C'est d'établir une communication en vue d'une coopération. Le langage transmet des ordres ou des avertissements. Il prescrit ou il décrit. Dans le premier cas, c'est l'appel à l'action immédiate, dans le second, c'est le signalement de la chose ou de quelqu'une de ses propriétés, en vue de l'action future. Mais, dans un cas comme dans l'autre, la fonction est industrielle, commerciale, militaire, toujours sociale. Les choses que le langage décrit ont été découpées dans le réel par la perception humaine en vue du travail humain. Les propriétés qu'il signale sont les appels de la chose à une activité humaine.

Explain the following text: Bergson, The Creative Mind: An Introduction to Metaphysics (1946) [L]
Man is organized for the life of the state as the ant is for the ant-hill, but with this difference, that the ant possesses ready-made means of attaining its end, while we bring what is necessary to reinvent them and to vary their form. Even though each word of our speech is conventional, language is not therefore a convention, and it is as natural for man to speak as to walk. Now, what is the original function of language? It is to establish a communication with a view to cooperation. Language transmits orders or warnings. It prescribes or describes. In the first case, it is the call to immediate action; in the second, it is the description of the thing or some one of its properties, with a view to action. But in either case the function is industrial, commercial, military, always social. The things that language describes have been cut out of reality by human perception in view of human work to be done. The properties which it indicates are the calls made by the thing to a human activity.

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Peut-on comparer l'histoire de l'humanité à l'histoire d'un homme ? [ES]
Can we compare the history of humanity to the history of a (single) man? [ES]
[ES]
Y a-t-il de bons préjugés ? [ES]
Are there good prejudices? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Hume, Traité de la nature humaine (1739) [ES]
Prenez une action reconnue comme vicieuse : un meurtre prémédité, par exemple. Examinez-la sous tous les aspects et voyez si vous pouvez découvrir ce point de fait, cette existence réelle que vous appelez vice. De quelque manière que vous la preniez, vous trouvez seulement certaines passions, certains motifs, certaines volitions et certaines pensées. Il n'y a pas d'autre fait dans ce cas. Le vice vous échappe entièrement tant que vous considérez l'objet. Vous ne pouvez le trouver jusqu'au moment où vous tournez votre réflexion sur votre propre coeur et découvrez un sentiment de désapprobation qui naît en vous contre cette action. Voilà un fait: mais il est objet de conscience et non de raison. Il se trouve en vous et non dans l'objet. Si bien que, lorsque vous affirmez qu'une action ou un caractère sont vicieux, vous voulez simplement dire que, sous l'effet de votre constitution naturelle, vous éprouvez, à les considérer, un sentiment de blâme.

Explain the following text: David Hume, Treatise of Human Nature (1739) [ES]
Take any action allow'd to be vicious: Wilful murder, for instance. Examine it in all lights, and see if you can find that matter of fact, or real existence, which you call vice. In which-ever way you take it, you find only certain passions, motives, volitions and thoughts. There is no other matter of fact in the case. The vice entirely escapes you, as long as you consider the object. You never can find it, till you turn your reflection into your own breast, and find a sentiment of disapprobation, which arises in you, towards this action. Here is a matter of fact; but 'tis the object of feeling, not of reason. It lies in yourself, not in the object. So that when you pronounce any action or character to be vicious, you mean nothing, but that from the constitution of your nature you have a feeling or sentiment of blame from the contemplation of it.

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
L'imagination est-elle nécessairement trompeuse ? [S]
Is imagination necessarily misleading? [S]
[S]
Peut-on être indifférent à la vérité ? [S]
Can we be indifferent to the truth? [S]
[S]
Commentaire de texte: Aristote, Éthique à Nicomaque (350 BC) [S]
En menant une existence relâchée les hommes sont personnellement responsables d'être devenus eux-mêmes relâchés, ou d'être devenus injustes ou intempérants, dans le premier cas en agissant avec perfidie et dans le second en passant leur vie à boire ou à commettre des excès analogues. En effet, c'est par l'exercice des actions particulières qu'ils acquièrent un caractère du même genre qu'elles. On peut s'en rendre compte en observant ceux qui s'entraînent en vue d'une compétition ou d'une activité quelconque: tout leur temps se passe en exercices. Aussi, se refuser à reconnaître que c'est à l'exercice de telles actions particulières que sont dues les dispositions de notre caractère est le fait d'un esprit singulièrement étroit. En outre, il est absurde de supposer que l'homme qui commet des actes d'injustice ou d'intempérance ne souhaite pas être injuste ou intempérant. Et si, sans avoir l'ignorance pour excuse, on accomplit des actions qui auront pour conséquence de nous rendre injuste, c'est volontairement qu'on sera injuste.

Explain the following text: Aristotle, Nicomachean Ethics (350 BC; tr. 1925) [S]
Still they are themselves by their slack lives responsible for becoming men of that kind, and men make themselves responsible for being unjust or self-indulgent, in the one case by cheating and in the other by spending their time in drinking bouts and the like; for it is activities exercised on particular objects that make the corresponding character. This is plain from the case of people training for any contest or action; they practise the activity the whole time. Now not to know that it is from the exercise of activities on particular objects that states of character are produced is the mark of a thoroughly senseless person. Again, it is irrational to suppose that a man who acts unjustly does not wish to be unjust or a man who acts self-indulgently to be self-indulgent. But if without being ignorant a man does the things which will make him unjust, he will be unjust voluntarily.

다음 지문에 대해 논평하시오. 아리스토텔레스, 니코마코스 윤리학 (350 BC) [S]
Un homme sans passé peut-il être un homme libre ? [L]
Problème:
Can a man without a past be a free man? [L]
[L]
L'expérience est-elle la seule source de nos connaissances ? [L]
Problème:
Is experience the only source of our knowledge? [L]
[L]
Commentaire de texte: Hume, ---sur l'égalité--- (---) [L]
Les historiens, et même le bon sens, peuvent nous faire connaître que, pour séduisantes que puissent paraître ces idées d'égalité parfaite , en réalité elles sont, au fond, impraticables, et si elles ne l'étaient pas, elles seraient extrêmement pernicieuses pour la société humaine.
Rendez les possessions aussi égales que possible : les degrés différents de l'art, du soin, du travail des hommes rompront immédiatement cette égalité.
Ou alors, si vous restreignez ces vertus, vous réduisez la société à la plus extrême indigence, et, au lieu de prévenir le besoin et la mendicité chez quelques-uns, vous les rendez inévitables à la communauté entière.
La plus rigoureuse inquisition est également nécessaire, pour déceler toute inégalité dès qu'elle apparaît, ainsi que la juridiction la plus sévère, pour la punir et la rectifier.
Mais, outre que tant d'autorité doit bientôt dégénérer en tyrannie, et être exercée avec une grande partialité, qui peut bien en être investi dans une situation telle que celle ici supposée ?

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Peut-on ne pas savoir ce que l'on fait ? [ES]
Can we not know what we are doing? [ES]
[ES]
Faut-il, pour le connaître, faire du vivant un objet ? [ES]
[ES]
[ES]
Commentaire de texte: Platon, --- (---) [ES]
N'est-ce pas le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien suprême qui perd cette dernière ?
Quel bien veux-tu dire ?
La liberté, répondis-je. En effet, dans une cité démocratique tu entendras dire que c'est le plus beau de tous les biens, ce pourquoi un homme né libre ne saura habiter ailleurs que dans cette cité (...).
Or (...) n'est-ce pas le désir insatiable de ce bien, et l'indifférence pour tout le reste, qui change ce gouvernement et le met dans l'obligation de recourir à la tyrannie ? (...).
Lorsqu'une cité démocratique, altérée de liberté, trouve dans ses chefs de mauvais échansons (1), elle s'enivre de ce vin pur au delà de toute décence ; alors, si ceux qui la gouvernent ne se montrent pas tout à fait dociles et ne lui font pas large mesure de liberté, elle les châtie (...).
Et ceux qui obéissent aux magistrats elle les bafoue et les traite d'hommes serviles et sans caractère.
Par contre elle loue et honore, dans le privé comme en public, les gouvernants qui ont l'air de gouvernés et les gouvernés qui prennent l'air de gouvernants. N'est-il pas inévitable que dans une pareille cité l'esprit de liberté s'étende à tout ? (...).
Qu'il pénètre, mon cher, dans l'intérieur des familles, et qu'à la fin l'anarchie gagne jusqu'aux animaux ? (...).
Or, vois-tu le résultat de tous ces abus accumulés ? Conçois-tu bien qu'ils rendent l'âme des citoyens tellement ombrageuse qu'à la moindre apparence de contrainte ceux-ci s'indignent et se révoltent ?
Et ils en viennent à la fin, tu le sais, à ne plus s'inquiéter des lois écrites ou non écrites, afin de n'avoir absolument aucun maître.
Je ne le sais que trop, répondit-il.
Eh bien ! mon ami, c'est ce gouvernement si beau et si juvénile qui donne naissance à la tyrannie.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
Le travail contribue-t-il à unir les hommes ou à les diviser ? [S]
Does work help to unite or divide people? [S]
[S]
L'homme se reconnaît-il dans les passions ou dans leur maîtrise ? [S]
Does man recognize himself in the passions or in mastering them? [S]
[S]
Commentaire de texte: Bergson, ---sur l'intelligence--- (---) [S]
D'où viennent les idées qui s'échangent ? Quelle est la portée des mots ? Il ne faut pas croire que la vie sociale soit une habitude acquise et transmise.
L'homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède les moyens tout faits d'atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu'il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme.
Chaque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage n'est pas une convention, et il est aussi naturel à l'homme de parler que de marcher.
Or, quelle est la fonction primitive du langage ? C'est d'établir une communication en vue d'une coopération. Le langage transmet des ordres ou des avertissements. Il prescrit ou il décrit.
Dans le premier cas, c'est l'appel à l'action immédiate ; dans le second, c'est le signalement de la chose ou de quelqu'une de ses propriétés, en vue de l'action future.
Mais, dans un cas comme dans l'autre, la fonction est industrielle, commerciale, militaire, toujours sociale.
Les choses que le langage décrit ont été découpées dans le réel par la perception humaine en vue du travail humain. Les propriétés qu'il signale sont les appels de la chose à une activité humaine.
Le mot sera donc le même, comme nous le disions, quand la démarche suggérée sera la même, et notre esprit attribuera à des choses diverses la même propriété, se les représentera de la même manière, les groupera enfin sous la même idée, partout où la suggestion du même parti à tirer, de la même action à faire, suscitera le même mot.
Telles sont les origines du mot et de l'idée

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Peut-on dire que la perception est une connaissance ? [L]
Problème:
Can we say that perception is knowledge? [L]
[L]
Peut-on être heureux sans être libre ? [L]
Problème:
Can we be happy without being free? [L]
[L]
Commentaire de texte: Comte, Séparation générales des opinions et des désirs (---) [L]
Les gouvernants voudraient faire admettre la maxime qu'eux seuls sont susceptibles de voir juste en politique, et que par conséquent il n'appartient qu'à eux d'avoir une opinion à ce sujet.
Ils ont bien leurs raisons pour parler ainsi, et les gouvernés ont aussi les leurs, qui sont précisément les mêmes, pour refuser d'admettre ce principe, qui, effectivement, considéré en lui-même, et sans aucun préjugé, soit de gouvernant, soit de gouverné, est tout à fait absurde.
Car, les gouvernants sont, au contraire, par leur position, même en les supposant honnêtes, les plus incapables d'avoir une opinion juste et élevée sur la politique générale ; puisque plus on est enfoncé dans la pratique, moins on doit voir juste sur la théorie.
Une condition capitale pour un publiciste qui veut se faire des idées politiques larges, est de s'abstenir rigoureusement de tout emploi ou fonction publique : comment pourrait-il être à la fois acteur et spectateur ?
Mais on est tombé, à cet égard, d'un excès dans un autre.
En combattant la prétention ridicule du savoir politique exclusif des gouvernants, on a engendré, dans les gouvernés, le préjugé, non moins ridicule, quoique moins dangereux, que tout homme est apte à se former, par le seul instinct, une opinion juste sur le système politique, et chacun a prétendu devoir s'ériger en législateur.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
La science ne fournit-elle que des certitudes ? [ES]
Does science only provide certainties? [ES]
[ES]
Est-ce la nécessité qui pousse l'homme à travailler ? [ES]
Is it necessity that motivates man to work? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Freud, ---sur la condition humaine--- (---) [ES]
 

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [ES]
L'avenir doit-il être objet de crainte ? [S]
Should the future be an object of fear? [S]
[S]
L'opinion peut-elle être le guide du pouvoir politique ? [S]
Can opinion be the guide of political power? [S]
[S]
Commentaire de texte: Malebranche, ---sur ***--- (---) [S]
Lorsqu'on est riche et puissant, on n'en est pas plus aimable, si pour cela on n'en devient pas meilleur à l'égard des autres par ses libéralités, et par la protection dont on les couvre. Car rien n'est bon, rien n'est aimé comme tel, que ce qui fait du bien, que ce qui rend heureux.
Encore ne sais-je si on aime véritablement les riches libéraux, et les puissants protecteurs.
Car enfin ce n'est point ordinairement aux riches qu'on fait la cour, c'est à leurs richesses. Ce n'est point les grands qu'on estime, c'est leur grandeur ; ou plutôt c'est sa propre gloire qu'on recherche, c'est son appui, son repos, ses plaisirs.
Les ivrognes n'aiment point le vin, mais le plaisir de s'enivrer. Cela est clair : car s'il arrive que le vin leur paraisse amer, ou les dégoûte, ils n'en veulent plus.
Dès qu'un débauché a contenté sa passion, il n'a plus que de l'horreur pour l'objet qui l'a excité ; et s'il continue de l'aimer, c'est que sa passion vit encore.
Tout cela, c'est que les biens périssables ne peuvent servir de lien pour unir étroitement les coeurs.
On ne peut former des amitiés durables sur des biens passagers, par des passions qui dépendent d'une chose aussi inconstante qu'est la circulation des humeurs et du sang ; ce n'est que par une mutuelle possession du bien commun, la Raison.
Il n'y a que ce bien universel et inépuisable, par la jouissance duquel on fasse des amitiés constantes et paisibles. Il n'y a que ce bien qu'on puisse posséder sans envie, et communiquer sans se faire tort.

Explain the following text: ---, --- (---) [S]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [S]
Le plaisir est-il l'origine et la fin de l'art ? [L]
Problème:
Is pleasure the origin and the end of art? [L]
[L]
Y a-t-il un intermédiaire entre savoir et ignorer ? [L]
Problème:
Is there an intermediate between knowing and not knowing? [L]
[L]
Commentaire de texte: Spinoza, ---sur la domination--- (---) [L]
Tout homme est sous la dépendance d'un autre, aussi longtemps que cet autre le tient en sa puissance. Il est indépendant, aussi longtemps qu'il est capable de tenir tête à n'importe quelle force, de se venger à son gré de tout préjudice qui lui serait causé, en un mot aussi longtemps qu'il peut vivre exactement comme bon lui semble.
Pour parvenir à garder un autre individu en sa puissance, on peut avoir recours à différents procédés. On peut l'avoir immobilisé par des liens, on peut lui avoir enlevé ses armes et toutes possibilités de se défendre ou de s'enfuir.
On peut aussi lui avoir inspiré une crainte extrême ou se l'être attaché par des bienfaits, au point qu'il préfère exécuter les consignes de son maître que les siennes propres, et vivre au gré de son maître qu'au sien propre.
Lorsqu'on impose sa puissance de la première ou de la seconde manière, on domine le corps seulement et non l'esprit de l'individu soumis.
Mais si l'on pratique la troisième ou la quatrième manière, on tient sous sa dépendance l'esprit aussi bien que le corps de celui-ci. Du moins aussi longtemps que dure en lui le sentiment de crainte ou d'espoir.
Aussitôt que cet individu cesse de les éprouver, il redevient indépendant.

Explain the following text: ---, --- (---) [L]
 

다음 지문에 대해 논평하시오. ---, --- (---) [L]
Quelle est la fonction première de l'Etat ? [ES]
What is the primary function of the state? [ES]
[ES]
Les sciences humaines nous disent-elles ce qu'est l'humanité ? [ES]
Do the social sciences tell us what humanity is? [ES]
[ES]
Commentaire de texte: Hegel, --- (---) [ES]
On dit volontiers : mon vouloir a été déterminé par ces "mobiles", circonstances, excitations et impulsions.
La formule implique d'emblée que je me sois ici comporté de façon passive.
Mais, en vérité, mon comportement n'a pas été seulement passif ; il a été actif aussi, et de façon essentielle, car c'est mon vouloir qui a assumé telles circonstances à titre de mobiles, qui les fait valoir comme mobiles.
Il n'est ici aucune place pour la relation de causalité. Les circonstances ne jouent point le rôle de causes et mon vouloir n'est pas l'effet de ces circonstances.
La relation causale implique que ce qui est contenu dans la cause s'ensuive nécessairement.
Mais, en tant que réflexion, je puis dépasser toute détermination posée par les circonstances.
Dans la mesure où l'homme allègue (1) qu'il a été entraîné par des circonstances, des excitations, etc., il entend par là rejeter, pour ainsi dire, hors de lui-même sa propre conduite, mais ainsi il se réduit tout simplement à l'état d'essence non-libre ou naturelle, alors que sa conduite, en vérité, est toujours sienne, non celle d'un autre ni l'effet de quelque chose qui existe hors de lui.
Les circonstances ou mobiles n'ont jamais sur les hommes que le pouvoir qu'il leur accorde lui-même.

Explain the following text: ---, --- (---) [ES]
 

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L'expérience de la beauté passe-t-elle nécessairement par l'oeuvre d'art ? [S]
Does the experience of beauty necessarily involve the work of art? [S]
[S]
Les connaissances scientifiques peuvent-elles servir à lutter contre le fanatisme ? [S]
Can scientific knowledge be used to fight fanaticism? [S]
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Commentaire de texte: Bergson, ---sur l'intelligence--- (---) [S]
Notre intelligence, telle que l'évolution de la vie l'a modelée, a pour fonction essentielle d'éclairer notre conduite, de préparer notre action sur les choses, de prévoir, pour une situation donnée, les événements favorables ou défavorables qui pourront s'ensuivre.
Elle isole donc instinctivement, dans une situation, ce qui ressemble au déjà connu : elle cherche le même, afin de pouvoir appliquer son principe que "le même produit le même". En cela consiste la prévision de l'avenir par le sens commun.
La science porte cette opération au plus haut degré possible d'exactitude et de précision, mais elle n'en altère pas le caractère essentiel. Comme la connaissance usuelle, la science ne retient des choses que l'aspect "répétition".
Si le tout est original, elle s'arrange pour l'analyser en éléments ou en aspects qui soient "à peu près" la reproduction du passé.
Elle ne peut opérer que sur ce qui est censé se répéter, c'est-à-dire sur ce qui est soustrait, par hypothèse, à l'action de la durée. Ce qu'il y a d'irréductible et d'irréversible dans les moments successifs d'une histoire lui échappe.
Il faut, pour se représenter cette irréductibilité et cette irréversibilité, rompre avec des habitudes scientifiques qui répondent aux exigences fondamentales de la pensée, faire violence à l'esprit, remonter la pente naturelle de l'intelligence.
Mais là est précisément le rôle de la philosophie.

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